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Quand le sionisme a besoin de l’antijudaïsme

Publie le mardi 13 janvier 2009 par Open-Publishing
7 commentaires

Depuis les massacres perpétrés à Gaza par l’armée israélienne, on a vu se développer en France des actes antisémites plus ou moins graves, depuis les graffitis jusqu’à des incendies de synagogues ou une agression contre une collégienne juive.

Aussitôt certains ont mis en garde contre le transfert en France du conflit israélo-palestinien et le risque de dérapages des manifestations propalestiniennes incontrôlées, propalestiniennes faut-il préciser, car on a moins parlé des manifestations de soutien à Israël qui, au moment où l’armée israélienne détruit la bande de Gaza et massacre ses habitants, sont autant de provocations.

Comment peut-on soutenir la barbarie israélienne ? C’est la question première à partir de laquelle on peut essayer de comprendre, ce qui ne revient pas à les justifier, les actes antijuifs de quelques uns qui s’imaginent ainsi marquer leur soutien aux Palestiniens.

La barbarie israélienne, un grand mot pourrait-on dire lorsqu’il s’agit d’un pays considéré comme participant de la civilisation, de la "vraie" civilisation faudrait-il préciser, puisqu’il est considéré par ses partenaires de l’Union Européenne comme un pays européen, officieusement il est vrai. Mais le siècle dernier nous a appris que civilisation et barbarie savaient s’entendre quand nécessaire et l’hégémonie occidentale sait user de cette double face. On comprend alors pourquoi ce bastion de civilisation face à la barbarie comme le présentait Herzl soit considéré, quoiqu’il fasse, comme une part de l’Occident. On peut alors aisément se donner belle conscience en présentant l’intervention israélienne comme "disproportionnée", autrement dit, « vous avez le droit de tuer quelques uns de ces "vrais" barbares que sont les Palestiniens, mais pas trop, cela risquerait de ternir votre image ».

Double langage de l’Occident qui ne peut que déclencher ce que Jean Ziegler, dans un livre remarquable, appelle "la haine de l’Occident". Et ce double langage joue d’autant plus qu’ici la haine frappe ces anciennes victimes de l’Occident que sont les Juifs, eux qui n’ont été reconnus Européens qu’après des siècles d’antijudaïsme européen et le massacre de six millions d’entre eux il y a quelque soixante. Mais, en devenant Européens, les Juifs sont passés de l’état de peuple paria à l’état de peuple persécuteur, d’autant que leur européanisation s’est traduite pas la création d’un Etat dit juif sur une terre qu’ils ont conquises par les armes et dont ils ont chassés les habitants. Ainsi le sionisme, idéologie minoritaire parmi les Juifs avant le grand massacre, devenait l’idéologie officielle juive et intégrait la majorité des Juifs à la face sombre de l’Europe, celle des conquêtes coloniales et de l’impérialisme.

Aujourd’hui, alors que se lèvent en Occident des mouvements dénonçant cette face sombre, le sionisme, au nom de la défense des Juifs, tend à maintenir les Juifs européanisés dans le côté sombre de l’Europe. Reflexe de défense d’un sionisme qui a compris que sa survie, dans le climat de violence qu’il a installé en Palestine depuis la création de l’Etat d’Israël, dépend d’une part de son emprise sur la majorité des Juifs, d’autre part du soutien de l’Occident. On comprend alors que le sionisme, s’il s’est défini, à la fin du XIXe siècle, en réaction à l’antisémitisme européen, a besoin aujourd’hui de l’antisémitisme pour survivre.

C’est en ce sens que les manifestations de soutien à Israël peuvent être considérées comme de véritables provocations, ce que savent ceux qui se proclament les représentants de la "communauté juive", qui le sont peut-être, mais cela importe peu, et qui cherchent à maintenir cette "communauté" dans l’enfermement sioniste. C’est cela qui conduit ces représentants à identifier Juifs et Sionistes et qui réussissent en partie puisque certains croient qu’en s’attaquant de façon inconsidérée aux Juifs, il s’attaque au sionisme et à l’Etat d’Israël.

