Accueil > Mahmoud Darwich : "Arabes et musulmans ont le sentiment d’être poussés hors (…)

Mahmoud Darwich : "Arabes et musulmans ont le sentiment d’être poussés hors de l’Histoire"

Publie le samedi 11 février 2006 par Open-Publishing
20 commentaires

de Sylvain Cypel

La poussée du Hamas en Palestine s’inscrit-elle dans un environnement général qui voit les islamistes progresser dans l’espace arabo-musulman ?

C’est une évidence : la Palestine ne peut être une île dans un océan de progression de l’islam politique. S’il y avait des élections libres dans le monde arabo-musulman, les islamistes l’emporteraient partout, c’est aussi simple que cela ! C’est un monde qui vit profondément dans le sentiment de l’injustice, dont il rend responsable l’Occident. Lequel répond par une forme d’"intégrisme" impérial qui renforce le sentiment d’injustice. Dans cet espace, on a affaire à des identités blessées.

Quelle est la nature de cette blessure ?

Arabes et musulmans, confrontés à un "despotisme universel" américain et à des despotes locaux, ne savent plus où ils se situent. De plus, la richesse s’étale sur tous les écrans, qu’ils comparent à leur misère. Ils ont le sentiment d’être poussés hors de l’Histoire. Résultat : ils se rétractent sur leurs constantes historiques - une attitude par définition passéiste. Ces blessures se gangrènent. Or les repères sont perdus. Nationalisme et tiers-mondisme, socialisme et communisme ont tous failli. Il ne reste pas même la prééminence du droit, puisque dans leur zone le droit international n’a pas cours. Israël s’y soustrait depuis si longtemps sans que rien ne se passe.

Ils pourraient choisir la démocratie...

Je n’ai pas de réponse évidente à ce déficit. Les gens ont peut-être besoin de solutions simples à leur désarroi, que la religion apporte. Or la démocratie n’est pas simple, elle induit le pluralisme, la complexité. Je crois que, malheureusement, aucun pays arabe n’échappera à l’expérience islamiste. Le monde arabe n’est plus celui des années 1950-1960. L’Amérique non plus. Là-bas aussi, de plus en plus de gens se tournent vers les réponses inadéquates de la religion. Le manichéisme de la pensée s’accompagne d’une islamophobie qui suscite des réactions très violentes dans le monde musulman.

A ce sujet, que pensez-vous de l’affaire des caricatures de Mahomet ?

C’est une folie qui m’emplit d’affliction. D’abord, la caricature de Mahomet avec une bombe à la place du turban est insultante. La liberté de la presse doit être défendue, mais pas le droit à l’insulte. On ne peut impunément offenser les croyances des autres. En France, la presse est libre. Mais vous avez des lois qui punissent l’expression publique du racisme. Dans l’atmosphère internationale étouffante où nous vivons, il faut respecter le refus des musulmans de voir représenter l’image du Prophète. En même temps, le problème est que l’opinion arabe et musulmane ne fait aucune différence entre les peuples, leur diversité et les gouvernements. Elle considère tout "en bloc". Arguer d’un dessin pour brûler des ambassades est une folie. De part et d’autre, des forces concourent à exacerber le choc des identités. Un jour, cela passera. C’est une période transitoire. En attendant, ces forces dominent.

On en a pour longtemps ?

Qui sait ? La moitié de l’humanité a cru au socialisme. Qui aurait imaginé que cet "avenir radieux" s’effondre en un jour après soixante-dix ans ? Le monde arabo-musulman aujourd’hui est en pleine expansion islamiste, et le prix qu’il aura à payer pour cette phase historique sera très cher. Partout, déception et colère dominent, les gens régressent. Les islamistes radicaux deviennent de plus en plus dominants. En même temps, je suis effaré de l’ignorance générale en Occident vis-à-vis de l’islam politique. Il y a toutes sortes d’islamistes. Les salafistes et le Hamas, pour prendre un exemple, sont très différents. Le Hamas est d’abord un mouvement nationaliste fondé sur une vision religieuse. Mais l’Occident, lui aussi, tend à ne voir l’islam politique qu’en "bloc".

