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Reclassement des employés de la Barre-Thomas, plus de mépris, tu meurs.
Publie le mardi 14 avril 2009 par Open-Publishing3 commentaires
Reclassement des employés de la Barre-Thomas, plus de mépris, tu meurs.
L’équipementier automobile rennais La Barre Thomas (ex-CF Gomma), sous-traitant de PSA qui a déjà annoncé un plan de licenciement de 560 salariés en 2006-2007 puis 248 fin 2008, propose des reclassements internes en Pologne avec une rémunération de 705 € bruts par mois. Les salariés disposent de 8 jours pour répondre à cette « offre » où le polonais est indispensable et pour certains postes l’anglais obligatoire. A défaut de réponse à cette date, les salariés recevront leur lettre de licenciement.
Ce mépris des êtres humains est hélas entré dans notre quotidien. Est-il admissible qu’un patron, faisant fi de l’enracinement d’hommes et de femmes dans leur territoire, brisant du jour au lendemain la vie de familles entières, puisse vivre en toute quiétude ? De surcroît lorsque ce dernier pousse le comble à résider ici, dans les nombreuses résidences secondaires achetées à prix d’or.
Il est ainsi grand temps que les associations culturelles bretonnes prennent position sur ces plans dits « sociaux ». Il en va de l’avenir de notre identité. Laisser ce combat aux seuls syndicats et partis politiques serait hypocrite. Cela reviendrait à se lever contre des moulins.
En effet, nous devons réagir énergiquement à l’heure où l’exode des Bretons atteint des taux records ; que de riches propriétaires s’installent ou acquièrent de l’immobilier en Bretagne, poussant plus encore les jeunes à s’exiler car le coût du logement n’étant plus abordable ; que le mode de vie et le dictat des nouveaux arrivants prônent sur nos choix, au détriment de notre culture. Parallèlement, l’État orchestre la fermeture des services publics en centre Bretagne comme manière d’infliger le coup de grâce à un territoire s’évertuant à œuvrer pour ses habitants (fermeture de services hospitaliers comme à Carhaix, de bureaux de poste…). Enfin, le manque de réactivité politique repose sur l’impossibilité de décider au pays : la Bretagne est reléguée par la France en situation de périphérie européenne ; les seuls investissements effectués sont à ses frais et en direction de Paris (TGV à titre d’exemple) ; la dynamique de l’arc atlantique est délibérément délaissée par les partis politiques français et leurs représentants en Bretagne.
L’association Bemdez appelle une fois encore les Bretons à se relever dignement face aux nombreux scélérats considérant le peuple breton comme un réservoir de valets corvéables à merci, remplissant les rangs des employés jetables, voire des soldats et autres faire valoir de la politique extérieure française. En dépit de 500 ans d’humiliations, d’interdictions et d’annihilation, la Bretagne existe. Ne lâchons donc pas prise !
En outre, comme chaque année, l’association Bemdez proposera dans les prochains jours sa traditionnelle randonnée du 1er mai dans les landes de Lanvaux, sous le thème de la branche de mai, symbole de la fête sociale celtique de Beltaine, bien vivante dans cette région (rendez-vous à 10 h. au lieu-dit La Loge-Charlotte en Camors).
Kevredigezh / Association BEMDEZ
Ti ar c’hevredigezhioù / Maison des associations
6 straed ar Govuerezh / 6 rue de la Tannerie
56 000 GWENED / VANNES – 06 11 51 43 15
http://membres.lycos.fr/bemdez/
Messages
1. Fest-noz à Częstochowa « Polymères Barre Thomas Poland », 14 avril 2009, 23:20
Ils s’appellent Piotr, Stanislas, Lucian, Krystian... Depuis 2006, ils ont posé leur sac dans le secteur de Loudéac (Côtes-d’Armor), où ils travaillent dans l’agroalimentaire et la maçonnerie.
Enquête
Lucian, 30 ans, Stanislas, 33 ans, Krystian et Piotr, 26 ans, partagent quelques bières et des cigarettes en regardant une compétition de ski sur la chaîne polonaise TVP. Les trois premiers sont maçons. Ils louent cette maison à leur employeur, l’entreprise voisine de bâtiments et travaux publics Nouët, une des plus grosses boîtes de Loudéac (Côtes-d’Armor).
Leur ami Piotr, 26 ans, parle très bien le français. Arrivé de Pologne en octobre 2006, il est ramasseur de volailles chez Le Helloco Accouvage, entreprise d’élevage et d’abattage de Loudéac. Trois autres Polonais travaillent dans cette société. « Je touche le Smic, soit environ cinq fois le salaire moyen en Pologne, qui dépasse rarement les 250 € par mois », glisse ce jeune Polonais.
« Gagner de l’argent pour un jour rentrer au pays »
En travaillant régulièrement le week-end, « parfois un sur deux, mais c’est variable », Piotr arrondit ses fins de mois. Il vit à Loudéac avec sa famille. Sa fille Patricia, 2 ans, a vu le jour à Saint-Brieuc et le petit dernier, Alan, quatre mois, a ouvert les yeux pour la première fois à la maternité de Pontivy. « À part la barrière de la langue qui pose problème, la vie n’est pas si différente ici », estime-t-il, tout en assurant la traduction pour ses trois amis qui, eux, ne parlent pas le français.
« Si ! En Pologne, on peut encore fumer dans les lieux publics ! », répond en rigolant Stanislas. Lui aussi est arrivé en 2006. De Cracovie, dans le sud du pays. « L’objectif est de gagner de l’argent pour, peut-être, rentrer un jour au pays. Mais ça, ça dépendra de l’avenir et de la santé... » Le trentenaire ne se plaint pas : « Après six mois en contrat à durée déterminée, mon patron m’a proposé un CDI. »
Comme eux, une trentaine de Polonais vivent dans le coin. L’association Adaléa leur a proposé, au printemps, des cours de français le samedi matin, à la demande de Le Helloco Accouvage. Certains d’entre eux sont hébergés en gîte rural à Plouguenast. D’autres oeuvrent chez France Dindes, un abattoir de Saint-Hervé. Tous triment dans l’agroalimentaire ou le bâtiment, des secteurs qui ont parfois du mal à recruter localement.
À côté de Loudéac, à La Prénessaye, trois drapeaux flottent à l’entrée de l’ancien Motel d’Armor, Le Boléro, au bord de la nationale 164. Un français, un européen et un polonais. Ici, Alfred Prusik a ouvert une antenne de Ren Bud, une entreprise qui commercialise du matériel, des constructions équestres et effectue de la sous-traitance dans la construction.
Deux Polonais vivent dans les anciens bungalows et surveillent le site. Le patron effectue des allers-retours en Pologne. Comme Piotr, Stanislas, Krystian et Lucian. Sauf qu’eux ne retrouvent leur pays qu’une fois par an. « Pour les vacances. »
Pierre FONTANIER.
– Ouest France du lundi 09 mars 2009
– http://www.deljehier.levillage.org/telechargements/inter_breton.mp3
1. Fest-noz à Częstochowa « Polymères Barre Thomas Poland », 15 avril 2009, 10:27
La différence est que les Polonais en Bretagne touchent des salaires moindre que les Bretons mais bien plus que chez eux. En outre, leur culture n’est pas aussi menacée que celle de Bretagne, à ma connaissance.
2. Fest-noz à Częstochowa « Polymères Barre Thomas Poland », 19 avril 2009, 21:08
La différence ou le problème pour être plus précis