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Un nouveau parti politique contre la discrimination positive

Publie le lundi 6 août 2007 par Open-Publishing
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Le Parti Multiculturel français contre la discrimination positive

Le Parti multiculturel français, un parti récemment créé sur internet et ayant pour ambition de servir de support à une meilleure représentation politique de la diversité en France, se prononce de manière ferme et non équivoque contre les discriminations positives. Ce dernier demande à ce que la justice, gardienne de la liberté individuelle en vertu de l’article 66 de la Constitution, mette fin à l’inertie des parquets qui bien souvent classent ce type d’affaire sans suite. Il demande aussi que les peines réelles prévues par la loi soit prononcées à la place des peines symboliques souvent requises par le ministère public. A ce titre, ce parti souligne qu’aujourd’hui en France la justice réprime plus sévèrement un conducteur en excès de vitesse qu’un délinquant qui discrimine au logement ou à l’embauche.

La France est un pays de diversité, un pays de gens venus d’ailleurs, mais malheureusement son système juridique et politique est récalcitrant à l’idée de faire une place à ces gens d’origines autres que gauloise qui vivent aujourd’hui en marge de la devise républicaine. Ces gens que l’on accuse allègrement de ne pas s’intégrer dans une société qui ne veut réellement que cohabiter avec eux sont fatigués qu’on leur claque au nez les portes du cinéma, de la politique, du marché du travail, des boîtes de nuit et j’en passe.

En novembre 2002, le tribunal de grande instance de Paris a condamné le célèbre Moulin-Rouge pour avoir refusé d’embaucher en salle un serveur noir. Une employée avait expliqué au responsable d’une mission locale pour l’emploi que si le cabaret employait bien des « Sénégalais » à la plonge, il préférait mettre des « Européens » au contact de la clientèle.

Le problème dans cette histoire, c’est que dans la tête de certains « citoyens délinquants » quelqu’un qui est noir est forcément sénégalais, il ne peut avoir la même valeur qu’un Blanc et ne sera donc jamais « un véritable citoyen français ».

Les rouages du système portent donc toujours les stigmates de l’esclavage et de l’histoire coloniale, ce qui se traduit dans les faits par l’omniprésence du rapport dominé/dominant dans l’inconscient collectif. Nous ne sommes point des êtres inférieurs, nous regarder ainsi, nous considérer ainsi, c’est nous humilier encore plus !

De ce fait, le PMF dit non à la discrimination positive, non au CV anonyme et à toutes autres idées lessiveuses d’identité ! Oui à la sanction des personnes qui discriminent !

Il est intolérable de savoir que la justice relaxe bien souvent celui qui discrimine ou qui tient des propos racistes, mais condamne sévèrement celui qui fait une entorse au code de la route !

A force de ne rien faire et même parfois d’entretenir la discrimination (dans la fonction publique : police, justice et administrations en tout genre), les pouvoirs publics ont créé une situation invivable pour nombre de citoyens qui pourtant sont français (DOM-TOM).

La France est donc toujours la même, elle discrimine toujours autant, viole en toute impunité ses engagements républicains et surtout elle n’a pas cessé d’avoir un ministre aux Affaires coloniales appelé sous le vocable politiquement correct de ministre de l’Outre-mer.

Tous cela explique pourquoi la France n’a jamais voulu combattre les discriminations, le judiciaire est longtemps resté passif, au niveau des parquets la plupart des affaires étaient systématiquement classées sans suite et lorsqu’il y avait poursuite le peu de sanctions prononcées étaient essentiellement symboliques.

La jurisprudence de la Cour de cassation est très riche lorsqu’il s’agit de discriminations syndicales, de discrimination hommes/femmes et autres, mais lorsqu’il s’agit de discrimination raciale on trouve de rares arrêts.

Grâce notamment à l’Europe et plus particulièrement à la pression du droit européen (cf. Directive 2000/78/CE du Conseil du 27 novembre 2000 portant création d’un cadre général en faveur de l’égalité de traitement en matière d’emploi et de travail + directive du Conseil, du 29 juin 2000, relative à la mise en œuvre du principe de l’égalité de traitement entre les personnes sans distinction de race ou d’origine ethnique), le droit français a dû se mettre en conformité à la hâte, créant dans l’urgence la Haute Autorité de lutte contre les discriminations ( HALDE) présidée actuellement par Louis Schweitzer, ancien PDG de Renault, entreprise très souvent condamnée pour discrimination. Aujourd’hui la HALDE est dotée de pouvoirs importants pour sanctionner pénalement tous les comportements discriminatoires et racistes.

