MEPRIS DU PEUPLE

Mépris du peuple

Fallait-il un référendum ? Inquiets sur l’issue du scrutin, les partisans du Oui avouent volontiers que demander aux citoyens de se prononcer sur l’enjeu européen n’était pas vraiment une bonne idée.

Ambassadeur de France, ancien représentant auprès des Communautés, le très distingué et droitier Luc de Nanteuil ( dans le Figaro du 15/4) s’agace en ces termes : “ L’erreur est le référendum lui-même. Comment a-t-on pu prendre les électeurs et les électrices pour des étudiants en droit en leur demandant d’approuver un texte de 448 articles - et en oubliant que les étudiants peuvent avoir de temps en temps envie de chahuter leurs professeurs ? .

Même son de cloche du côté de la gauche sociale-libérale : le gourou du Monde, Alain Minc, oui ouiste notoire, écrit, toujours dans Le Figaro (11/4) : “ Le référendum est pareil à une vérole antidémocratique que la France aurait propagée dans l’ensemble de l’Europe.

Bref, les Français seraient aux mieux des potaches, au pire des vérolés, et jamais des citoyens en état d’apprécier, de dire leur mot. Habitués à trancher de tout, nos “ décideurs ” et autres “ experts ” acceptent mal de partager le pouvoir. Leur insondable mépris du peuple s’étale ces jours ci sans vergogne dans les médias. Il nourrit en retour à la fois la profonde méfiance qui s’est installé ces dernières années dans l’opinion à l’égard de la vie politique mais aussi une envie très forte de compter et de se faire entendre.

Le 29 mai leur en offre une bonne occasion.

PCF