Transport : dialogue de sourds entre les grévistes et le gouvernement, les perturbations continuent

Moins nombreux mais plus déterminés, les grévistes ont décidé jeudi soir de poursuivre le mouvement malgré les négociations entre les syndicats et le gouvernement. Du coup, les transports publics sont encore très perturbés ce vendredi, tandis que la circulation est déjà dense en région parisienne.

Troisième jour de grève consécutif dans les transports pour la SNCF et la RATP. Moins nombreux mais plus déterminés, les grévistes ont décidé jeudi soir de poursuivre le mouvement malgré les négociations entre les syndicats et le gouvernement. Du coup, les tranports publics sont encore très perturbés ce vendredi, tandis que la circulation est déjà dense en région parisienne.

A la SNCF, 250 TGV sur le réseau national circuleront, contre 700 en temps normal. L’Eurostar et le Thalys devraient toujours circuler normalement. En ce qui concerne les TER, le trafic est réduit avec environ 1 train sur deux, soit un train de plus que la veille, et 2.500 bus de substitution sont prévus sur certaines lignes. Une soixantaine de Corail doivent circuler ce vendredi. En région parisienne (Transilien et RER), de 2 à 4 trains devraient circuler par heure, sur certaines lignes et aux heures de pointe, avec mille bus en complément de la desserte ferroviaire, un trafic en légère amélioration par rapport à la veille. La SNCF précise par ailleurs que la desserte du Stade de France sera assurée ce vendredi soir.

Du côté de la RATP, le trafic était encore perturbé vendredi matin avec 1 métro sur 2 ou 4 sur toutes les lignes, une reprise du trafic sur le RER A et nul sur le B, et environ 30% de bus ainsi qu’une reprise partielle de la circulation des tramways.

Cette nouvelle journée de grève devrait voir les négociations reprendre entre les syndicats et le gouvernement alors que l’on durcit le ton de part et d’autres. Six fédérations syndicales de la SNCF ont demandé à Xavier Bertrand la tenue d’une réunion tripartite dès ce vendredi pour "fixer le cadre" de ces négociations. Mais le ministre du Travail, Xavier Bertrand, leur a opposé jeudi soir une fin de non recevoir, confirmée ce matin, en insistant sur le préalable de l’arrêt de la grève.

Le ministre du Travail a indiqué ce vendredi matin sur RTL que les négociations tripartites seraient ouvertes "immédiatement" dès que les syndicats appelleraient à la reprise du travail. "Aujourd’hui, il faut un appel à la reprise du travail de la part des organisations dans les entreprises pour que immédiatement, vous m’entendez immédiatement, s’ouvrent les négociations tripartites qu’ont demandées les organisations syndicales".

"Les syndicats, a-t-il ajouté, ont demandé des négociations tripartites moins de 24 heures après (...) nous avons répondu oui, nous avons fait exactement ce qui nous avait été demandé sur la méthode, maintenant j’attends donc que l’on tienne les engagements et que l’on appelle à la reprise du travail".

Du côté des syndicats, le secrétaire général de la CGT Cheminots, Didier Le Reste, a indiqué ce vendredi matin qu’il attendait "d’autres réponses" de la part du gouvernement pour sortir du conflit sur les régimes spéciaux qui risque de "s’enliser".

"Nous attendons de la part de la direction et du gouvernement des réponses sur la méthode et le calendrier" de négociation, a-t-il expliqué sur France Info. "Personne n’a à gagner à ce que le mouvement dérape, s’enlise mais il faut du contenu, il faut d’autres réponses qu’on n’a pas eues jusqu’à présent", a-t-il ajouté, souhaitant "que le gouvernement mette en adéquation ses déclarations permanentes sur sa volonté de dialogue et ses actes".

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