Tout cela ne justifie en rien des actes antijuifs. Que ceux-ci relèvent de réactions spontanés ou qu’ils soient des actes réfléchis, ces actes sont inacceptables et par conséquent condamnables. Mais cette condamnation nécessaire ne saurait dédouaner les provocations de ceux qui soutiennent une politique criminelle et qui ont besoin de l’équation "juif = sioniste" pour faire marcher leur machine de guerre.

C’est donc cette équation "juif = sioniste" qu’il faut casser, ce qui exige que s’affirment des juifs antisionistes avec ce double objectif
 dénoncer les crimes auxquels conduit l’idéologie sioniste
 mettre en évidence l’impasse dans laquelle cette idéologie enferme les Juifs

rudolf bkouche
membre de l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix) et de l’IJAN (International Jewish AntiZionist Network)

Je distingue ici l’antijudaïsme provoqué par le sionisme et la politique israélienne de l’antisémitisme européen qui visait les Juifs en tant que Juifs et qui a contribué à en faire un peuple paria.

12/1/2009, 17h19



Quand les pompiers jouent les pyromanes !

quelques écrits sur le site du CRIF, soutenant et justifiant l’agression Israélienne

 Gaza : Légitime défense d’Israël ou agression ?
 Ce n’est pas une guerre contre les Palestiniens, mais pour les Israéliens !
 Lyon manifeste son soutien aux victimes de la politique du Hamas
 De nombreux élus politiques à la manifestation du CRIF à Marseille
 Prasquier en Israël : il faut baisser le niveau d’hostilité vis-à-vis des juifs en France

dont cette "perle" communautariste en conclusion

A la tête d’une délégation française de soutien à Israël en visite depuis dimanche 11 janvier en Eretz, Richard Prasquier, président du CRIF, s’est inquiété, lors d’une visite à Ashkelon, du « niveau d’hostilité vis-à-vis des juifs » en France.

« Je suis très inquiet de ce qui se passe en France, le niveau de violence dans les comportements est considérable », a affirmé Richard Prasquier. « Il y a dans une partie de la communauté musulmane de France un niveau d’hostilité vis-à-vis des juifs qu’il faut absolument canaliser », a-t-il ajouté. « En défendant le droit d’Israël à répliquer aux attaques incessantes du Hamas, je défends le droit à la paix, contrairement à ceux qui manifestent croyant défendre les Palestiniens alors qu’ils défendent le Hamas qui est un mouvement terroriste », a-t-il insisté. Le président du bureau national de vigilance contre l’antisémitisme, Sammy Ghozlan, a de son côté affirmé que les juifs français étaient « en danger ». « Les Arabes s’identifient au Hamas dans les récentes manifestations », a-t-il affirmé.


En contraste à l’attitude du CRIF

 Sarcelles et Argenteuil inquiets et scotchés aux infos

Juifs et musulmans français réagissent à l’offensive israélienne.

A Argenteuil comme à Sarcelles, musulmans et juifs français sont collés à la télévision et scrutent les informations sur l’offensive menée par Israël. Comment vivent-ils le conflit, que disent-ils des risques de contagion communautaire en France ? Reportage.

A Sarcelles, « Pas plus d’antisémitisme qu’ailleurs »

« On n’est pas inquiet pour ici, mais pour ce qui se passe là-bas. » Alexandre, 22 ans, hausse les épaules. Il sort tout juste d’un fast-food kasher accolé à une boucherie kasher et un coiffeur juif. La synagogue est à deux pas. Entre les avenues Paul-Valéry et du 8-mai-45 se dressent quelques tours, dont certaines dépassent les 10 étages. Ici, à Sarcelles, vivent « 16 à 17 000 juifs », estime Georges Haddad. L’une des plus grandes communautés juives d’Ile-de-France. Georges Haddad, 72 ans, est président de l’association culturelle israélite (la Ghriba) et responsable du Maccabi, un club omnisports. Il habite à Sarcelles depuis « 62 ». Pour lui, « il n’y a pas plus d’antisémitisme à Sarcelles qu’ailleurs ». Il raconte plus volontiers l’« insécurité qui touche autant les Africains que les Juifs ». Mais « franchement, les gens vivent en bonne intelligence ». Ce qui n’empêche pas la communauté d’équiper synagogues et groupes sportifs de caméras de surveillance ou de s’assurer que les enfants rentrent accompagnés. Simple « principe de précaution ». Des mesures qu’il compte renforcer lors des prochaines rencontres.

