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Répression française à Bayonne (Baiona)

Publie le mardi 5 août 2008 par Open-Publishing
10 commentaires

Les forces de l’ordre ont fait irruption aux fêtes de Bayonne

05/08/2008

Goizeder TABERNA

Une ombre a entaché des fêtes de Bayonne, somme toute, assez calmes, malgré les 2 100 interventions des services des urgences. La soirée de dimanche s’est terminée par des échauffourées à la rue des Tonneliers. Ainsi, les forces de l’ordre se sont opposées à près de 200 bestazale, pendant plus d’une heure, au niveau du local associatif Patxoki et du bar Xilko.
Selon Askatasuna, une quinzaine de personnes ont été blessées par des flashballs ou des bombes lacrymogènes, lancés à bout portant, et douze policiers, d’après la sous-préfecture de Bayonne. Dès hier, deux personnes faisant la fête pendant l’irruption des CRS comptaient porter plainte pour coup et blessures. Quant au sous-préfet, il a déclaré à la presse vouloir rencontrer les responsables du Patxoki, afin d’écouter toutes les versions de cette affaire.
Pour l’instant, le représentant de l’Etat explique cette violence par le fait que des clients se sont interposés à une équipe de policiers chargés de veiller à la fermeture des débits de boissons. Ce qui a conduit “à une opération d’ordre public”.

Disproportion
Des témoins ont vu une cannette voler vers ces policiers en civil, alors que le bar Xilko avait déjà fermé ses portes. Du reste, “une personne a tout de suite été verbalisée”, d’après ces témoins. Mais cela n’a pas suffi et les agents ont demandé du renfort. Une quarantaine de policiers a occupé la rue des Tonneliers et a cassé tout ce qui se trouvait dans le comptoir de l’extérieur du bar Xilko.
“La disproportion de la réaction des CRS est invraisemblable” s’exclame Jeannot Fourcade, membre du Patxoki et de la commission extra-municipale des fêtes. Des témoins ont compté sept bus de CRS, vers 4 heures du matin et les violences se sont prolongées jusqu’à 5 heures du matin. Les conseillers municipaux Martine Bisauta et Henri Labaylese sont rendus sur place, hier, suivis du président de la commission des fêtes et du GAB (groupement d’associations de Bayonne). La disproportion des événements, c’est ce qu’ont relevé ces responsables publiques.
Le mouvement contre la répression Askatasuna et le parti Batasuna ont relevé une nouvelle attaque contre le mouvement abertzale, car “des bars abertzale se situent dans cette rue”. Askatasuna demande “des explications immédiates sur la raison et les véritables responsables de cette agression”. Elle pose également deux questions : “pourquoi cette rue et ce bar-là ? Pourquoi le dimanche soir, à la toute fin des fêtes, après le départ des touristes ?”

Messages

  • J’espère que des choses se passeront après cette agression policière. Me trouvant sur les lieux au moment où cela s’est passé, je peux dire que aucune raison apparente ne justifiait cette intervention : les bars étaient fermés, les gens calmes, aucune bagarre rien. L’attaque a été faite sans préavis.

    Il n’y a eu aucun hasard dans le choix du lieu de l’intervention car ailleurs dans la ville, il n’y avait AUCUN crs. A voir pour la suite des événements mais je pense que cela va beaucoup marquer les esprits et pour longtemps...

    • Répression française à Bayonne ?

      heureusement que la répression en France est française ! Viendrait-il à l’idée de titrer : répression française à Paris ?? où à clermont-ferrand ou à charleville-mézières ? Je suis chez moi français partout en france ! à Bayonne comme à Ajaccio !! Et le front de libération de la vallée de la meuse n’est pas en droit de vous vous interdire de vous sentir en France dans les Ardennes !!!

      Ceci dit je ne me prononce pas sur la nature de cette répression !

    • "Il n’y a eu aucun hasard dans le choix du lieu de l’intervention car ailleurs dans la ville, il n’y avait AUCUN crs"

      Euh... à la même heure, je me trouvé à la place des basques pour y prendre un bus, ben il n’y avait pas que les bus de la stab, se trouvaient garés aussi 4 ou 5 fourgons de crs

      Attention à la parano

      sinon bien récupéré

      festayre

    • Tiens donc ! parce que ce sont des basques qui sont victimes des coups de matraque (et parfois aussi des personnes de passage) tu ne te prononces pas sur la nature de cette répression ? Au moins ça a le mérite d’être clair, tu t’alignes donc du côté de l’Etat sarkozien et de ses méthodes répressives. Les mêmes méthodes qui maintiennent Marina Petrella en prison et autres militants...

      Les basques ont bien le droit de se sentir chez eux après tout ce qu’on leur nie.
      Tu n’a donc pas ta place sur ces pages

      Un bon français, parisien de surcroît et adhérent communiste et cégétiste, qui respecte le droit des peuples à leur existence

    • choix strategiques !!!!
      le lieux:Patxoki
      le moment:cloture des fetes....Et pourquoi pas avant ?????