Maintenant, vous, le poète de la diversité et de la convivialité, vous vous retrouvez avec le Hamas au pouvoir...

D’abord, reconnaissons qu’un changement de régime a très démocratiquement eu lieu. Pour les moeurs politiques de la société palestinienne, c’est positif. Cela étant, Israël porte une responsabilité majeure. Il a installé un climat de délégitimation de l’Autorité palestinienne qui a pavé la voie au Hamas. Ajoutée à sa politique, qui rend le quotidien palestinien invivable, l’incurie de l’Autorité a contribué à créer une ambiance délétère. Cela a poussé beaucoup de gens à penser : "Pourquoi ne pas essayer une autre voie ? Ça ne pourra pas être pire." Le vote Hamas a été plus protestataire qu’uniquement religieux. Maintenant, nous allons devoir vivre avec cette expérience. Mais je ne peux cacher mes inquiétudes. Des dirigeants du Hamas ont déclaré vouloir "remodeler la société sur une base islamique". Quand on défend une Palestine plurielle et laïque, on ne peut que craindre pour les droits des femmes, pour les jeunes et les libertés individuelles. Sans oublier la composante chrétienne. J’espère que le Hamas composera et respectera la base qui l’a mené au pouvoir, dont, je le répète, les motivations étaient essentiellement protestataires.

Comment analysez-vous le regard des gouvernants israéliens sur le Hamas ?

Le problème essentiel de l’histoire du sionisme est qu’il a essayé d’éluder la réalité du terrain. Dès le départ, il savait que son slogan "Une terre sans peuple pour un peuple sans terre" était erroné. Il y avait un peuple sur cette terre. Alors il a fait comme s’il n’existait pas ou ne comptait pas. Et ça continue. Des décennies, les Israéliens ont nié l’existence d’un mouvement national palestinien. Ils disaient que l’OLP n’était qu’une "organisation terroriste". Un jour, ils ont dû la reconnaître. Aujourd’hui, ils disent : "Pas question de négocier avec le Hamas." Ils finiront par le faire, comme ils l’ont fait avec l’OLP.

Qu’est-ce qui pourrait les amener à négocier ?

La réalité ! Le soleil, dit-on, est plus puissant que les ailes des corbeaux qui couvrent l’horizon. Récuser le Hamas, c’est nier le résultat d’une élection libre. Cela ne sert à rien. A la fin, la réalité est toujours plus forte que le déni. Quand l’Intifada a éclaté, les Israéliens ont décrété qu’ils n’avaient "pas de partenaire". Or seul Yasser Arafat pouvait faire admettre au peuple des concessions. Mais ils n’ont eu de cesse de le réduire à rien. Quand Mahmoud Abbas lui a succédé, eux et les Américains lui ont fait des mamours. Mais, politiquement, ils n’ont rien négocié. Ainsi, ils l’ont discrédité à son tour aux yeux de sa population. Ils croient toujours pouvoir mener une politique unilatérale. Résultat : ils ont le Hamas en face d’eux.

Dans un premier temps, cela servira de justification à leur unilatéralisme. Mais s’ils cherchent à garder leurs blocs de colonies et à nous accorder "généreusement" quelques bantoustans, cela veut dire qu’ils ne veulent pas la paix. Et cela ne marchera pas. Jusqu’à ce que la réalité s’impose à eux : la seule voie, c’est d’en finir complètement avec l’occupation.