Même discours du côté de Lazare Benaccoun, figure de la communauté juive et chargé de mission à la mairie. « Arabes, Juifs, Blacks se mélangent, se confondent. » Pourtant, lundi, dans la ville voisine de Villiers-le-Bel, une jeune juive aurait été battue pour ce que « ses frères israéliens font à Gaza » (lire page suivante). Le portable du fonctionnaire sonne. Un bref échange. « C’était une association israélite. Elle nous demande quelles mesures de sécurité nous comptons prendre. » La communauté s’inquiète-t-elle ? « On est vigilant. »

Le cafetier intervient. Moïse Kahloun dit avoir été « traumatisé » par les images de la manifestation en soutien à Gaza, samedi, à Paris. Mais il ne s’inquiète pas pour sa sécurité. « On a des employés musulmans. Nous sommes en très très bons termes. » Pour lui, les médias français font des « amalgames ».

De son côté, le maire (PS), François Pupponi redoute surtout un acte de vandalisme isolé. « Le grain de sable qui peut tout faire dégénérer », résume Lazare Benaccoun. Mais « on sait calmer les fougueux. » Georges Haddad se souvient d’avoir été approché il y a « un an et demi » par des jeunes du Betar, un groupe d’autodéfense. « Ils voulaient donner des cours de krav-maga », une méthode de combat utilisée par l’armée israélienne. « On leur a répondu qu’on faisait du karaté, du taekwondo, que ce n’était pas du tout notre rôle. »

A Argenteuil, « On est forcément touchés »

Depuis le début des événements, Elkouria Chiahou est elle aussi scotchée aux informations. « A 20 heures, je regarde le journal, après, ma mère prend la télécommande et zappe sur les chaînes arabes : Al Jezira, la télé marocaine… » « Révoltés » par l’offensive israélienne, Elkouria, son cousin Alliatte, Hanane Sellah et Mohamed Nemri ont participé à la manifestation de samedi contre l’offensive. Ils prendront aussi part à celle de samedi prochain. Ils sont tous les quatre membres de la section argenteuillaise de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF). Hanane Sellah est sa présidente. Elle et Elkouria Chiahou sont étudiantes.

Plus âgé que les autres, Mohamed Nemri, lui aussi membre des instances dirigeantes de l’ATMF, connaît sur le bout des doigts la longue litanie des plans de paix avortés entre Israël et la Palestine. Il conteste l’argument de la légitime défense avancé par Israël. « Les tirs de roquette du Hamas ont fait une dizaine de morts en sept-huit ans, l’offensive israélienne des centaines de morts en quelques jours ». Et se perd en conjectures sur les « vraies » raison de cette guerre. Pour lui, l’Etat hébreu « cherche à profiter du vide politique causé par la transition entre Bush et Obama ». « Il ne faut pas omettre qu’Israël est à la veille d’élections législatives », ajoute-t-il.

Les trois jeunes réagissent davantage avec leurs tripes. « Si on est un peu humain, on est forcément touché », explique Hanane Sellah. Leur indignation vient aussi du sentiment qu’ils ont d’appartenir à la même communauté arabo-musulmane que les Palestiniens. Selon eux, les jeunes des quartiers ont une autre raison de se sentir proches des Palestiniens. « Ils ont l’impression de vivre, comme eux, l’exclusion, le chômage, les discriminations », témoigne Hanane Sellah. Tous quatre sont conscients des risques d’importation du conflit en France. « S’il se prolonge, on pourrait assister à une communautarisation, les Juifs se repliant sur eux-mêmes, les Maghrébins aussi », pronostique Mohamed Nemri. Elkouria Chihaou n’exclut pas de voir « se relancer un racisme latent » des deux côtés. Ils en appellent, « en tant que citoyens français »,à Sarkozy et à l’Europe pour qu’ils fassent pression sur Israël afin que cesse « cette guerre injuste ».« Certains jeunes font la part des choses entre Israélien et juif, d’autres font des amalgames », reconnaît-elle. D’où l’importance, selon eux, de la présence de l’Union juive française pour la paix (UJFP) dans les défilés, les deux organisations défilant sous la même bannière.