      Se faire sortir du Patxoki en se faisant gazer par les forces de l’ordre et sans prévention aucune !!!!!!!!!!!!!!!alors que l’ambiance était décontractée,pas plus de viande saoule que dans les autres endroits de la ville...Mais qui a décidé ça ?
      Apres dialogue avec certains CRS présents sur l’intervention,nous avons appris que même eux ne cautionnaient pas cette methode violente mais qu’ils etaient là pour répondre aux ordres !Et de plus,ces messieurs n’avaient meme pas de casque pour se proteger.
      Alors comment la population allait répondre à ces agressions,à cette PROVOCATION ????
      je suis surpris que cet incident n’ait pas pris plus d’ampleur parce qu’il faut savoir qu’au début de cette émeute,on pouvait compter 15 CRS pour une bonne centaine de personne !!!alors fumigènes,lacrymo,mattraques n’auraient pas suffit pour arreter la foule d’agressés que nous étions si nous ne nous étions pas freinés.
      C’est ça les nouvelles méthodes de communication ?
      Bravo !continuez les responsables !vous allez tuer nos fêtes !vous avez déjà bien commencé en tuant ce bar (depuis le temps qu’il dérangeait) !mais KATXU...La population victime de cette lamentable intervention n’est pas morte ELLE !et pour les prochaines fêtes,le souvenir de cette fin de soirée sera toujours présent....
      PS:Devant ST LEON,entre 6h et 7h lundi matin,c’est une vingtaine de camions de CRS qui sont passés et ils ne revenaient pas tous de la station STAB !

    • "vous allez tuer nos fêtes"

      lesquelles ?

      Si tu évoques les fêtes de Bayonne, elles appartiennent à tout le monde, pas seulement aux Bayonnais, aux Basques ou aux Français, elles appartiennent à ceux qui les font vivre y compris aux touristes en référence aux auto-collants anti-touristes collés sur les t-shirts de beaucoup de festayres à proximité du patxoki, ou j’ai pu constater aussi le moins de présence des couleurs rouge et blanche (symbole des Fêtes de Bayonne depuis 15 ans en référence aux fêtes de Pampelune).

      En amenant ces précisions je ne cautionne pas l’intervention des CRS, je préfère anticiper aux futures interventions.

      Festayre

    • Pendant longtemps les baskoys étaient contre ces fêtes ....mais maintenant qu’ ils ont vu tout le pognon qu’ils pouvaient se faire ...c’est LEUR fêtes !!!!!!

    • "Pendant longtemps les baskoys étaient contre ces fêtes ....mais maintenant qu’ ils ont vu tout le pognon qu’ils pouvaient se faire ...c’est LEUR fêtes !!!!!!"

      Parceque selon toi avant nous n’allions pas faire la fête à Bayonne, qui est quand même la capitale d’une des sept provinces basques ?? Depuis quand le Pays Basque se fait il du pognon sur son propre dos ? Il faut pas faire le raciste envers les "baskoys" puisque tu emploie ce terme dégradent pour nous, t’es bien content de venir t’amuser ici en attendant.

      Sur le fait que les gens ne fassent pas en blanc et rouge, cela s’explique par le fait que justement cela ne fait "que" 25ans (je crois) qu’elles se font ainsi, et que pour beaucoup il n’ont pas besoin de ça pour se sentir festayre et s’amuser, tu en verras beaucoup qui viendront avec un bérét, une xamarra ou juste en blanc, sans porter de foulard ni de cinta. Ce n’est pas un anti-quoi-que-ce-soit. Et pour les autocollants anti touristes, ils existent depuis pas mal d’années déjà, ce n’est pas le principe de faire dégager le simple touriste en visite, mais faire partir ceux qui achètent des maisons à prix hallucinants et qui font monter les prix des terrains en Pays Basque, il devient difficile de se loger vers chez nous...

  • ...à la veille des présidentielles.

    Combien de CRS, pour un ticket de métro impayé ?

    Salaire de nuit, de surcroît.

    On se demande jusqu’à quel point, ce n’est pas du sabotage de notre pays, quand la France endettée à 65% du PIB.

    Si une canette mérite tant de déploiement policier, alors, qu’arriverait-il pour légèrement plus grave ?

    • A l’adresse internet http://echauffourees.bayonne.ldd.fr vous pourrez trouver des témoignages et une revue de presse sur les échauffourées du dimanche des Fêtes de Bayonne.

      Pourquoi ce blog ?

      Des échauffourées ont eu lieu dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 août pendant les Fêtes de Bayonne 2008. Elles auraient démarré dans la rue des Tonneliers, où se trouvent le bar Xilko et le bar associatif Patxoki, bien connus dans le milieu basquisant.

      Les policiers et le sous-préfet de Bayonne ont donné une version des faits, selon laquelle les festayres auraient agressé les policiers.

      De nombreux témoins et blessés affirment le contraire.

      Nous avons créé ce blog dans le but de rechercher la vérité et de recueillir le maximum de témoignages.

      http://echauffourees.bayonne.ldd.fr