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RASSEMBLEMENT VENDREDI 4 JUIN 12H 30- L’Europe,oui.Mais pas celle des marchés financiers

Publie le mardi 1er juin 2004 par Open-Publishing

L’Europe, oui. Mais pas celle des marchés financiers !

Nous ne supportons plus les plans de licenciements, la précarité, les délocalisations. Nous ne supportons plus que l’argent serve aux OPA et à l’insécurité sociale qu’elles engendrent - 16 milliards d’euros de crédits bancaires pour l’achat d’Aventis par Sanofi - et non au développement de l’emploi, de la formation, de la recherche.

Oui, il faut un autre modèle social européen ! Une Europe sans un seul chômeur, sans un seul précaire, une Europe coopérant pour le développement de tous les peuples, à l’Est et au Sud, une Europe respectueuse de l’environnement... pour y parvenir, il faut remettre en cause un modèle monétaire qui conduit la zone euro à compter aujourd’hui presque deux millions de chômeurs de plus qu’au moment de la signature du traité de Maastricht. Pour faire vraiment de la lutte contre l’insécurité sociale la priorité, il faut fixer des objectifs chiffrés et contrôlés d’embauche par entreprise, par région et au niveau de l’Union.

Il faut des moyens économiques, avec des gestions d’entreprises où les luttes sociales fassent reculer les exigences de rentabilité du capital, et donnent davantage de priorité à la création de richesses utiles pour la population. Il faut pouvoir s’appuyer sur l’efficacité des services publics et des entreprises publiques. Il faut permettre l’accroissement des dépenses publiques utiles (santé, éducation, retraites, protection de l’environnement...), libérées du carcan du « pacte de stabilité ».

Il faut des moyens financiers pour desserrer la pression des marchés de capitaux, des actionnaires. Il faut donc des changements de pouvoir dans les institutions financières, jusqu’à la Banque centrale européenne et aux banques centrales nationales.

Si nos succursales, nos services s’ouvraient davantage aux citoyens, au monde du travail, le Système européen de banques centrales pourrait agir très efficacement pour encourager les banques, par leurs crédits, à favoriser sélectivement les investissements favorables à l’emploi, à la formation, à la recherche, et non la seule rentabilité des capitaux. Déjà, aux élections régionales, l’exigence d’une maîtrise des décisions financières, avec des fonds régionaux pour l’emploi et la formation, s’est exprimée avec force.

Il faut donc de nouveaux pouvoirs pour les salariés, les élus, les citoyens, dans les entreprises, les régions, la nation, l’Europe. Tout le contraire d’un projet de Constitution qui verrouille la domination des marchés et l’indépendance de la Banque centrale européenne.

La pression des politiques néolibérales est forte. En France comme dans toute l’Europe, les gouvernements tentent de passer outre la volonté populaire (telle qu’elle s’est encore exprimée aux élections régionales) pour imposer plus de précarité, moins de protection sociale et moins de services publics. Mais cette obstination enferme la construction européenne dans l’impasse.

Les luttes sociales contre les licenciements et les délocalisations, pour les services publics, pour le développement maîtrisé des territoires peuvent rejoindre celles des salariés des banques et des assurances, par exemple celles qui ont contribué à imposer la possibilité d’une Banque de France de service public, au service des territoires et des bassins d’emplois.

C’est ce que nous dirons ensemble vendredi 4 juin, en nous rassemblant place de la Bourse.

Et c’est ce que nous pourrons dire le 13 juin, dans les urnes, en utilisant le vote pour la liste « l’Europe oui. Mais pas celle-là ! », conduite par Francis Wurtz, qui rassemble des militants communistes, des acteurs du mouvement social, du mouvement altermondialiste réunis dans un refus commun des politiques néolibérales et du projet de Constitution qui vise à en faire le cadre intangible de la construction européenne.