Message Ujfp, daté du 6/1/2009

Chers camarades,

Comme vous savez peut-être déjà, un attentat a eu lieu hier soir contre une synagogue de Toulouse. Quelques minutes avant qu’un groupe d’élèves (adultes) et le rabbin Jonathan Guez devait sortir de la salle d’études, une voiture bélier en flammes est lancée contre les grilles de la synagogue. Une deuxième voiture contenant des cocktails Molotov était garée à proximité. Heureusement, le bâtiment n’a pas pris feu et il n’a pas eu de blessés. L’attentat n’a pas été revendiqué et la police n’a encore procédé à aucune arrestation.

J’ai reçu un appel ce matin d’Eliane Benarrosh, membre de l’UJFP et responsable au MRAP pour le dossier israélo-palestinien. Elle propose une série de réunions publiques en banlieue organisées conjointement par l’UJFP et le MRAP sur le thème du dialogue intercommunautaire, notamment entre Français d’origine juive et arabe. Il s’agit d’une démarche pédagogique adressée en priorité aux jeunes pour mieux faire connaître nos concitoyens d’origines différentes, désamorcer des tensions qui peuvent exister, informer sur les spécificités culturelles des uns et des autres et faire les distinctions qui s’imposent (nationalité, religion, culture, nos concitoyens beurs ne sont pas des Palestiniens, nos concitoyens Juifs ne sont pas des Israéliens et nous pouvons tous ensemble travailler pour l’égalité des droits).

J’ai accepté tout suite la proposition d’Eliane. Cette initiative me semble correspondre à une démarche indispensable.

Mouloud Aonit peut trouver des salles. J’envoie copie de ce courriel à tous nos adhérents en Ile-de-France. Si certains d’entre vous peuvent obtenir une salle municipale ou associative dans votre commune (voire à Paris), veuillez nous le signaler par retour de courrier électronique. Nous pouvons y organiser une réunion publique UJFP-MRAP, éventuellement en collaboration avec une autre association locale ou avec la mairie de votre commune. Pour la paix sociale dans les quartiers, il est dans l’intérêt des municipalités de promouvoir ce genre d’initiative et certain(e)s élu(e)s, quelle que soit leur couleur politique, peuvent être intéressé(e)s.

Merci de votre attention, de votre participation et de votre solidarité.

Richard WAGMAN
Président, UJFP Ile-de-France
Union juive française pour la paix (UJFP)
21 ter, rue Voltaire
75011 PARIS

Messages

    • l’article d’origine sur LibéToulouse auquel JMI fait référence

       Les incendiaires d’une synagogue jouent à Gaza dans le quartier de Bagatelle à Toulouse

      Le texte fort juste de Jean-Marc Izrine !!!
       Jean-Marc Izrine : le vrai problème juif, c’est le sionisme

      Le militant associatif, juif, anarchiste et syndicaliste Jean-Marc Izrine répond aux commentaires suscités par ses prises de positions au lendemain de l’attentat contre la synagogue de la rue Rembrandt à Toulouse :

      DÉBAT. « Je ne pensais pas que mes propos, présentés par LibéToulouse au lendemain de la dégradation de la synagogue de Bagatelle, allaient susciter un tel déchaînement d’agressivité passionnelle. Quelques précisions afin d’étayer mes citations dans cet article du mardi 6 janvier :

      Je suis effectivement issu d’un couple mixte : seul mon père est juif. Mon histoire familiale fait que le côté juif a pris une ascendance certaine sur ma personnalité. Je ne vois pas pour quelle raison mon cousin, issu comme moi d’un couple mixte et aujourd’hui religieux orthodoxe vivant en Israël serait plus juif que moi au seul motif qu’il est juif par sa mère.