Vous croyez que les Israéliens ne veulent pas la paix ?
Le problème est qu’ils ne veulent ni d’un Etat binational, ni d’une Palestine indépendante. Quand tous les Etats de la Ligue arabe, en 2002, ont proposé un retrait aux frontières de 1967 en contrepartie d’une reconnaissance générale d’Israël, ils ont fait comme si cette proposition n’existait pas. Aujourd’hui, sur le territoire de la Palestine mandataire, il y a deux réalités : l’une juive israélienne, l’autre arabe palestinienne. Aucune ne peut éradiquer l’autre. La seule solution est que les deux parties reconnaissent cette double réalité. Ensuite, que chacun écrive son histoire comme il l’entend ! L’histoire n’intéresse que les historiens ou les romanciers. Moi, c’est le présent qui m’intéresse. Or il se noie dans la tragédie.

La société israélienne n’a pas suffisamment pris la mesure de la concession historique que lui ont faite les Palestiniens, les spoliés. Ni pris conscience de l’importance, pour la victime, de voir son agresseur reconnaître sa part. Les Israéliens ont l’habitude de dire que les Palestiniens "ne ratent jamais l’occasion de rater une occasion". La réalité est inverse. Après Oslo, ils avaient une occasion exceptionnelle. L’OLP et tout le monde arabe auraient mis fin au conflit s’ils avaient compris que les Palestiniens n’ont rien d’autre à "concéder" que leur reconnaissance, et qu’eux doivent, en contrepartie, se retirer des territoires conquis sans barguigner et admettre l’émergence d’un Etat palestinien. Maintenant, il sera bien moins facile à Israël d’aboutir avec le Hamas. Un riche qui se complaît de la misère de son voisin est un idiot, car il ne se sentira jamais en sécurité. La seule sécurité d’Israël, c’est que son voisin vive décemment et dans la dignité.

Vous avez accepté le jeu d’une interview politique. Pourtant, on vous sent réticent à aborder ces questions.
Parce que je vis dans la perplexité. Je ne refuse pas de parler de politique, mais je refuse toutes les certitudes dans un présent si agité. Je ne suis pas certain de ma propre vision. La complexité, je l’intègre à mon travail de poète. Tout poète ou même tout écrivain du tiers-monde qui dirait "la société ou la politique ne m’intéressent pas" serait un salaud. Je ne suis pas salaud à ce point. Pour un Palestinien, la politique est existentielle. Mais la poésie est plus rusée, elle permet de circuler entre plusieurs probabilités. Elle est fondée sur la métaphore, la cadence et le souci de voir derrière les apparences. Mais les poètes ne conduisent pas le monde. Et c’est heureux : le désordre qu’ils y introduisent pourrait être pire que celui des politiciens.

Qu’y a-t-il derrière les apparences ?

La vie, donc les rêves et les illusions. Qui peut vivre sans espoir que le monde ira vers le meilleur, vers le beau ? La poésie ne peut exister sans l’illusion du changement possible. Elle humanise une histoire et un langage commun à tous les humains. Elle transgresse les frontières. Au fond, son seul véritable ennemi, c’est la haine.

Dans votre récent ouvrage paru en français, Ne t’excuse pas, vous écrivez : "Je suis ce que je serai demain." Un vers étonnant venant d’un poète qui récuse l’immuabilité.
Au contraire. Le présent nous étouffe et déchire les identités. C’est pourquoi je ne trouverai mon moi véritable que demain, lorsque je pourrai dire et écrire autre chose. L’identité n’est pas un héritage, mais une création. Elle nous crée, et nous la créons constamment. Et nous ne la connaîtrons que demain. Mon identité est plurielle, diverse. Aujourd’hui, je suis absent, demain je serai présent. J’essaie d’élever l’espoir comme on élève un enfant. Pour être ce que je veux, et non ce que l’on veut que je sois.

Mahmoud Darwich, 63 ans, est né près de Saint-Jean-d’Acre. Il vit aujourd’hui entre Ramallah et Amman. Figure de la poésie palestinienne, il a notamment publié Au dernier soir sur cette terre, Une mémoire pour l’oubli, Murale et, au mois de janvier, Ne t’excuse pas, tous chez Actes Sud.

Propos recueillis par Sylvain Cypel

 http://www.lemonde.fr/web/article/0...

