Accueil > Une martyre
Chacun réagit aux événements à sa manière, ceci sera la mienne, celle d’une immense détresse.
Blanc, le phosphore blancDéchire l’air,Brûle et mangeL’Être se convulseLes voyeurs rient et dansentLes arènes de Rome résonnentEncore des mises à mortJuifs, chrétiens, musulmans,Torturés, déportés, esclavagésDans les sièclesVous n’avez rien apprisVous n’apprenez rien.La déchirure de mon ÂmeSaigne du crime commisL’Autre siècleMa cicatrice apaiséeHurle à nouveauSabra, Chatila, Jénine, GazaCombien, combien de têtes tranchéesD’Êtres détruitsPour redevenir humainQuel orgueilQuelle image de Toi HommeSilence, je tueSilence, je rieJe danse, je vis.Ton sang n’est pas le mienPeuple d’Israël,Ton sang n’est plus le mienTu n’es rienImpossibles motsImpossible mot PAIXDéchéance, tromperie,Veulerie des pouvoirsJe ne suis pas en colèreVous m’êtes indifférentsVous les voyeursDéshumaine, votre enveloppeCharnelle a cette couleurBlanche, celle de la mortBlanche, cette tête sans corpsBlanche vierge cette enfanteTu l’as tuéeTu en risTu n’es plus rienMa cicatrice s’est referméeD’avoir trop bu le sangDe l’InnocentUn, Une seuleUne Vie arrachéeTu as œuvréTu as fêtéTu as triomphéSur ton AutelMon Âme endolorieA apprisA vivre sans toiA vivre sans ton HistoireJ’ai expiéTu n’es plusTu as tué l’innocenceTu as tué en toute impunitéRis, son écho est en enferDemain sera autreSans toi assassinAvec ElleCette MartyreCette EnfanteC’est Elle la VieAu-delà de sa mortDemain, tout seraSans toi assassin.
Paris le 13 septembre 2009