Accueil > Répression à Avignon : les flics se vengent ?
Témoignage d’une étudiante avignonnaise :
"Aujourd’hui une des actions faite par les étudiants composant le groupe de lutte active de l’Université d’Avignon était de rentrer dans la mairie afin de rencontrer Madame la Maire pour qu’elle s’exprime sur la situation actuelle de l’Université de sa ville. Nous sommes donc entrés, de force, la porte nous ayant été fermée par un groupe de policiers (une mairie est ouverte à ses habitants en principe, et ils n’ont théoriquement pas à forcer le passage pour y pénétrer...). Nous nous sommes postés devant la porte du bureau de Mme Roig, suivis de près par un individu gesticulant dans tous les sens et nous scandant qu’il était interdit de s’imposer de cette manière. L’arrivée de policiers municipaux nous a amenés à nous asseoir devant le bureau pour faire entendre notre voix.
Des policiers ont alors attrapé certains d’entre nous de force pour les évacuer, jusqu’à sortir des matraques et commencer à taper dans le tas. Nous nous sommes fait poussés dans les majestueux escaliers de la République, des étudiants ont eu droit à des coups de casques, des claques. Un film a été tourné lors de ces évènements afin de prouver que notre mouvement était pacifique, non violent. La caméra a été prise par les services de police et cassée pour ensuite être effacée par ses mêmes forces de police. Bilan : un professeur a eu l’oreille en sang, des étudiants ont des douleurs dorsales dûes aux coups de matraques, un de ceux-là s’est pris une claque dans le visage, des jeunes filles présentes se sont faites taper et ont roulé dans les escaliers.
Est-ce normal de répondre par une telle violence à des personnes ne demandant qu’un dialogue qui leurs est refusé depuis quelques mois déjà ? Que signifient ces attaques faites à des citoyens ? Comment se fait-il que des policiers se permettent de les taper alors qu’aucune attaque ne leurs a été faite ? J’ai mal à ma France..."
Cette répression fait donc suite à une action menée par les étudiants et enseignants avignonnais. Rappelons que ceux-ci avaient déjà bloqué l’IA puis occupé la mairie vendredi dernier, et occupé la rue de la République puis un poste de police hier. La tension monte, alors que doit avoir lieu demain une AG décisive pour la suite du mouvement, soumis à des pressions de la part des jaunes et de l’administration.