Accueil > Salariés polonais menacés et renvoyés de force

Salariés polonais menacés et renvoyés de force

Publie le jeudi 9 février 2006 par Open-Publishing

Une table ronde s’est déroulée ce matin à la Sous-Préfecture de Saint-Nazaire sous l’égide du Sous-Préfet et en présence des représentants de la société polonaise SAFE, du donneur d’ordre DOS, la DDTE de Loire-Atlantique et la CGT.

Les éléments fournis par notre organisation tant sur le domaine de l’hébergement que sur les questions de rémunérations ont fortement intéressés les pouvoirs publics.

La donneur d’ordre, la société allemande DOS, et son sous-traitant, la société polonaise SAFE se sont trouvés dans l’incapacité de contester les éléments dénoncés par la CGT.

Au cours de cette réunion, les pouvoirs publics et la CGT avons pris connaissance du rapatriement organisé à-la-va-vite par la Direction de SAFE des deux principaux salariés témoins.

Ces deux salariés avaient dénoncé, dimanche 5 févier, devant les journalistes de FR3 les conditions de travail, menaces et pressions qu’ils subissaient de la part de leur Direction.
Ils souhaitaient être soutenus par la CGT dans leurs démarches et avaient sollicité la protection de l’organisation syndicale.
Cependant, le lendemain, lundi 6 février, les deux salariés, encadrés par la Direction, se sont rétractés, vraisemblablement sous la contrainte.

Devant ce constat, et au vue que la société DOS n’est pas à son premier coup d’essai (conflit des salariés polonais de la société KORPA- septembre 2005-) les services de l’Etat ont désapprouvé l’attitude et les méthodes de ces entreprises et ont trouvé aberrant que ces salariés soient rapatriés vers la Pologne alors qu’ils font objet, depuis hier, d’une convocation de la part de l’Inspection du Travail. Les pouvoirs publics ont exigé le retour de ces salariés afin de les entendre dans le cadre de l’enquête.

La CGT dénonce une fois de plus la loi de la jungle qui encadre depuis quelques années la sous-traitance sur le site des Chantiers et exige qu’une Charte Sociale renforçant la protection des salariés sous-traitants soit élaborée et appliquée.

La CGT exige, comme elle l’a déjà fait à maintes reprises, que le Code du Travail et les Conventions Collectives françaises soient appliquées avec rigueur pour tout salarié travaillant sur le site, quelque soit sa nationalité.

La CGT demande aux services de l’Etat de sanctionner, sans complaisance, toute dérive pratiquée par les donneurs d’ordres.