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Tout va bien ! Pas de syndrome de la guerre du Golfe selon la première étude française

Publie le jeudi 15 juillet 2004 par Open-Publishing
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Un envoi de notre ami Maurice Eugène André

« Il semble ’honteusement difficile’ pour les pouvoirs politiques et militaires alliés actuels de reconnaître les effets radiologiques de proximité alpha que subissent les militaires alliés en situation de contamination corporelle interne avec des poussières radioactives carbonisées provenant des différents uraniums composant l’UA incorporé dans les projectiles alliés qui ont été utilisés en Irak et ailleurs. Tout est fait partout pour « contourner » officiellement « ce problème » qui prouve que l’atome radioactif incorporé aux batailles contamine également gravement nos propres troupes. Je montre du doigt les actuels officiers NBCR alliés qui n’ont pas le courage d’informer correctement leur hiérarchie et leur Etat-Major sur ce sujet. Je leur fais savoir si possible par le présent avis, qu’ils manquent dans le présent cas relatif à l’UA, à leur devoir de l’honneur en service commandé, et à l’impérieux devoir de renseigner correctement leurs supérieurs au sujet de l’UA. Maurice Eugène ANDRE, ancien officier instructeur (Belgian Air Force) en protection nucléaire (NBCR). 15 juillet 2004. »


Pas de syndrome de la guerre du Golfe selon la première étude française

ÉPIDÉMIOLOGIE - L’opération « Daguet » a eu néanmoins des conséquences sanitaires auprès des 5 000 vétérans interrogés
La première étude épidémiologique visant à décrire l’état de santé des militaires français engagés, en 1990-91, dans l’opération « Daguet » a été remise hier au ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie. Un travail réalisé auprès de 5 666 vétérans qui recense de nombreuses pathologies sans pour autant conclure à l’existence d’un syndrome spécifique de la guerre du Golfe. Trois ans de travail, une pièce de plus à un dossier déjà passablement boursouflé mais toujours pas de réponse à la question qui, depuis une dizaine d’années, taraude les vétérans de l’opération « Daguet » : ont-ils contracté un syndrome spécifique lors de la participation à la guerre du golfe Persique ?
Très attendu, le rapport rendu public hier par le professeur Roger Salamon (Inserm) échoue en effet à clore le débat initié, après 1993, par les témoignages de vétérans souffrant de troubles musculaires, maux de tête, fatigue, dépression et autres vertiges inexpliqués. Cette étude, réalisée par envoi d’un questionnaire à la moitié des 20 261 soldats français engagés dans le Golfe en 1990-91 n’a, au final, permis de recueillir que 5 666 réponses - principalement parmi des soldats encore en activité. Or, concède l’auteur, « il est vraisemblable que cet échantillon n’a pas la représentativité nécessaire pour extrapoler nos résultats à l’ensemble du contingent ». Conséquence de ce biais : l’étude a aussitôt suscité les critiques de l’association Avigolfe, qui soupçonne l’armée de vouloir « enterrer » les conséquences sanitaires de l’intervention en Irak. Malgré ce point faible, l’ensemble de données collectées par Roger Salamon livre de précieuses indications, tant sur l’état de santé des vétérans à leur retour du golfe Persique que sur l’impact à long terme de leur participation aux opérations. Restés en moyenne 119 jours dans la région - en Arabie saoudite pour 76% d’entre eux, en Irak et au Koweït pour les autres -, ces militaires déclarent massivement avoir été exposés à des tempêtes de sable (74%), des fumées de puits de pétrole (28%), des pesticides (25%) et des alertes nucléaires, bactériologiques ou chimiques (63%). Par ailleurs, 61% des soldats signalent avoir pris au moins un médicament sur place - souvent un antidote aux gaz neurotoxiques soupçonné par des médecins anglais et américains d’avoir pu causer certains symptômes évoqués après la guerre. Et 76% des sujets disent avoir été vaccinés avant ou pendant leur mission. Aujourd’hui âgés de 41 ans en moyenne, les membres de l’échantillon interrogé déclarent fréquemment être rentrés en France atteints de maladies respiratoires (14%), ophtalmologiques (13%) et ostéoarticulaires (13%). Par ailleurs, ils sont nombreux à ressentir régulièrement, plus de dix ans après le conflit, des migraines (83%), des troubles du sommeil ou de la concentration (71%), des douleurs dorsales (63%) et des troubles psychologiques. Enfin les symptômes le plus fréquemment attribués par des soldats à leur présence dans le Golfe, après la guerre, sont des pertes de dents, des attaques de panique, des pertes de poids inexpliquées et des états dépressifs. « Il semble donc clair que la guerre du Golfe a eu un impact sanitaire sur le plan fonctionnel dont peuvent se plaindre, à juste titre, les militaires, analyse Roger Salamon. En revanche, nous n’avons pu observer dans le cadre de ce travail aucune surmorbidité en matière de cancers et de maladies cardio-vasculaires, pas plus de problèmes concernant la descendance de ces vétérans. » De surcroît, l’auteur de cette étude a affirmé hier qu’il n’existe pas d’élément, en l’état, permettant d’accréditer l’existence d’un syndrome spécifique de la guerre du Golfe - c’est-à-dire un lien prouvé entre une cause unique et un ensemble de pathologies. Il est vrai que les agressions environnementales auxquelles ont été soumis les soldats de l’opération « Daguet » sont multiples, tandis que certains symptômes évoqués demeurent peu spécifiques. En outre, les examens médicaux auxquels se sont pliés 1 008 anciens soldats ne se sont guère révélés concluants. La recherche d’uranium appauvri dans les urines de 154 hommes s’est ainsi révélée systématiquement négative.

