Accueil > france : le calvaire des roms
Le calvaire des Roms
BERNARD DELATTRE CORRESPONDANT PERMANENT A PARIS
Mis en ligne le 28/09/2007
- - - - - - - - - - -
La France traite les Tziganes bulgares et roumains comme des sous-citoyens européens, dénoncent les associations. Ils serviraient "de chair à statistiques" pour l’Intérieur.
Quelques jours avant le récent match d’ouverture du Mondial de rugby, les autorités françaises faisaient place nette en démantelant un campement de quelque 500 Roms établi aux alentours du Stade de France de Saint-Denis (banlieue parisienne). Précédemment, les travailleurs sociaux de Médecins du Monde diagnostiquaient des épidémies de tuberculose dans des campements similaires en région parisienne et à Marseille. A Saint-Etienne, l’eau et l’électricité étaient coupées dans un squat abritant 300 tziganes. A Lyon, 450 Roms étaient invités à rentrer volontairement dans leurs pays sous peine d’y être reconduits manu militari.
Vendredi, sous l’égide de la Fondation Abbé Pierre, une quinzaine d’associations de défense des Roms ont accusé le ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale, Brice Hortefeux, de se servir de ces populations migrantes particulièrement défavorisées comme de "boucs émissaires pour tenir ses objectifs" migratoires.
Depuis l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’Union européenne, le 1er janvier 2007, les Roumains et les Bulgares - et donc leurs ressortissants Roms - peuvent librement circuler et séjourner en France, comme dans tous les Etats de l’Union. Une circulaire du ministère de l’Intérieur de décembre 2006 permet toutefois leur expulsion de l’Hexagone lorsque leur "présence représente une charge déraisonnable pour le système d’assistance social français".
"Une politique d’affichage"
Selon les associations, les autorités ont un recours exagérément extensif à cette circulaire. Et soumettent les populations Roms à un véritable "harcèlement policier", multipliant les injonctions à quitter immédiatement le territoire. Comme ces ressortissants de l’Union bénéficiant de la liberté de circulation peuvent ensuite revenir immédiatement en France, ces expulsions, selon les associations, ne relèveraient que "de la politique d’affichage". Pour l’Intérieur, les Roms ne seraient plus même que "de la chair à statistiques".
Les "retours dits humanitaires" auxquels les populations Roms sont souvent conviées sont également critiqués. Car, selon les intervenants sociaux, ils s’effectuent parfois sous la contrainte et ne font que très rarement l’objet de véritables plans de réinsertion dans les pays d’origine. En outre, vu "la course d’obstacles" des formalités administratives, l’accès à l’emploi (à 62 métiers bien déterminés) dont bénéficient théoriquement les Roms en France serait, de facto, "extrêmement aléatoire". Enfin, contrairement au traitement dont bénéficièrent les immigrés polonais en France dès l’adhésion de leur pays à l’Union, Roumains et Bulgares seraient privés dans l’Hexagone d’une couverture médicale digne de ce nom, souvent relégués qu’ils sont au maigre régime d’assistance destiné aux sans-papiers.
Messages
1. france : le calvaire des roms, 1er octobre 2007, 22:13
Et souvenons-nous qu’assez récemment, des caravanes ont été brulées en Alsace.
Dans la plus grande indifférence, sauf que si on en parle, c’est un peu de honte en moins selon moi.
Donc réagissez à cet article, nom d’une pipe en bois.
jyd.
2. france : le calvaire des roms, 2 octobre 2007, 01:26
L’accès à l’emploi leur est tout à fait impossible, et non pas aléatoire. En fait, les Roumains et les Bulgares doivent obtenir un permis de travail auprès de la DDTE. Cela implique que l’employeur fasse une promesse d’embauche, puis qu’il paie une taxe de plus de 900 euros à l’ANAEM, et à partir de là, une décision est prise par la DDTE : soit elle délivre le permis de travail, soit elle refuse, AU BOUT DE TROIS MOIS, environ. Or aucun patron n’est fou pour faire tout cela et d’attendre 3 mois pour embaucher le Roumain ou le Bulgare en question. La seule manière d’y arriver est donc de frauder, avec une fausse promesse d’embauche et 900 euros (plus un éventuel pot de vin) à un employeur. Il faut dire que dans cette pratique-là, les Rroms ne sont pas forts... Donc, ils travaillent au noir et se font exploiter à fond par des crapules à droite et à gauche.
Quant à la "chair à statistiques", c’est parfaitement vrai. Brice Hortefeux l’a dit lui-même, en 2006, environ 30% des expulsions concernaient des Roumains et des Bulgares. Or, quand on sait que ces expulsés sont quasiment tous des Rroms et qu’il y a environ 6000 Rroms roumains et bulgares en France, comment 8000 Rroms ont pu être expulsés ? C’est qu’en fait, on expulse 2-3, voire 4 fois la même personne.
Si vous voulez en savoir plus : http://lesrroms.blogg.org
3. france : le calvaire des roms, 17 novembre 2009, 11:35
Je suis expert, de travaille sociaux –culturel et linguistique, éducative avec les famille roms en Belgique. CENTRE EUROPEEN POUR L’INTEGRATION DES ROMS est une association des roms représente par tout grand villes en Belgique ,donnent leur vision sur la roms en Belgique.
La situation des roms représente une problématique complexe, propice à la controverse et aux préjugés. En Belgique aussi, cette problématique nous interpelle et, en raison même des controverses, exige une réponse sociétale, notamment en ce qui concerne un soutien pour la intégration le roms.
Le » CENTRE EUROPEEN POUR L’INTEGRATION DES ROMS », fidèle à son engagement pour plus de justice sociale, a voulu y contribuer en réalisant une recherche sur la relation entre les Roms d’Europe centrale et orientale, d’immigration récente, avec l’institutions. Elle a, dans l’approche qu’elle choisie, opté pour un parti pris original : la volonté de donner la parole aux roms à propos de la scolarité de leurs propres enfants et de la leur, de leurs difficultés de vie et de leur vision du monde.
« CEIR « -asbl, va présentera, les résultats de la recherche ‘ Roms en Belgique. Paroles de roms’, et tout en offrant davantage d’information sur la diversité et la complexité des groupes roms, proposera une interprétation des données de terrain belge et restituera la complexité du vécu des Roms, en particulier par rapport à la discrimination. Des experts, des travailleurs sociaux et des Roms prendront la parole sur la problématique et les pistes d’action possible seront évoquées. Des débats seront également organisés avec les participants.
Traduction : français, romanes/langue giton/, bulgare, russe, turque, serbo-croate, macedoine.
Aleko Asenov- expert question des langue et problèmes avec le rom en Belgique Gsm /0496488672/Liege4020, rue BEECKMAN, 26-« CEIR »asbl, tel : 042379325, fax : 042379331