Messages

  • Arabes et musulmans ont le sentiment d’être poussés hors de l’Histoire ,

    TOUT D’ABORD , L’ARTICLE D’ANDRE BOUNY RELATIVISE UN PEU TOUT LE BRUIT QUE LEILA SEME SUR CE SITE !
    ensuite dites moi ou les partis communistes ont été eradiqués :
    En algerie dés la création du FLN , rejoindre le front ou mourir .
    En indonesie un million de morts (approximatif) par les milices musulmanes alliées aux americains ,
    En iran , d’abord par le Shah , ensuite par Khomeiny ,
    En Syrie par la famille ASSAD
    Au Soudan ou les massacres ont fait des dizaines de milliers de morts ,
    En Irak ou Saddam traquait les militants communistes depuis des années ,
    Alors regimes laics ou musulmans , les communistes ont été les premieres victimes de l’alliance americano-arabo-musulmane -
    Les temps ont changé , et le "peril"communiste n’etant plus aussi présent , les alliés d’hier se déchirent aujourd’hui !
    Ben laden etant la figure emblematique de ce retournement de situation .
    claude de toulouse .

  • Très interessant , mais j’ai relevé cette phrase curieuse montrant encore une fois que le confusionisme est de partout :

    ..../....Mais l’Occident, lui aussi, tend à ne voir l’islam politique qu’en "bloc"..../....

    Decidement je n’aime pas ce terme....
    On reproche de traiter en "bloc" "l’Islam politique" a un monde qu’on ne peut s’empecher de traîter en bloc, "l’occident"....

    Comme quoi les reflexes réducteurs sont toujours difficiles à combattre.
    Pourtant notre ami a traîté très finement ce problème dans le corps de l’interview.

    Pour ce qui est du naufrage des partis de gauche au moyen orient et en Afrique du Nord, il s’est effectivement construit par un double mouvement :

     La tendance d’une série de partis de gauche (d’abord les partis socialistes, puis les partis communistes) à quitter ou à distendre les liens avec une solidarité internationaliste, à être + nationalistes qu’avant .

     Les maneuvres des dictatures, souvent vendues à des grands interets financiers internationaux, qui ont eu tendance à réprimer d’abord avec grande vigueur les grands partis de gauche, voir communistes présents dans le passé au moyen orient, laissant ainsi aux populations que la religion comme refuge, les mosquées comme derniers endroits de résistance, même dévoyés.
    La volonté délibérée de l’état américain et des gouvernements américains successifs de controler le plus étroitement possible le moyen orient fut le moteur du malheur des peuples de la région...
    La politique sharonienne à ce point de vue fut d’une terrifiante carricature : Casser le + possible le fatah, affaiblir le plus possible Arafat et favoriser le Hamas.

    Copas

    • Bonjour Copas,

      Je vous demande de réfléchir à cette question :

      Qu’est ce qui fait qu’une française d’origine arabe proche de l’extrême gauche et qu’un poète palestinien lui aussi proche de la gauche et vivant l’un en occident l’autre en orient et n’ayant rien à voir ni avec l’islam et encore moins avec l’islamisme soient à ce point sur la même longueur d’onde ?

      L’injustice, le double langage et l’hypocrisie en occident ont atteints des niveaux dépassant le seuil du supportable.

      Leila

    • L’injustice, le double langage et l’hypocrisie en occident ont atteints des niveaux dépassant le seuil du supportable.

      Leila

      Encore une fois tout en finesse et sans amalgame , nous etions congenitalement des facistes nous voila tous injustes , hypocrites , et " bilingues" , pauvre martin , pauvre misére , passe la vie , passe le temps , comme chantait Brassens !
      Leila elle , sure d’elle et de ses analyses , reste insensible à tout argument , comme quoi une française d’origine arabe et proche de l’extreme gauche peut donner dans le sectarisme le plus outrancier !
      bien entendu , l’agent orange tu t’en balences !
      claude de toulouse .

    • Minute, mon Claude...

