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Mon corps n’est pas une bagnole (suite)

Publie le mardi 5 juin 2007 par Open-Publishing

Mon corps n’est pas une bagnole suite

Avec la nouvelle franchise voulue par Sarkozy, le malade est comme une voiture, il faut payer la franchise avant de commencer à la réparer.

C’est la même logique pour le malade avant de se faire soigner, il faut payer la franchise. Il s’agirait selon lui de responsabiliser les malades, or nous avons déjà la franchise de 1euro, celle de 18 euros sur les actes lourds et selon le président de la mutualité française « Si ces mesures devaient équilibrer le système de santé, cela se saurait »

Sans compter que la nouvelle mesure va se porter sur les ménages moyens et modestes. Il rajoute c’est l’ensemble des partenaires de la santé qu’il faut responsabiliser y compris les médecins qui pratiquent des dépassements d’honoraires, les groupes pharmaceutiques et les acteurs de la santé.. Rappelons que la CNAM a mis en évidence le dérapage imputable aux augmentations d’honoraires.

Cette mesure souleva les critiques de Martin Hirsch haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté qui se rassura d’un rien car cette mesure ne devra pas toucher les plus pauvres selon la ministre Bachelot
Le gouvernement ne cesse de ponctionner les assurés par des franchises, des forfaits hospitaliers en hausse, des déremboursements de médicaments en prenant prétexte du trou de la sécurité sociale alourdi par r les dépassements d’honoraires en hausse constante et des cadeaux fiscaux aux plus riches.

Chiffre clé : 66%

« C’est la part des Français qui se déclarent "plutôt" ou "tout à fait" opposés à la création d’une franchise médicale sur le modèle de la franchise auto. Parmi les 15 principaux chantiers du gouvernement, ce projet arrive en dernière position dans l’opinion, selon un sondage réalisé par OpinionWay pour Le Figaro et LCI. Seuls 3% des sondés le jugent "prioritaire". » repris sur le site de la Mutualité

Le dernier film de Michael Moore relate une anecdote sur le système de santé américain : un homme qui souffre de fractures à deux doigts attend à l’hôpital le devis de la « réparation ; »
Or il n’a pas les moyens de se faire soigner les deux doigts, le médecin lui demande alors « quel doigt voulez-vous que je vous soigne. »

Contre la franchise mobilisons nous

Martine Lozano militante associative

Ps ce n’est pas la population qu’il faut changer ce sont les Etats majors