Qu’est-ce qui a changé depuis ces directives ?

 Renversement de la charge de la preuve en matière de discrimination tel qu’exigée par la directive (conséquence reconnaissance du « testing » comme mode de preuve licite par la Cour de cassation) ;

 Introduction en droit interne du concept anglo-saxon de discrimination indirecte ;

 Création de la Halde par la loi du 16 novembre 2001.

Pourquoi avoir attendu le droit européen pour évoluer en la matière alors que tout le monde sait que la France est un pays de diversité (mise en avant par la victoire de la Coupe du monde de football) ? Eh bien nous pensons que c’est uniquement parce que le risque de condamnation par la CEDH et la CJCE s’est soudainement accru.

Aujourd’hui, au lieu d’être ferme et de lutter efficacement contre ces discriminations, l’UMP nous propose d’abord un ministre de la chance, puis il sort de son chapeau le concept de discrimination positive emprunté aux Etats-Unis et qui ne trouvera jamais sa place en France.

Pourquoi ?

Simplement parce que l’histoire de la France n’est pas celle des Etats-Unis, pays qui a fait cohabiter sur son territoire esclaves et maîtres pendant des siècles, et qui s’est ensuite battu dans une guerre fratricide pour mettre un terme à l’esclavage. La discrimination positive a été conçue essentiellement dans l’optique de lutter contre la pensée sudiste profondément ancrée dans l’esclavage et la violence (Ku Klux Klan). En d’autres termes, dans ce coin de l’amérique ségrégationniste, le maître voulait rester maître et ne pouvait point concevoir d’inviter un jour à sa table son esclave.

La France n’a connu ni de guerre de cession, ni politique ségrégationniste, ni d’esclavage sur son propre territoire (métropole) même si elle y a participé activement dans les Antilles.

Ce qui distingue la France des Etats-Unis, c’est le fait que la France a été un des grands pays colonisateurs, mais aussi un ardent défenseur de la domination du Nord sur le Sud.
C’est ce qui fait incontestablement sa particularité. Dans ses nombreux discours à la SDN (Société des nations) la France voulait à tout prix apporter la civilisation à ces peuples sauvages d’Afrique dont on venait tout juste de proclamer l’interdiction de la traite et cela pour perpétuer une autre forme d’esclavage : la colonisation.

En définitive le Parti multiculturel français rejette en bloc ce concept de discrimination positive inapproprié à la situation française. Nous préconisons donc tout simplement que l’on commence à punir concrètement ceux qui discriminent et qui placardent ensuite des affiches sur leurs portes pour dire : diversité nous t’aimons !

La loi doit être appliquée et des mécanismes de boycotts publics doivent être mis en œuvre pour lutter efficacement contre la discrimination qui gangrène la société française.

Site officiel de ce mouvement : http://www.parti-multiculturel-francais.fr/

Messages

  • Simplement parce que l’histoire de la France n’est pas celle des Etats-Unis, pays qui a fait cohabiter sur son territoire esclaves et maîtres pendant des siècles, et qui s’est ensuite battu dans une guerre fratricide pour mettre un terme à l’esclavage.

    Ca, qu’il s’est battu pour mettre fin à l’esclavage faut le dire vite.

    Disons plutôt que le Nord en expansion industrielle a attaqué le Sud agricole pour remplacer l’esclavage de fait qui ne générait pas assez de profits immédiats au sens capitaliste du terme contre un esclavage économique plus lucratif.

    Ce qui leur a permis de ne plus acheter les esclaves d’avance à un marchand qui faisait du profit et de ne payer leur force de travail qu’après leur tâche accomplie et en ne payant pas de surprime.

    Il ne faut pas oublier non plus qu’au XIXème siècle, les nouveaux immigrants européens qui arrivaient aux Etats-Unis, n’étaient pas mieux traités que les esclaves noirs du Sud. En effet le maitre capitaliste n’avait rien à perdre à les crever à le tâche. Alors que les esclavagistes traditionnels devaient au moins prendre quelques soins de leur cheptel humain pour d’évidentes raisons économique.

    On a rarement vu un vrai paysan laisser crever un cheval qu’il a payé très cher.

    G.L.