      Je pense très sincèrement, et malgré tout ce qui nous a opposé à Leila, que si cette dernière tombait nez à nez avec l’un de ces malheureux "freaks", elle se mettrait à pleurer trois jours d’affilée en le cajolant dans ses bras...

      Leila se gourre souvent de cible, mais je devine qu’elle a un coeur gros comme ça.
      Ou alors, et l’hypothèse n’est quand même pas à exclure, je me suis fait embobiner de première...
       ;)

      Que maudits soient tous les marchands de mort...

      Bien à Toi

      Brunz(y)

    • Cher Claude,

      Je vous félicite pour votre article sur l’agent orange. Vous m’avez devancé ; j’avais l’intention de rédiger une série d’articles sur les crimes de l’occident et pourquoi pas le livre noir de l’occident. Cela permettra à certains de se regarder enfin dans le miroir.

      Vous êtes sur la bonne voie, continuez !

    • Salauds de révolutionnaires européens qui combattent l’imperialisme européen mais qui sont coupables parceque européens.....

      Etre d’extreme-gauche, hum ? Je ne vois pas exactement comment on se prétend l’être quand on essaye méthodiquement de s’en prendre à des populations par leur origine et l’endroit où elles vivent....Sans compter qu’accessoirement de tels braillements, poussés au fond de leurs logiques, condamnent ceux qui les professent ici à se faire bastonner par ceux qui les écoutent religieusement....

      Extreme oui
      mais pas de gauche, du moins celle qui est internationaliste et pour la solidarité entre les peuples...

      c’est là un peu plus difficile...

      Il y a longtemps que les crimes du colonialisme ont été listés et combattus, que les crimes de l’imperialisme ont été listés et combattus (la dernière bataille a vu ces salauds d’Européens et d’occidentaux aux côtés de leurs frères d’autres continents combattre majoritairement l’agression contre l’Irak)....Ces combats continuent...

      Maintenant on nous ressort de la naphtaline la vieille notion d’occident qui servait de raccourci pour les bureaucraties dictatoriales des pays de l’Est pour caporaliser leurs peuples et qui servait pour les droites et extreme-droites des états capitalistes pour obliger leurs peuples à se soumettre à leurs interets.

      L’agent Orange ? Hum ? il porte aussi un autre nom, celui des firmes qui l’ont fabriqué, sachant pertinemment que c’était un produit contrevenant aux lois internationales, ces mêmes firmes impliquées dans l’utilisation de main d’oeuvre infantile en Inde, ces mêmes firmes qui font un lobbying intense pour imposer des OGM aux peuples qui n’en veulent pas, imposent des lois sur l’agriculture à un gouvernement fantoche irakien leur permettant d’imposer des OGM (exacte info !) ...
      Contre les peuples d’Asie, contre les peuples d’Amérique, contre les peuples d’Afrique, contre les peuples d’Europe....

      Rien qu’à voir, par exemple, la composition du gouvernement américain, on a l’impression de lire un poème pétrolier, une ode pétrolière.... Ces interets tellement mécaniques qu’ils en sont caricaturaux produisent une guerre d’Irak, des armements fabriqués, une exploitation pétrolière de l’Irak, une reconstruction de l’Irak qui enrichissent précisement les entreprises des valets de la maison blanche...
      Eux ! Les confondre avec les Noirs de la Nouvelle-Orléans ? Les confondre avec les travailleurs américains licenciés et précarisés ? avec Noam Chomsky ?

      Maintenant on peut bien découper ça en Occident qui serait celà, en Orient qui serait celà, mais j’ai plus l’impression que tous ont de mêmes énemis et qu’ils utilisent des états comme leurs instruments de domination dans le dessein de s’octroyer des bénéfices plantureux...

      Essayer de pousser des populations dans leurs bras n’est pas génial génial, du moins ce n’est certainement pas être d’extreme-gauche ....

      Vive la solidarité entre les peuples !

