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Trop musulman pour être officier de police ?

Publie le jeudi 16 avril 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

Recalé à un concours interne, un policier affirme avoir été interrogé sur sa pratique de l’islam et ses origines maghrébines. La Halde et le Conseil d’Etat lui donnent raison. Les détails.

de CORDÉLIA BONAL

Le Conseil d’Etat a cassé vendredi les résultats du concours interne 2007 des officiers de police, après la plainte d’un policier des Yvelines pour discrimination raciale. Une première.

Le 27 septembre 2007, un brigadier des Yvelines, dans la police depuis huit ans, passe un concours interne pour être officier. Admis pour se présenter à l’oral avec une cinquantaine d’autres candidats (sur 500 présents aux épreuves écrites), il passe devant un jury de sept personnes. Ce jury lui aurait alors posé des questions sur sa pratique de l’islam et ses origines maghrébines, des questions que nous a communiquées le Conseil d’Etat : « Quel est votre avis sur la corruption des fonctionnaires de police marocains ? » « Votre femme est-elle maghrébine ? », « Est-ce que vous faites le ramadan ? », « Est-ce que votre femme porte le voile ? », « Ne trouvez-vous pas bizarre ce gouvernement de la France avec des ministres arabes et un président à moitié hongrois ? »...

Le candidat est recalé – avec une note éliminatoire qui l’empêche d’être repêché – alors que, fait-il valoir, ses autres notes sont bonnes, tout comme les appréciations de son chef de service. S’estimant victime de discrimination raciale, il saisit la Haute autorité de lutte contre les dicsriminations (Halde). Celle-ci, jugeant le 7 juillet 2008 qu’il s’agit d’une « atteinte au principe de neutralité » et d’une « discrimination », renvoie l’affaire au Conseil d’Etat.
« Questions étrangères aux critères permettant d’apprécier un candidat »

Tout le problème réside dans le fait que le candidat malheureux ne peut pas prouver ses allégations. « C’est toute la difficulté de la preuve en matière de discrimination, relève son avocat, Maître Kamel Maouche. Mais le ministère de l’Intérieur n’a jamais nié que ces questions aient été posées, tout comme il n’a jamais justifié la note de 4/20. Qui ne dit mot consent. »

De fait, le Conseil d’Etat, dans ses conclusions, a considéré que l’administration n’a pas « sérieusement contesté que (ces questions) aient été posées à l’intéressé ». Et que lesdites questions « sont étrangères aux critères permettant au jury d’apprécier l’aptitude d’un candidat ». Le Conseil a donc décidé d’annuler les résultats du candidat et demande que lui soient versés 3000 euros au titre des frais engagés.

Interrogée ce matin sur France Inter, la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie a déclaré qu’elle se conformerait à la décision du Conseil d’Etat, tout en nuançant : « Je vous rappelle qu’il y a un grand nombre de policiers qui sont de confessions diverses et qu’il n’y a pas de discrimination en l’espèce parce que nous sommes dans un pays où la liberté religieuse est un principe fondamental. »

http://www.liberation.fr/societe/01...

Messages

  • Ce futur flic va venir nous matraquer dans nos manifs !

    • "pourquoi eux peuvcent envoyer le pognon dans leurs pays et les Français qui travaillent là bas sont obligés de le laisser dans leurs pays ?"
      souvent les françaises expat sont payés en france avec indemnités sur place ,indemnité assez conséquentes , rarement ils sont videurs de poubelle ou maçon et quand ils sont expat pour des entreprises françaises ils sont mieux payés que les locaux à compétences égales , les profs des lycées français mieux payés que les locaux ,je parle hors ue

      mais ce n’est pas le sujet on est français ou demi français ou pour une certaine communauté plus que français voilà le problème mais bon un concours pour être flic ne me mobilisera pas