Accueil > RIEN QUE LA VERSION OFFICIELLE POUR LE CHIK !

RIEN QUE LA VERSION OFFICIELLE POUR LE CHIK !

Publie le samedi 4 mars 2006 par Open-Publishing
2 commentaires

Silence dans les rangs !

SANTÉ PUBLIQUE

EN dépit de nos cris d’alarme, nos veilleurs de santé publique ont laissé une grave épidémie se développer en regardant ailleurs. Lorsqu’ils sont acculés à reconnaître que nous avions raison de crier “Au feu !”, les voilà fâchés tout rouge : nous avons dérangé leur paisible train-train. Alertés sur les réels supplices endurés quotidiennement par les victimes du Chikungunya, nous exhortons ces veilleurs myopes d’ouvrir les oreilles. Les voilà tout courroucés qui nous répondent : "on ne meurt pas du Chikungunya, il s’agit d’une maladie bénigne dont on guérit rapidement et généralement sans séquelle". Premières méningo-encéphalites, premières contaminations mère-enfant in utero , leur réflexe est de faire pression sur les médecins qui veulent mettre en garde les mamans : "la littérature médicale n’a jamais dit que le chikungunya pouvait entraîner de telles complications". Les malades sont priés de se conformer aux écrits médicaux !
Sous l’impulsion des toubibs des quartiers et du Conseil de l’Ordre des médecins, le bidonnage des chiffres de la DRASS sensés refléter le nombre de malades s’effondre-t-il ? : “La DRASS maintient ses chiffres (4 janvier 2006) nous avons décompté avec “précision” 6.548 cas et pour moi il n’existe pas d’autre chiffre. Tout autre chiffre relève de l’imagination des médecins”.
Témoignages écrit-il que le Fénitrothion est un poison violent ? "C’est un excellent produit, préconisé dans le monde entier, j’ai moi-même traité des maisons au Fénitrothion et on ne m’a jamais rapporté qu’un papillon était mort" soutient sans rire M. Yébakima. Le Fénitrothion, notre correspondant canadien nous le confirme, est interdit dans les zones résidentielles à plus forte raison dans les maisons, mais pour La Réunion, c’est tout bon !
Cerise sur le gâteau, on a trouvé le remède miracle : la pulvérisation de pesticide depuis un 4X4 roulant à 2 km/h entre 2 h et 5 h du matin.
Témoignages, toujours et encore lui - l’empêcheur d’intoxiquer en rond ! - cite un rapport : " Critères et procédures de prise de décisions pour une utilisation raisonnée des insecticides", établi par les Drs J.A. Najera et M. Zaim pour le compte de l’Organisation Mondiale de la Santé : "La pulvérisation spatiale a des indications plutôt limitées [...] On a parfois dit que la pulvérisation spatiale, surtout sous forme de brouillards visibles à bas volume, a été appliquée plus comme une mesure de relations publiques que comme une intervention fiable de lutte [...]".
Le 1er mars, au Sénat, en présence de la télévision, le Pr Paul Reiter, parlant de cette forme d’arrosage à l’insecticide se moque : "vous voulez parler de ces voitures avec un gyrophare qui passent la nuit et pulvérisent ? c’est pour faire joli, ça n’est pas efficace". Malgré ça, nos arroseurs de pesticides persistent et pulvérisent à qui mieux mieux !
Le Pr René Le Berre déclare que ces pulvérisations nocturnes et massives, "cela ne sert à rien. C’est de la politique cosmétique. Il faut montrer qu’on est là, qu’on agit !"
Là, c’en est trop et le médecin-colonel Boutin saute sur sa plume pour faire la leçon à M. Le Berre : "une interview que vous avez donné soulève des vagues dans les services de l’État et en particulier chez le Préfet. Je suis diligenté par le Préfet pour vérifier (...) si les propos qui vous sont attribués sont réels ou s’ils ont été déformés". Ben non, ils n’ont pas été déformés. Alors on va lui faire quoi au professeur Le Berre ? Comme nous sommes en guerre (contre le moustique ? contre la vérité sur les pesticides ?) on sent comme une envie de procès pour intelligence avec l’ennemi en temps de guerre. Silence dans les rangs !
Curieuses mœurs tout de même que celles de nos visiteurs avisés (ou de nos aviseurs visiteurs) !

Jean Saint-Marc

Silence dans les rangs !
Article paru dans Témoignages le samedi 4 mars 2006

Messages

  • ..." au début des années 1980, le virus était étudié par l’armée américaine en vue d’utilisations militaires. Il est actuellement enregistré par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au nombre des germes pouvant être employés pour la fabrication d’armes bactériologiques..."

    Je demeure convaincue que cette épidémie a été provoquée...

    Comme je l’ai dit précédemment, les Américains ont fait des essais en envoyant des virus par

    avion pour tester la résistance des habitants et se rendre compte du pourcentage touché.

    La Lybie, dans les années 80 les a accusés d’avoir contaminé leur troupeaux

    Dernièrement dans le Var nous avons eu une invasion de punaises (dans les champs et les

    maisons)

    ainsi qu’une invasion de crickets sur l’aéroport de Nice. J’en ai reçu un sur mon balcon, alors que

    je demeure à Cannes, au 4° étage.

    D’où est-il tombé ?

    Michèle