Accueil > Montreuil : le PS choisit de s’allier avec le maire

Montreuil : le PS choisit de s’allier avec le maire

Publie le jeudi 20 décembre 2007 par Open-Publishing

de Marjorie Corcier avec J.D.

LA DÉCISION , laissée en suspens samedi dernier par la convention nationale du Parti socialiste, a finalement été prise hier matin rue de Solferino. Claude Bartolone, député du 93, Bruno Le Roux, secrétaire national du parti chargé des élections, Philippe Guglielmi, patron de la fédération du 93, et Geneviève de Kerautem, première des socialistes désignée par les militants montreuillois, étaient réunis autour du premier secrétaire François Hollande.

Au terme de cette rencontre, le PS a décidé de renouveler son alliance aux municipales avec Jean-Pierre Brard, le maire (app. PC) sortant, au détriment de Dominique Voynet (Verts). Une décision qui va à l’encontre du vote des militants du 28 novembre où une petite majorité s’était déclarée prête à suivre la candidate écologiste. « Chacun a fait part de ses arguments, nous avons pris en compte différentes échelles, locales, départementales et nationales.

C’était un choix assez collégial même si, forcément, il va y avoir des heureux et des déçus », relate Geneviève de Kerautem, qui veut le « rassemblement de tous les socialistes ». La tâche ne sera pas aisée. Si Nicolas Voisin, maire adjoint et président du groupe PS à Montreuil, se dit satisfait, Manuel Martinez, également maire adjoint et conseiller général, ne cache pas son amertume. « C’est absolument lamentable de voir notre bureau national s’asseoir sur la décision des militants », soupire l’élu, qui ne sait pas s’il se conformera à ce choix. « Je vais consulter les dizaines de militants qui pensent comme moi et nous déciderons ensemble. Ma seule certitude, c’est que je ne serai pas sur la liste de Brard », annonce Manuel Martinez, qui doit rencontrer Dominique Voynet. Du côté des deux principaux intéressés, le verbe est vif.

Si Jean-Pierre Brard se félicite dans un communiqué de la décision du PS, il ne ménage pas ses piques à l’égard de la candidate verte, accusée d’avoir construit sa vie politique « sur des accords d’appareils », d’être « venue s’installer en Seine-Saint-Denis à la demande de Claude Bartolone », ou encore d’avoir « créé la zizanie à gauche ». Dominique Voynet estime de son côté que « le PS a manqué une belle occasion de réduire le fossé entre son discours sur la rénovation et ses pratiques » et déplore que « le sort de Montreuil se décide rue de Solferino ».

Cela n’entame pas sa motivation : « J’ai autour de moi des écologistes, des socialistes, des communistes alliés autour d’un projet avec l’envie de renouveler la vie démocratique à Montreuil. » Reste que ce choix risque de mettre à mal les premiers accords Verts-PS pour les municipales et les cantonales dans le département. « J’espère que cette décision ne viendra pas altérer nos chances de gagner un ou deux cantons, soulignait hier Philippe Guglielmi.

Mais je suis dubitatif sur ses effets secondaires. » Les Verts pointent déjà la sanction. « On va vers des listes vertes dans de nombreuses villes et des candidatures dans tous les cantons », annonçait hier soir Lino Ferreira, responsable départemental des Verts, avant la tenue d’un conseil départemental.

Le Parisien du 20 décembre 2007

http://www.leparisien.com/home/mavi...