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Texte "unitaire" 10/09/2006... Un petit rappel intéressant

Publie le mardi 17 novembre 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

1/ ci-dessous des citations extraites du texte qui avait été adopté par la réunion nationale des collectifs unitaires et populaires le 10 septembre 2006 à Saint Denis dans le cade de la campagne qui avait eu lieu pour des candidatures communes aux présidentielles et législatives de 2007.

Participaient alors tout l’arc de force avec lequel nous discutons actuellement. Pour éviter toute polémique inutile - ce n’est pas le débat ici - la LCR était alors observatrice du processus pensant alors que les formulations n’étaient pas assez précises dans le rejet de tout accord avec le PS. Sur CETTE BASE étaient candidat-e-s à la candidature, outre José Bové (qui l’a décidément bien oubliée), Patrick Braouzec, Clémentine Autain...et Marie-Georges Buffet.

Les propositions faites actuellement par le NPA (notamment le "refus de toute participation à des exécutifs dominés par le PS et Europe écologie") sont tout à fait dans le cadre de ce qui était alors accepté par toutes les forces (dont le PCF).

Citations :
"Nous ne serons pas d’un gouvernement dominé par le social-libéralisme qui, dans sa composition comme dans son projet, ne se donnerait pas les moyens de rompre enfin avec le libéralisme, ne répondrait pas aux attentes. Le Parti socialiste, notamment, a adopté un programme qui tourne le dos à une rupture franche avec le libéralisme. Il est hors de question, pour nous, de négocier sur cette base un contrat de gouvernement dont l’action, décevant une nouvelle fois, déboucherait inéluctablement sur le retour d’une droite plus dure encore. De même, il est hors de question d’accepter l’idée proposée par le PS d’une « fédération de la gauche » autour d’une telle orientation. [...]

Dans le cas où nous ne participerons pas au gouvernement, notre groupe à l’Assemblée ne participera pas à une majorité constituée pour soutenir ce gouvernement, mais votera en faveur de toute disposition législative allant dans le sens des intérêts de la population. Nous utiliserons aussi notre force parlementaire, avec tous ceux qui seront partie prenante de mobilisations sociales, pour faire adopter un certain nombre de mesures positives ou retirer les mesures négatives ; pour faire transcrire notre programme dans la loi et dans les faits. Nous nous réservons d’apprécier et de discuter publiquement la manière dont agissent le gouvernement et sa majorité tout au long de la législature.

A la présidentielle et aux législatives, dans les cas où nos candidats ne seront pas arrivés en tête de la gauche au premier tour, nous nous mobiliserons pour battre la droite et l’extrême droite en appelant à voter pour le candidat de gauche le mieux placé, sans conditions ni négociations d’un accord politique entre les deux tours."

Ce qui était vrai alors ne le serait plus ?
2 - Le texte finissait par :
"Nous ne partons pas pour faire un « coup » électoral. L’enjeu est bien plus vaste. Il s’agit de construire un rassemblement durable des forces antilibérales de gauche. Changer la gauche pour que ça change vraiment et durablement !"
C’est évidemment tout l’enjeu. Il y a une sorte de fuite en avant dans une unité électorale qui oublierait que la construction d’une alternative ne peut se faire "sur la base d’un contrat de gouvernement dont l’action, décevant une nouelle fois, déboucherait inéluctablement sur le retour d’une droite plus dure encore". Et nous pouvons, aujourd’hui encore mieux qu’il y a trois ans imaginer ce que cela signifie.
Conclusions :
 1 Avec ses propositions d’amendements du texte du Front de gauche pour un accord unitaire le NPA a repris le flambeau de la lutte unitaire pour l’espoir qui avait suivi la victoire sur le referendum contre le Traité européen
 2 La bataille électorale n’est pas et ne peut être un subsitut aux difficultés rencontrées pour développer une alternative au sein des luttes... et finalement entrer en contradiction ave cet objectif. Elle doit en être un pont d’appui.

Une dernière citation pour la route de ce texte :
"Une telle politique se heurtera aux intérêts des forces et classes dominantes. Elle suscitera leur résistance. Sa réalisation sera le résultat d’un mouvement continu articulant mobilisations sociales et sociétales, débats citoyens et luttes politiques."
Même si nous sommes divisés sur tel ou tel rendez-vous, la bataille pour l’unité continue !

