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Quel pôle financier public ? Quid des banques nationalisées ?

Publie le mercredi 1er décembre 2010 par Open-Publishing

Quel pôle financier public ? Quid des banques nationalisées ?

Contribution au programme populaire et partagé.

La crise financière a montré le rôle important des banques pour soutenir la finance au détriment des peuples-classe. L’idée de constituer en France un pôle public national bancaire pour réorienter les crédits et les financement vers le secteur social et les entreprises locales est apparue avec force. Ce qui fait défaut c’est son ancrage public et démocratique. Ce pôle public n’est pas "hors sol" ou plus exactement toujours soumis aux intérêts de la finance. D’ou la question des nationalisations et des modes de gouvernance des banques nationalisées.

Avant les libéralisations de Bérégovoy de 1986, 85% des banques étaient nationalisées. La démarche de socialisation ne fut pas engagée . Les lobbies des firmes pesaient sur l’allocation du crédit. Celui-ci était certes devenu plus contestable quand à l’intérêt général qu’il servait, mais comparé à aujourd’hui ce service était positif si ce n’est correct. Il faut se rappeler que le gouvernement aux commandes n’avait aucune volonté de faire passer le pays d’un semi-capitalisme d’Etat (1) vers le socialisme. On ne parlait plus de socialisme ni dans les partis de gauche, ni dans les syndicats. Loin de toute perspective d’émancipation les socialistes valorisaient l’entreprise qui devenait un nouveau fétiche au-dessus des rapports sociaux. Le PCF planchait sur de nouveaux critères de gestion comme alternative . Denis Durand les évoque encore Enfin, ce fut l’époque ou la CGT nettoyait ses statuts des éléments radicaux de lutte des classes et de perspectives émancipatrices. Par contre, les club de pensée de la gauche défendaient ce qui allait devenir le néolibéralisme. L’ultralibéralisme de Reagan et Thatcher du début des années 80 commençait à faire ses effets en France.

Le capitalisme d’ Etat est sans doute mieux que le capitalisme néolibéral mais ce n’est pas une raison pour s’en accommoder. Le capitalisme néolibéral ne procède du semi-capitalisme d’Etat que par une politique précise qui a ses responsables . Soit les dirigeants poussent appropriation publique vers le socialisme en favorisant l’appropriation sociale soit ils vendent lle service ublic à la découpe et dénature la logique du service public là ou ce service demeure. Car il convient de rappeler que la logique de service public ne se soumet pas à lla solvabilité marchande et derrière elle au profit. Sa logique est de satisfaire les besoins sociaux de la population. Les néolibéraux s’attaque à cette logique universalisante au profit d’une logique résiduelle et misérabiliste de charité aux pauvres et miséreux ! Au dessus de ce service minimum c’est le marché qui règne et derrière lui les entreprises et le capital industriel, commercial et financier. Les victimes du néolibéralismme sont les travailleurs salariés.

stjaclde

1) F Mitterrand parlait d’économie mixte.