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les syndicats – et la gauche – ne lâcheront pas ce « bouclier ».

Publie le vendredi 20 mars 2009 par Open-Publishing

(...) triubne de geneve
Haro sur le bouclier !

Que réclament les syndicats à l’Etat ? Relancer l’économie par la hausse du salaire minimum (Smic) et des prestations sociales, renoncer aux suppressions de postes dans la fonction publique et supprimer le « bouclier fiscal » qui profite aux contribuables les plus aisés.

tribune de geneve
(...) Ce « bouclier pour riches » subit les crachats virtuels d’une impopularité galopante. Alors pourquoi le pouvoir ne le lâche-t-il pas sur les pieds des nantis ? Tout d’abord, parce que les propriétaires de ces pieds-là font partie de l’électorat de Sarkozy. Ensuite, le gouvernement a remisé aux oubliettes maintes de ses réformes. Abandonner celle-là – qui fut la marque d’origine de l’Omniprésidence sarkozyenne – reviendrait à se déjuger et à perdre toute crédibilité à droite.

D’autant plus que le pouvoir avance un argument qui n’est pas sans fondement : le « bouclier fiscal » n’entraîne qu’un manque à gagner de 468 millions d’euros, ce qui ne suffirait pas à satisfaire les revendications syndicales et ce qui contribuerait à la fuite des capitaux hors de France… En Suisse, prenons cet exemple au hasard !

Paradis fiscaux sur le chemin de l’enfer

A cela, les syndicats peuvent répondre que les paradis fiscaux sont en passe de disparaître et que les nantis éprouveront désormais plus de difficultés à échapper aux impôts. Surtout, le « bouclier fiscal » devient un symbole insupportable à tous ceux qui travaillent beaucoup pour des picaillons.

Dès lors, les syndicats – et la gauche – ne lâcheront pas ce « bouclier ». De même, une autre revendication va sans doute persister au sein du public : la hausse du salaire minimum (le Smic) qui peut entraîner celle des autres rémunérations. Les organisations de salariés tiennent-là deux os à ronger pendant plusieurs mois.