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MAROC:Les ouvrières d’une usine de textile affirment avoir été bastonnées par les GUS à RABAT.

Publie le dimanche 4 septembre 2005 par Open-Publishing
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Une fermeture d’usine qui finit mal

· Les ouvrières d’une usine de textile affirment avoir été bastonnées par les GUS

· Le patron introuvable

· L’UMT se mobilise

A la place des salaires, les ouvrières de la société Top Wear ont eu droit à une bastonnade. C’est en tout cas ce qui ressort d’un communiqué du bureau régional de l’UMT de Rabat. Selon le document, « 295 personnes travaillant dans cette entreprise de textile, située au quartier industriel Takaddoum à Rabat, ont été tabassées le 26 août dernier par les agents des Groupes urbains de sécurité (GUS) ».
Cet incident est survenu au moment où les ouvrières se rendaient à la délégation régionale de l’emploi où le patron leur aurait donné rendez-vous pour verser leurs salaires. « Le commissaire du 14e arrondissement, qui les a accompagnés, s’est lui-même acharné sur les ouvrières à l’arrivée des GUS », indique Mohamed Zeghmouti, membre du bureau régional de l’UMT. A la centrale de Mahjoub Benseddik, la mobilisation est de mise. « Il est question de poursuivre en justice le commissaire après établissement des certificats médicaux attestant l’acte de violence », précise Zeghmouti.
Toujours selon l’UMT, sans aucun préavis, les ouvrières ont été surprises, lors de leur retour du congé annuel le 22 août dernier par la fermeture de l’usine. Dans pareille situation, le code du travail est clair. Il prévoit un préavis de deux mois avant de procéder à la fermeture de toute entreprise. Pour Zeghmouti, l’usine a fermé en raison de difficultés financières elles-mêmes consécutives à la perte de son principal client. C’est du moins l’argument qu’aurait avancé aux ouvriers le patron de la société qui est aussi propriétaire de deux autres unités situées au quartier industriel de Salé, Samira Miss et Litlle Gem. A l’heure où nous mettions sous presse, il était impossible de joindre le responsable de Top Wear. Selon Zeghmouti, des négociations sont en cours pour une éventuelle reprise de l’activité de la société. « En attendant, les ouvrières devraient percevoir 50% de leur salaire mensuel, selon le code du travail », souligne Zeghmouti. « Ce droit a été refusé par le patron de la société qui n’a même pas pris la peine de se déplacer pour assister à la réunion avec le syndicat et l’inspecteur du travail tenue hier au siège de la délégation régionale de l’emploi », ajoute-t-il.
Selon le responsable syndical, « le chef du personnel, qui s’exprimait au nom de la société, a annoncé que son patron ne peut se prononcer sur l’éventuelle réouverture de Top Wear que vers la fin du mois de septembre ».
Notons que Top Wear n’est pas la seule société à avoir mis les clés sous le paillasson. D’autres unités ont également fermé les portes dans les quartiers industriels de Rabat et Salé. Opérant toutes dans le textile, cette situation soulève des interrogations quant à l’avenir du secteur.

Meryeme MOUJAB

Article paru dans le quotidien économique marocain

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