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réponse de Sarkozy indécente !

Publie le vendredi 18 janvier 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

La réponse de Nicolas Sarkozy à Bruno-Pascal Chevalier, en grève des
soins, est indécente

Alors que Bruno-Pascal a annoncé publiquement que la mise en place des
nouvelles franchises médicales le conduisait à renoncer aux soins, le
président de la République ressasse les mêmes faux arguments pour
justifier une mesure qui lui tenait tant à coeur, en dépit de
l’hostilité marquée de 70% des français

Il dit vouloir « assurer pour tous une meilleure qualité des soins . »
Mais comment entend-il atteindre cet objectif en compromettant gravement
la santé publique (et donc les finances de l’assurances maladie) par les
renoncements ou les retards de soins nécessairement induits par les
franchises ?

Il « témoigne [auprès de Bruno-Pascal Chevalier] de [son] soutien et
des [ses] encouragements » : comment peut-il alors continuer à
culpabiliser tous les malades en invoquant à nouveau la « 
responsabilité » des assurés ?

Il parle d’une « somme modique », mais sait-il que 50 euros
représentent un effort énorme, parfois insupportable, pour les personnes
atteintes par une maladie chronique ou une pathologie grave sur
lesquelles pèsent déjà un lourd reste à charge ?

Près de la moitié des personnes séropositives vit avec moins de 760
euros par mois, la priorité est alors de se loger, de manger : de
survivre. Pourtant, ces mêmes personnes doivent déjà payer de leurs
poches au moins 500 euros par an pour pouvoir se soigner
(déremboursements de médicaments essentiels pour leur qualité de vie ou
leur santé, les dépassements d’honoraires et les actes non reconnus à la
nomenclature de l’assurance maladie, auxquels il faut ajouter notamment
le forfait hospitalier, le forfait à 1 euro par consultation et le
forfait de 18 euros sur les actes hospitaliers lourds). Face à cette
longue liste de « restes à charge » bien au-delà de 50 euros, les
nouvelles franchises, pour la plupart des malades représente la mesure
de trop.

Le Président dit que « les franchises ne privent pas de soins les plus
vulnérables » et de rappeler les exonérations pour les bénéficiaires de
la CMU, les enfants et les femmes enceintes. Mais que fait il des
personnes disposant de ressources juste au-dessus du seuil de la CMU
comme beaucoup de personnes atteintes d’une maladie grave ou d’un
handicap ? quel sort réserve-t-il à ceux qui n’ont pas les moyens
d’avoir une mutuelle ou s’ils en ont une, c’est avec un panier de soins
restreint et certainement pas sous couvert d’un « contrat responsable
 » ?

Une grève des soins est une décision grave. En ce qui concerne
Bruno-Pascal, elle a été prise en conscience, de manière ultime lorsque
les autres moyens d’actions se sont avérés vains face à l’entêtement
gouvernemental. A quel geste extrême faut-il en venir pour alerter
l’opinion publique et ouvrir les yeux du président ?

Les malades ne sont pas coupables. Parce qu’elles sont dangereuses,
injustes et inacceptables, AIDES exige que les franchises soient abrogées.


ZPAJOL liste sur les mouvements de sans papiers

Messages

  • Ouvrir les yeux du président ? Vous rêvez il est très lucide , si il prend l’avion du capitalisme aussi souvent, c’est que la gauche avait déjà pris le train !

    Le question, c’est quelles propositions alternatives ? Soit on reste dans la compassion , pour aider ou défendre les pauvres style Abbé Pierre ou on se bat avec eux et les tous autres citoyens aussi touchés, pour améliorer pour tous la protection sociale ?

    Mais là, camarades , il va falloir causer ou on prend le fric et qui le gère !

    On demande à Delanoé , hollande , Aubry etc.... des pistes ? je crains qu’avec ceux, cela devienne plutôt des tours de piste !

    Ils n’ont jamais pu "blairer" comme tony le nouveau copain de Sarko, la secu de 45 !

    Boris

    • ... autant sur le fond que sur la forme, il est urgent de se rendre compte que nous avons affaire à un petit voyou flanqué de son gang.

      Sarkozy nous mène, comme jamais on ne l’a fait, à un niveau de médiocrité humaine et politique formidable.

      Il faut en sortir mais ne pas nourrir d’espoir à son égard.
      Ni à l’égard de ceux qui lui ressemblent, sur le fond, et voudraient qu’il tombe pour prendre sa place.

      Henry

    • non boris, il suffit simplement de demander aux entreprises de régler leurs cotisations sociales. jd