Messages

  • Bien sûr, le texte aujourd’hui proposé par le NPA est repris de celui refusé naguère par la LCR. Mais en 2006, dans l’esprit de ceux qui proposaient cette formulation, il s’agissait de dire que nous ne pourrions pas participer au gouvernement, sauf miracle. Et si la LCR le refusait, c’est qu’elle estimait que sur ce point, il était ambigü. Et qu’il laissait la porte ouverte à une participation gouvernementale.

    Dans le cas des régionales, la signification de la participation est différente : les régions ne sont pas des Etats fédérés, et l’exécutif régional n’est pas un gouvernement. Il y a des dossiers à traiter, des zones de compétence, etc., mais la politique de l’Etat se fait au niveau national, pas aux niveaux régionaux, qui n’en ont que quelques aspects, dans une marge limitée. On ne va pas réformer le droit du travail depuis les régions, etc.

    Mais il est possible d’y faire avancer des dossiers : l’expérience de ’lIle de France depuis 2004 en témoigne, où sans "solidarité de gestion", sans se lier les mains, sans trahir leurs engagements de premier tour, les élus de la "gauche populaire et citoyenne" ont pu faire avancer utilement des dossiers - il est faile d’ironiser sur le "trop peu", ce n’est pas la question : ils n’onyt pas contribuer à désespérer les masses de la politique, n’ont pas retourné leur veste ou mangé leur chapeau, malgré leur participation à l’exécutif. La question est celle de cette fidélité aux engagements pris, pas celle du lieu où cette fidélité est assumée ("simples conseillers de base", ou "vice-présidents")

    • L’autorité exécutive
      Le Président dirige la Région et agit en son nom
      Le Président du Conseil régional prépare et fait exécuter les délibérations du Conseil régional. Mais il est aussi responsable du budget et chef de l’administration. Il représente la collectivité et gère son patrimoine.

      Autorité exécutive, le Président du Conseil régional propose et prépare les décisions qui seront soumises au vote des élus. Il réunit puis préside les débats de l’assemblée et de la Commission Permanente. Mais exercer le pouvoir exécutif implique d’assurer de nombreuses autres missions. Diriger la Région, c’est aussi être :
      Chef de l’administration, il fait exécuter les décisions du Conseil et de la Commission Permanente en s’appuyant sur les services et nomme les agents de la Région.
      Responsable du budget, il ordonne les dépenses et prescrit l’exécution des recettes : emprunts, taxes et impôts
      Responsable du patrimoine, il gère le domaine régional constitué en particulier des différents lycées.
      Ambassadeur, il représente la Région dans les organismes nationaux et internationaux et est l’interlocuteur des partenaires de la collectivité.
      Le président délègue une partie de ses fonctions à des vice-présidents désignés parmi les membres de la commission permanente. Ensemble, ils forment le bureau, véritable « gouvernement » de la Région.

      Voilà ce qu’on peut lire sur le site Picardie du conseil régional.

      L’exécutif est bien un gouvernement qui prépare et met en œuvre les décisions majoritaires du consril.

      Si l’assemblée est dominée par les socio-libéraux, l’exécutif met en œuvre la politique sociale-libérale, point barre.

      Et un ministre, même de région, ça ferme sa gueule (ça cautionne) ou ça démissionne (merci Jean-Pierre).

      Au fait, combien de démissions de vice-présidents PdG ou PCF dans la mandature qui s’achève ? Aucune à ma connaissance.

      Est-ce à dire que les régions PS/PCF/Verts n’ont pas poussé les feux du financement des entreprises, de la formation privée, etc ?

      Donc, CQFD, le bilan "n’est pas si mauvais", il suffirait de pousser un peu à gauche.

      En pleine crise, une région vraiment à gauche sera devant des choix dramatiques, avec les travailleurs, chômeurs, pauvres de tout poil ou transformer la région en "zone franche" pour attirer les "investisseurs".

      Quel sera le choix du bloc PS/Verts voire de certains élus PCF ,

      Assez de palinodies, on veut VRAIMENT bouger les lignes ou pas ?