« Le problème, tonne Hervé Desplat, président de l’association de vétérans Avigolfe, c’est que le protocole de cette étude a été en partie conçu par les médecins du ministère de la Défense qui, au nom de la raison d’Etat, ont fait en sorte qu’on cherche là où il n’y avait rien à trouver. Résultat : pour répondre à cette enquête qui veut faire passer les victimes de la guerre du Golfe pour de simples dépressifs et passe sous silence les 25 vétérans décédés à 26 ans en moyenne, nous allons devoir mettre en place un comité d’experts scientifiques indépendants, comme cela a été fait en Grande-Bretagne. » Outre-Manche comme outre-Atlantique, la controverse scientifique sur l’existence d’un syndrome de la guerre du Golfe continue, il est vrai, de faire rage. Les soupçons portant sur les munitions à base d’uranium appauvri persistent en effet, tandis que les mises en cause des cocktails vaccinaux se multiplient. Et plus de 350 études scientifiques n’ont pas réussi à expliquer les mystérieux symptômes dont affirment souffrir 15% des 700 000 militaires envoyés dans le Golfe.

200 000 soldats américains indemnisés
En Angleterre non plus, le syndrome de la guerre du Golfe n’existe pas. C’est du moins ce qu’indique une étude portant sur plus de 40 000 vétérans britanniques rendue publique hier. « Les anciens de la guerre du Golfe rapportent considérablement plus de symptômes que le reste de la population, sans qu’il existe à cela une explication claire », expliquent notamment les auteurs du texte, qui ne devrait toutefois pas clore la controverse outre-Manche. Depuis le milieu des années 90, Britanniques et Américains multiplient les études pour tenter d’apaiser le mécontentement des vétérans et de leurs familles. C’est en effet sous la pression de son opinion publique que l’administration américaine s’est trouvée contrainte de faire, peu à peu, la lumière sur les risques auxquels ont été exposées les troupes alliées sur le sol irakien.

En 1996, le Pentagone a d’abord reconnu la destruction d’armes chimiques à proximité de militaires occidentaux stationnés en Irak. Depuis, on sait que 450 000 soldats américains ont pu se trouver en contact avec des poussières d’uranium, tandis que 250 000 hommes ont absorbé un antidote aux armes chimiques soupçonné de toxicité. Aujourd’hui, 200 000 vétérans sur les 700 000 Américains alors impliqués dans le conflit perçoivent une pension d’invalidité.

Le Figaro

Messages

  • J’ était un soldat professionnel des Troupes de Marines en 1991, au 21 régiment d’Infanterie de Marines de Fréjus dans le Var, lors de la constitution de la Division Daguet, j’ai participé à la première guerre du Golf avec environ 25000 autres soldats Français.

    Comme vous le savez pour beaucoup d’entre vous, des munitions à uranium appauvri usinées à partir de déchets radioactifs recyclés ont été tirées par les avions A10 Thunderbolt entre autre, durant ce conflit c’est environ un total de 300 tonnes d’uranium appauvri qui ont été utilisées contre sur les colonnes de blindées irakiens pendant tout le mois précédent l’offensive terrestre.
    Ajoutez à ces premières, ce que nous appelions le prétraitement certains cachets de pyridostigmine en plaquette, les vaccins contre la méningite, la grippe etc... qui nous ont été administrés.
    Médicaments dont nous ignorions pour la plus part d’ entres nous, la composition ou encore moins leurs effets à long thermes, sur nos organismes.
    A cela ont peut ajouter une pollution de l’air par les particules en suspension au Koweït après les incendies des puits de pétrole :
    En ville : 1591 µg/m3 sur 1 heure
    dans les champs pétroliers : 2030 µg/m3 sur 1 heure
    La valeur guide de l’OMS définissant un air de bonne qualité à 125 µg/m3 sur 24 heures

    Aussi nous autres jeunes vétérans de la quatrième génération du feu sommes à ce jour de plus en plus nombreux à souffrir de diverses maladies aiguës, respiratoires, digestives, hématologiques ou autre maux bizarres incluant nausées, des douleurs musculaires pour certains cancers et autres dégradations corporelles superficielles ou internes touchant parfois le système nerveux etc... maux regroupé sous l’appellation syndrome de la guerre du Golf.

    J’attire votre attention ici sur les fait suivants :
    Plus de vingt ans après ce conflit, les gouvernements des États Unis, d’Angleterre et d’ Italie ont officiellement, reconnus leurs soldats victimes de ce syndrome, ils ont indemnisés, récompensés et honorés leurs soldats qui ce sont battus pour leurs drapeaux, sauf notre Mère Patrie des droits de l’homme.

    Donc afin de rafraichir les mémoires, de rappeler à tous nos hommes politiques que dans notre vocabulaire à nous il y à aussi le mot « Reconnaissance ».
    J’ invite toutes et tous les lecteurs ici, quelque soit vos opinions politiques, à signer la pétition ci dessous.

    Merci par avance pour votre soutien
    Amitiés

    http://www.petitionpublique.fr/Peti...

    Yann Raufaste
    Membre actif FNCV
    Section Yonne