      Le nom que je porte et qui est aussi celui de mes enfants est suffisamment éclairant pour craindre les manifestations d’antisémitisme. C’est entre autre cela qui me touche dans une forme d’appartenance à la judaïté. Par ailleurs, face à la dissolution du judaïsme diasporique, le courant du judaïsme libéral a l’intelligence de reconnaître qu’est juif celui qui revendique sa judaïté.

      Georges Perec donne aussi la définition suivante : « être juif, ce n’est pas un signe d’appartenance lié à une religion, à un folklore ou une langue, ce serait plutôt un silence, une absence, une mise en question, un flottement, une inquiétude : une certitude inquiète ».

      Ceci pour dire que le judaïsme a de multiples facettes et que c’est tout sauf un bloc monolithique.

      Le judaïsme s’est nourri dans son évolution des sociétés dominantes qui l’entouraient. Le sionisme est aujourd’hui la pensée majoritaire. Ce qu’il n’était pas au début du XX° siècle. Il s’est construit en parallèle des autres mouvements sociétaux au début du XIX°.

      La pluralité politique parmi les juifs ne date pas d’aujourd’hui et je ne pense pas que dans l’historiographie officielle du judaïsme, Bernard Lazare qui fut le premier défenseur de Dreyfus et ami d’Emile Zola ait été rejeté parce qu’il était anarchiste et donc marginal.

      Il y a toujours eu des résistances minoritaires qui se sont insurgées contre les oppressions. Pour exemple, les militants anticolonialistes qui lors de la guerre d’Algérie ont pris fait et cause pour la libération du peuple algérien n’étaient-ils pas Français ? Aujourd’hui en, Israël, le bloc de la paix, ou se trouvent pèle mêle, « les femmes en noir », « les amis de M. Warchawsky », tout comme « Les anarchistes contre le mur » qui font des aller-retour dans les geôles israéliennes, sont, juifs et Israéliens.

      Je ne vois pas pourquoi ceux-là n’auraient pas leur pendant dans la diaspora. Je peux témoigner d’ailleurs que je n’étais pas seul à avoir des origines juives dans la manifestation de samedi dernier. Mais un autre problème sur cette question se fait jour :

      Notre génération militante a dépassé le stade de l’intégration, nous sommes aujourd’hui assimilés et réagissons face au conflit israélo-palestinien au travers des organisations politiques ou sociales auxquelles nous adhérons. Cela ne veut pas dire que ces militants font fi de la part de judaïté qui est en eux. Simplement, ces militant-e-s choisissent de la garder dans la sphère de l’intime plutôt que de la porter sur l’espace public. Il y a, du coup, un décalage de lisibilité avec la pensée sioniste qui s’affiche publiquement.

      Même si ma pensée libertaire me mène à l’athéisme, je tiens a préciser que quelles qu’en soient les origines délictueuses, la dégradation d’une synagogue à Bagatelle ne me fait pas plus sauter de joie que celle de la mosquée de Colomiers. Je condamne ces actes gratuits sans ambiguïté.

      Je finirai avec quelques exemples liés à l’histoire de la pensée sioniste : On ne peut pas incessamment jouer le rôle de forteresse assiégée en oubliant que le petit David israélien s’est transformé en Goliath. Ceux que l’on appelle « les nouveaux historiens israéliens » retracent les actes et la pensée agressive du sionisme envers les populations autochtones de Palestine. Pourtant ceux-ci ne sont pas pour la plupart antisionistes, ils ont l’honnêteté et le courage d’assumer un rôle historique, pas toujours reluisant de l’État d’Israël envers les populations voisines, voire non juives qui vivent à l’intérieur de ses frontières.

      Point plus précis, il ne faut pas oublier que dans les années 1990, les services secrets israéliens ont favorisé sur le terrain l’implantation du Hamas au détriment des organisations laïques palestiniennes. Á force de jouer avec le feu, eh bien on se brûle !

