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Un détenu français en grève de la faim à la prison de Saint Gilles à Bruxelles

Publie le vendredi 16 juillet 2004 par Open-Publishing
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Incarcéré le 30 octobre 2003, pour un braquage sans violence d’une agence Dexia à Auderghem, cet homme de 56 ans est à l’isolement total depuis 8 mois.

Très actif dans les associations françaises de défense des prisonniers, Guy.L. a toujours dénoncé (témoignages à l’appuis) le surpeuplement et les conditions de détention dans les prisons.

Pour Guy.L., c’est ce passé « activiste » qui lui vaut le régime ultra répressif qui lui est imposé.

La direction de Saint Gilles, justifie cette mise au secret par une soi-disant tentative d’évasion, or, aucun fait de ce genre, le concernant, n’a été signalé au Parquet.

Il a, entre autres, écrit à la Ministre de la justice et au directeur de l’Administration pénitentiaire pour signaler les atteintes graves aux Droits de l’Homme (la violation des articles 3 et 8 de la Convention Européenne, la violation de la loi contre le racisme du 30-07-81 et les articles 151 et 422bis du code pénal) dont il est victime : aucune réponse. Il a porté plainte pour racisme : aucune suite.

Aucune de ses requêtes, n’ayant été entendue, le 9 juin dernier, Guy.L. a entamé une grève de la faim illimitée, pour revendiquer une détention « normale » et pour dénoncer le racisme, les humiliations et les vexations scandaleuses, qu’il subit chaque jour.

Ce détenu en est aujourd’hui à son 35ème jour de grève de la faim, son état devrait déjà être très préoccupant. Est-il suivi par un médecin ? Nous l’ignorons, le peu de renseignements qui sortent de St-Gilles sont lacunaires mais alarmants. Etant français, Guy.L. n’a probablement pas la visite de ses proches et peut donc être soumis à l’arbitraire le plus total. A ce jour, Il a déjà perdu 25KG

Qu’attend l’administration pénitentiaire pour réagir ? Cet homme ne demande aucune faveur, seulement des conditions de détention normales !

Guy.L. aurait-il raison, son passé de militant ferait peur aux directeurs ? L’isole-t-on par crainte de ses idées « subversives » ? Craint-on qu’il témoigne sur la situation des prisons belges comme il l’a fait en France ? Serait-ce un crime de dénoncer ce qui se passe derrière les murs ? Ce n’est pourtant pas un secret d’Etat, puisque la Ligue des Droits de l’Homme en fait état dans son rapport 2003.

Les prisons sont des lieux de non droit, où l’isolement est encore le meilleur outil pour « casser » les résistances... casser jusqu’où...jusqu’au suicide ?

Passe Muraille

Les coordonnées : Guy Laumont Prison de Saint Gilles. 106 av Ducpétiaux, 1060 Bruxelles Belgique

passe.muraille@skynet.be

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