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PARTIE III, OUI, MAIS N’OUBLIONS PAS LES AUTRES PARTIES

Publie le mardi 17 mai 2005 par Open-Publishing
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La partie III est très grave, certes, mais nous ne devons SURTOUT JAMAIS oublier que la partie I et II comportent AUSSI des horreurs !

Ne nous concentrons pas seulement sur la partie III, car le droit à l’euthanasie, au divorce, à la contraception, à l’IVG ne figurent pas dans la Charte des droits fondamentaux alors que le droit de fonder une famille et le droit à la vie y figure et qu’n plus de cela, l’UE s’engage à tenir un dialogue régulier et transparent avec les églises !!! (et on sait ce que signifie la vie pour ces obscurantistes)

Ne dénigrons une fois de plus pas les droits des femmes, en n’invoquant que la partie III. Les femmes ont toujours été considérées comme secondaires, et bien ça, C’EST TERMINE. Si on dit NON, c’est pour faire une Europe sociale. Et pas d’Europe sociale sans les femmes !

N’oublions pas aussi que :

selon l’ ARTICLE 1-41-2, du présent Traité, l’UE « respecte les obligations découlant du traité de l’Atlantique Nord pour certains membres qui considèrent que leur défense commune est réalisée dans le cadre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord et elle est compatible avec la politique commune de sécurité et de défense arrêtée dans cadre »

Cela veut clairement dire que si les Etats-Unis décident de faire une autre guerre en Irak, OU MEME, comme l’annonce déjà George W Bush, si les Etats Unis faisaient la guerre en Iran (ou n’importe où ailleurs), certains pays d’Europe, comme la France, devraient entrer également en guerre en engageant ses troupes aux côtés des USA.

Voici aussi quelques points qui sont très clairs pour moi, que j’avais relevé lorsque j’ai découvert le Traité européen, le 27 janvier 2005.

ARTICLE I-4
Libertés fondamentales et non-discrimination

1. La libre circulation des personnes, des services, des marchandises et des capitaux, ainsi que la liberté d’établissement, sont garanties par l’Union et à l’intérieur de celle-ci, conformément à la Constitution.

On appréciera au passage que les personnes soient mises au même rang que les marchandises ... D’autre part, le Traité ne mentionne nulle part le droit à un revenu type RMI ou ASSEDICS pour les sans emplois. Mais quand bien même ... Même si l’UE accordait ce revenu, un autre problème se pose ... Prenons l’exemple d’un-e sans emploi. Si une offre d’emploi implique que l’entretien d’embauche a lieu en Birmanie, par exemple, peut-on dire avec quel argent la/le sans emploi se rendra à l’entretien d’embauche ? Et si elle ne s’y rend pas, nous savons bien qu’elle sera radiée de la "liste des demandeurs d’emploi" et risquera de voir ce revenu lui être supprimé.

Mais continuons de bonne foi : Avec son revenu modeste, elle peut se payer des trajets à des distances hallucinantes, et même s’acheter du champagne et du caviar ... Elle arrive en Birmanie, elle a son entretien d’embauche. Elle revient en France et reçoit un courrier lui disant que sa candidature n’a pas été retenue. Elle reçoit une nouvelle offre pour un poste dans une entreprise en Pologne, elle devra donc repartir aussitôt vers la Pologne pour espérer décrocher ce job.

Mais admettons que ça marche pour le poste en Birmanie ... Elle devra quitter sa ville et son pays où elle a une vie (des ami-es, un-e petit-e ami-e, etc ...) pour vivre dans un autre pays, dans une entreprise qui ne respecte pas les droits sociaux, qui exploite, surcharge de travail, sans contrôle sanitaire ni congé maladie. En d’autres termes, elle devra tout sacrifier (ami-es, vie sentimentale, santé, etc...) pour le boulot !

Voilà ce que dit clairement le Traité. En d’autres termes, le respect de la vie personnelle des gens n’a aucune importance pour le Traité qui ne reconnaît pour seule valeur que celle du profit

ARTICLE I-5
Relations entre l’Union et les États membres

2. En vertu du principe de coopération loyale, l’Union et les États membres se respectent et s’assistent mutuellement dans l’accomplissement des missions découlant de la Constitution.
Les États membres prennent toute mesure générale ou particulière propre à assurer l’exécution des obligations découlant de la Constitution ou résultant des actes des institutions de l’Union.
Les États membres facilitent l’accomplissement par l’Union de sa mission et s’abstiennent de toute mesure susceptible de mettre en péril la réalisation des objectifs de l’Union.

Et si les objectifs de l’UE étaient monstrueux ? L’obligation, renouvelée plusieurs fois dans la présente constitution, à l’adhésion TOTALE ET SANS RESERVE des Etats membres, pose un gros problème au niveau politique et éthique !

Les Etats doivent pouvoir se désolidariser de l’Union et même s’opposer à sa politique quand elle enfreint les principes fondamentaux du respect de la dignité humaine !

ARTICLE I-6
Le droit de l’Union

La Constitution et le droit adopté par les institutions de l’Union, dans l’exercice des compétences qui sont attribuées à celle-ci, priment le droit des États membres.

Là encore, gros problème éthique. Cela revient une fois de plus à laisser sur certains points une autonomie totale de l’UE contre laquelle, donc, aucune opposition n’est possible.

ARTICLE I-16

La politique étrangère et de sécurité commune

2. Les États membres appuient activement et sans réserve la politique étrangère et de sécurité commune de l’Union dans un esprit de loyauté et de solidarité mutuelle et respectent l’action de l’Union dans ce domaine. Ils s’abstiennent de toute action contraire aux intérêts de l’Union ou susceptible de nuire à son efficacité.

C’est très clair, les états membres doivent comme je l’ai dit plus tôt, adhérer TOTALEMENT et INCONDITIONNELLEMENT aux décisions de l’Union en matière de politique étrangère couplée avec la sécurité commune. Si l’UE décide d’ouvrir des camps d’extermination, les Etats membres n’auront aucun moyen de s’y opposer.

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