Saint-Nazaire + 36,5 % de chômeurs en un an

La CGT alerte sur les mauvais chiffres de l’emploi + 36,5 % de chômeurs en un an

"La très large diversité des entreprises de l’estuaire fait leur force" estime la CGT.

Une table ronde réunissant l’ensemble des acteurs de l’économie locale (Medef, Banque de France, syndicats, députée, tribunal de commerce, Carène, Pôle Emploi, etc.) s’est tenue le 18 juin à la sous-préfecture.

L’occasion de dresser le tableau de la situation économique du bassin d’emploi nazairien. Sans surprise, les chiffres (fournis par le Pôle Emploi) portant sur la période d’avril 2008 à avril 2009 sont mauvais.

Contrôler l’utilisation de l’argent public

Très mauvais même : + 36,5 % demandeurs d’emploi en un an (+ 65 % chez les moins de 25 ans) ; - 46,7 % pour les offres d’emplois, dont - 73 % dans l’intérim ; - 61 % dans l’industrie ; - 10 % dans le bâtiment et - 25 % pour les travailleurs saisonniers. « 90 % des inscriptions à l’ANPE résultent des licenciements économiques », remarque Christian Duval, secrétaire de l’UL CGT.

Le syndicat entend exiger de l’État des réponses sociales à la crise. « Par exemple en investissant pour garnir les carnets de commande des entreprises de l’estuaire, dont la force est la très large diversité : pétrochimie, agroalimentaire, navale, aéronautique, commerce portuaire, tertiaire.... En luttant contre les délocalisations comme Aérolia l’envisage en Tunisie ou en demandant à Total, qui s’alimente en huile végétale loin d’ici, de le faire chez son voisin Diester avec une marchandise produite par l’agriculture locale... ». Dès la rentrée, l’UL CGT va rencontrer les autres organisations syndicales pour relancer la mobilisation des salariés et « exiger une prise en charge de l’argent privé et le contrôle de l’utilisation des aides financières publiques, notamment par rapport aux délocalisations ». Une nouvelle rencontre avec le sous-préfet de Saint-Nazaire Louis-Marie Bonté est prévue courant octobre.

F. LB (presse ocean)