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Près de deux Français sur trois ont de la sympathie pour les grèves de la semaine, selon un sondage

Publie le lundi 17 janvier 2005 par Open-Publishing
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PARIS (AP) - Près de deux Français sur trois (65%) ont de la sympathie ou soutiennent les différents mouvements de grève organisés cette semaine, selon un sondage CSA publié lundi par "Le Parisien/Aujourd’hui en France".

Ils sont 41% à "soutenir" et 24% à "avoir de la sympathie" pour les mouvements de grève organisés notamment par les cheminots, enseignants et personnels de La Poste cette semaine. Ce mouvement suscite l’indifférence pour 19% des Français, l’opposition de 9% d’entre eux et l’hostilité de 6%.

Par ailleurs, 75% des sondés se disent prêts à manifester pour défendre leur pouvoir d’achat et 59% pour défendre les services publics. En revanche, seuls 47% affirment être prêts à descendre dans la rue pour la défense de 35 heures, tandis que 50% n’y sont pas prêts.

 sondage réalisé par téléphone les 12 et 13 janvier auprès d’un échantillon national représentatif de 949 personnes âgées de 18 ans et plus.

Messages

  • Les mouvements de grève...

    41 % les soutiennent...

    24 % ont de la sympathie...

    On avait déjà des chiffres analogues en 1995, ou en 2003.

    Mais comment expliquer alors que :

    1. La part des Journées Individuelles Non Travaillées du privé soit de moins de un tiers de l’ensemble des JINT (alors que les salariés du privé représentent les 3/4 de la population active)

    2. A l’exception de pics de JINT(1995, 2000, 2003) dus essentiellement aux grèves du secteur public, la tendance lourde est à la baisse depuis plus de vingt ans.

    Est-ce à cause des stratégies des centrales syndicales, dont il est désormais évident qu’elles cherchent à éviter les conflits longs, leur préférant les "journées d’action" qui cassent les mouvements ? ("Syndicalisme de proposition", à l’européenne, oblige)
    A l’évidence, les comportements moutonniers, le manque d’autonomie des travilleurs font payer à la société française (mais c’est pareil ailleurs) un prix qui devient insupportable.

    Pour autant, on ne peut pas éxonérer l’individu de tout.
    Qui peut admettre qu’en France en 2004 on n’ait pas d’autre choix que de suivre le troupeau ?

    Pour le moment, (mais pour combien de temps encore ?) il y a encore des bibliothèques, des syndicats, des moyens de se battre collectivement et de s’informer pour mieux comprendre ce qui se passe.

    Or, les salariés sont MASSIVEMENT dans le déni du réel, dans la fuite face aux pouvoirs politiques, médiatiques et patronaux. A cela s’ajoute un manque de curiosité frappant.
    Quand on tente d’expliquer des choses très graves pour tous, qui peuvent se passer à proximité immédiate dans le temps et l’espace, on hésite sur la nature du constat : Incompréhension ou refus de comprendre ?

    On est massivement dans l’émotionnel : "oui la grève, c’est bien. Ils ont raison de se battre !".
    On signe des tas de pétitions.

    Mais si tel ou tel syndicat n’a pas donné de consignes, on n’y va pas moi-même.
    On a vraiment l’impression que l’individu lambda est devenu incapable de penser par lui-même.
    Dès lors, il devient en effet difficile de lui reprocher son apathie.

    Ca ouvre un boulevard aux patrons, aux flics, et aux curés.