      Copas

    • Vous savez Copas d’où vient le malentendu ? C’est sur la définition de l’occident. Vous, vous assimilez les peuples d’europe et d’amérique à l’occident et moi je parle de l’occident en tant que concept, un modèle basé et construit sur l’idée de suprématie.

      Ce qui veut dire qu’on peut être européen ou américain et ne pas adhérer à ce concept. C’est le cas de tous les mouvements que vous citez.

    • Leila...

      Veux-tu bien cesser de me fuir, et répondre à mes mignons petits "articles" au lieu de continuer à jouer sur les mots avec Copas (que j’approuve sur toute la ligne), stp, ma toute douce ?

       ;)

      Brunz(y)

    • Vous savez LEILA d’où vient le malentendu ? C’est sur la définition de l’orient. Vous, vous assimilez les peuples du proche ou du moyen orient à une nation et moi je parle de l’orient en tant que concept, un modèle basé et construit sur la barbarie , la negation de la femme et le refus du modernisme .
      Ce qui veut dire qu’on peut être d’origine proche orientale et ne pas adhérer à ce concept. C’est peut etre votre cas ,leila .
      claude de toulouse .

    • gaspille pas ton argent à acheter un torchon pareil.

      Sais-tu que plus de 70% des palestiniens vivent avec moins de 2euros par jour.

      Je sais y a pas qu’eux

      tiens t’aurai pu acheter le livre Zeigler

    • bien touché cher Claude : je n’adhere à aucun concept !

      Je ne me suis jamais sentie orientale, ni occidentale non plus. Pourtant je suis née en Orient et je vis en Occident !

      Mon identité à toujours été flexible

      Mon identité c’est toujours celle de l’opprimé

      Vous voyez qu’on commence par se comprendre !!!!

      leila

    • Torchon ou pas, zeigler et opprimés à part, que dis-tu de ma page 12 ?
       ;)

      Brunz(y)
      (toujours clairement du coté des oppresseurs :D)

    • chere Leila
      pourquoi cette froideur entre nous deux , comme vous je suis né en orient et je vis en europe, mon pays natal le restera toujours ,comme vous j’ai toujours fait mienne l’identité de l’opprimé , comme vous je suis de gauche , je ne sais si vous accorderez le qualificatif d’extreme pour un communiste , comme vous je lis l’huma , comme vous l’homme compte plus pour moi que ce que son origine devrait impliquer pour lui , et pourtant je ressens , je l’avoue , un agacement parfois fort , à vous lire , et ce qu’implique vos reponses me laisse à penser que cet agacement est reciproque , alors , je vous propose une treve , apres tout , nous sommes en periode olympique , tréve de la réaction epidermique , et je vous promets de relire tous vos textes au moins deux fois , avant d’y repondre en termes mesurés .
      Alors peut etre pourront nous nous comprendre .
      claude de toulouse .

    • Les catégories confuses portent toujours leurs ambiguités...

      Un très grand nombre de gens, en ce moment, utilisent des propos et categorisations mal définies et ressenties comme blessantes ou concourant à la stigmatisation de populations suivant leurs origines ou suivant où ils habitent.

      Les gens sont sommés de choisir des camps comportant chacuns leurs maîtres cruels afin de frapper leurs frères (et soeurs) dans le camp d’en face.

      Il faut faire très très très attention....

      Tu n’es pas la seule à fleurter avec les lignes jaunes, il y en a d’autres et sur d’autres terrains qui ne sont pas du terrain du faux dualisme Occident/Orient....

      Nous retrouvons également ce type d’arguments dans des attaques contre une vieille Europe fatiguée et usée, afin de dénier droit de critique à ceux qui en sont originaires, ou qu’on croit en être originaires (car le plus drole , ou triste, est également là) ...

      On voit ces propos une fois, dix fois, 1000 fois et on finit enfin par bondir et dire stop !

      Surtout quand, au travers ces multiples attaques, on voit toujours resurgir en leur centre un coeur de critique ciblant la démocratie, les libertés individuelles et collectives, dont la liberté d’expression.... Ce qui sont, pile-poil, les aspects positifs (comme la laïcité au centre non dogmatique) pouvant exister en partie en Europe.