      Il semble bon de rappeler aussi que le visionnaire Isaac Rabin avait compris qu’il fallait faire la paix avec Yasser Arafat, afin d’éviter les dérives militaires. Le chef du gouvernement israélien Rabin a été assassiné par un militant juif de l’extrême droite israélienne. Cette situation a été possible grâce au climat délétère orchestré par la droite de ce pays ; la même qui rivalise en surenchère militariste, aujourd’hui, au travers de ses factions politiques.

      C’est sur cette pente dangereuse que les institutions juives officielles veulent entraîner les juifs progressistes de France. Il n’en est pas question et je dirais même que le vrai problème juif actuel : c’est le sionisme ».

      JEAN-MARC IZRINE
      NB : L’’UJP mentionnée par LibéToulouse n’est autre que l’UJFP : Union Juive Française pour la Paix.

  • Nicolas Machiavel

    " L’universalité des hommes se repaît de l’apparence comme de la réalité ; souvent même l’apparence les frappe et les satisfait plus que la réalité même. "

  • si le sionisme s’est construit contre l’antisémitisme ( ce qui ne me semble pas évident) il s’est construit tout contre, en s’appuyant dessus, Balfour était antisémite, pour n’en citer qu’un

    l’occident n’a pas attendu la shoah pour s’appuyer sur les juifs, du temps de la coloniale, les juifs d’afrique du nord étaient de droit, français, contrairement aux indigènes

    que vous le vouliez ou non, Israêl et l’armée israelienne, c’est l’état Juif et l’armée juive,

    ce n’est pas le grand rabbin(juif) qui dit le contraire dans la manifestation du crif(israelite) reçu par l’ambassadeur(israelien) et vous refusez à ceux qui souffrent d’être impuissant devant ces massacres le droit de confondre...

    de là à traiter d’antisémites ces vieilles de gaza qui accusent les juifs de leur lancer des bombes...

    "c’est pas aussi simple", comme disent les sionistes en parlant de Gaza

    trouver vous antisémite la première page de siné hebdo qui représente l’étoile juive du drapeau israélien fait d’os entrecroisés

    • et ce rabin qui a brulé le passeport israelien à londre,est ce que c’est un act antisémite,le probleme de la pub "anti sémite" c’est de détourner les regards sur l’occupation,le colonialisme soutenue par les europeens et les americains avec l’argent de leurs citoyens soutiennent une force occupante,alors ils nous disent il faut le dialogue oui mais esqu’il ya des résultats : non,les israeliens construisent des colonies sur des terres qui devait etre rendu au palestiniens,des années de ruses,maintenent ils nous disent le hamass téroriste oui mais hier modéla et deguaulle aussi au yeux de l’occupents était des téroristes,et dailleurs ce hamass qui là créeer et pourquoi ?israel doit savoir qu’avec ces massacres soutenue et couvert pas l’occident cree dans tout les pays du monde des hamass,et modérer ce n’est pas accepter l’occupation,aussi ce soutien des occidentaux ne va durer éternellement,je suis sur et certain que ceux qui soutienent israel maitenent retournent leur veste demain,les musulmans ont sauvé les juifs par le passé ,israel l’a oublier et a choisie d’etre le gendarme,la machine à tuer de l’occident qui a prouvé sa haine "la choat" des juifs,l’amerique est en trein de séfendrer les dictatures arabes tomberont demain sur,israel ne peut pas déménager alors obliger de vivrent avec ses voisin ,il vaut mieux de faire la paix vite et trés trés vite cette voie de haine ne durera pas.

  • Suite à des actes de malveillance, les contributions "sous proxy" (anonymisers, TOR...) ne seront désormais plus validées, et ce quel que soit le contenu du message.

    bellaciao

    • En écho au titre de ce recueil d’articles et dans ce cas précis du communautarisme juif (les autres communautarismes qui eux aussi s’enferment dans leurs ego centrismes et leur égoïsme ravageurs n’étant pas plus brillants) je dirais : "Quand les Droites s’assemblent." Et le problème devient politique, comme les solutions d’ailleurs.