      Et ce sont là des propos qu’on a tellement eu l’habitude d’entendre dans la bouche des fachos et des gens de droite pendant des dizaines d’années et sur tous les continents....qu’on met forcement un moment à réagir quand ça vient d’autres voix....

      Ce n’est pas par exces de démocratie que les généreaux Chiliens renverserent une république, ce n’est pas grace aux exces de la démocratie que les colonies existerent, ce n’est pas par les exces de la démocratie que Bush envahit l’Irak....

      Mais l’inverse.

      Copas

    • Vous avrez raison Claude, faisons la paix

      Si les musulmans étaient forts et puissants, vous croyez que j’aurai pris leur défense ? Non et mille fois non !

      Quand un bouffon s’attaque à un prince, j’applaudis mais lorsqu’il s’attaque à un gueux, là suis pas d’accord.

      amicalement

      leila

    • elle est nulle ta page 12, trouve autre chose

      Tiens t’as lu la bible dévoilée ? C’est un livre écrit par deux archeologues israéliens sur l’origine de la bible, par qui, pourquoi et quand at-elle été écrite ? etc... c’est un livre scientifique, très interessant

      la religion, qu’on le veuille ou pas fait partie de l’histoire humaine et de son patrimoine.

      leila

    • "Tesore mio",

      je n’ai jamais dit le contraire.
      La question que tu as posée était "est-ce qu’on caricature le christ ici ?".
      Et la réponse est OUI.
       ;)

      la biz

      Brunz(y)

    • Je me demande parfois comment je verrais la Démocratie (invention occidentale proposée maintenant comme modèle unique à tous les Peuples de la planète -en dépit de leurs propres civilisations-) si je n’étais pas occidentale moi-même et tellement habituée à avaler les mensonges et les hypocrisies de mes gouvernements et médias "démocrates" que je ne suis même plus capable de discerner un mensonge sur dix (ou du moins de m’élever vigoureusement contre !) ?
      Je me demanderais pourquoi la Démocratie regarde ailleurs lorsqu’on assassine et torture en son nom, sur tous les continents et depuis des siècles.
      Je me demanderais si l’on n’essaie pas de me refiler un produit périmé (comme lorsque les marchands occidentaux écoulent leurs produits chimiques douteux ou leurs navires de guerre pollués dans le "tiers-monde") ?
      Je me demanderais si la Démocratie n’est pas une vieille prostituée fatiguée et maquillée, à qui ses macs (les oligarches qui dirigent la planète et jouent aux échecs géopolitiques) font dire ce qu’ils veulent ?
      Si elle n’est pas le fer de lance et le cheval de Troie des puissances occidentales, tout comme le Christianisme a pu l’être par le passé ? On tuait au nom du Christ, maintenant au nom de la Démocratie : le résultat pour celui qui est tué, et dont on convoite la terre, le pétrole, les marchés, est le même.
      J’imagine que si j’étais Irakienne ou Palestinienne, Iranienne ou Syrienne, je n’apprécierais pas du tout que l’on me convertisse à la Démocratie, sous la menace des bombes et des exactions militaires occidentales ! Que l’on traite ma civilisation millénaire (et ma croyance si j’en ai une) de barbare, de moyen-âgeuse, de terroriste... Que l’on s’occupe de la condition féminine uniquement le temps de conquérir mon pays et mettre à sa tête des corrompus notoires.
      Oui, je trouverais cette "Démocratie" bien hypocrite et bien intéressée, qu’elle joue le double jeu et utilise le "deux poids, deux mesures" et je me dirais peut-être qu’après tout, tant qu’à se faire exploiter et rouler dans la farine, autant le faire avec la culture et les habitudes que l’on a, et ne pas être dupés et humiliés de surcroît par ces "occidentaux" arrogants et dominateurs.
      Hélène