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Le débat sur l’avortement : Une autre diversion des riches pour éloigner l’attention de leurs mauvaises actions ?

Publie le jeudi 27 mai 2010 par Open-Publishing
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Pour l’Église catholique, le débat sur l’avortement est devenu central. Au Québec, le cardinal Ouellet tente de réouvrir le débat car pour l’Église catholique, l’avortement est condamnable dans tous les cas.

Ce débat a pris tellement de place depuis les dernières décennies au sein de l’Église catholique que bien d’autres débats pourtant nécessaires ont été quelque peu négligés.

En admettant que demain matin, l’avortement devienne interdit partout dans le monde, le problème fondamental de l’humanité demeurerait sans solution.

Il y a 500 ans, le grand penseur anglais Thomas More, considéré comme un saint par l’Église catholique en passant, cernait le grand problème millénaire de l’humanité dans son célèbre ouvrage "L’ Utopie".

More écrit ceci dans son livre :

"Mais l’ouvrier, quelle est sa destinée ? Un travail infructueux, stérile, l’écrase présentement, et l’attente d’une vieillesse misérable le tue ; car son salaire journalier ne suffit pas à tous ses besoins du jour ; comment donc pourrait-il augmenter sa fortune et mettre chaque jour de côté un peu de superflu pour les besoins de la vieillesse ?

Ce n’est pas tout. Les riches diminuent, chaque jour, de quelque chose le salaire des pauvres, non seulement par des menées frauduleuses, mais encore en publiant des lois à cet effet. Récompenser si mal ceux qui méritent le mieux de la république semble d’abord une injustice évidente ; mais les riches ont fait une justice de cette monstruosité en la sanctionnant par des lois.

C’est pourquoi, lorsque j’envisage et j’observe les républiques aujourd’hui les plus florissantes, je n’y vois, Dieu me pardonne ! qu’une certaine conspiration des riches faisant au mieux leurs affaires sous le nom et le titre fastueux de république. Les conjurés cherchent par toutes les ruses et par tous les moyens possibles à atteindre ce double but :

Premièrement, s’assurer la possession certaine et indéfinie d’une fortune plus ou moins mal acquise ; secondement, abuser de la misère des pauvres, abuser de leurs personnes, et acheter au plus bas prix possible leur industrie et leurs labeurs.

Et ces machinations décrétées par les riches au nom de l’État, et par conséquent au nom même des pauvres, sont devenues des lois.

Ces hommes détestables, avec leur insatiable avidité, se sont partagé ce qui devait suffire à tous ;"

Certains diront que ce problème dont More nous entretient n’est pas du domaine religieux mais qu’il est politique. Cependant si un saint reconnu de l’Église catholique comme Thomas More s’en trouvait préoccupé, c’est que le problème de la justice sociale est aussi un problème religieux.

Ce grand problème auquel fait face l’humanité depuis toujours est le problème qui, si l’on veut, appelle le plus à la conversion de l’être humain, d’où le côté "religieux" de l’affaire.

N’est-il pas en lien direct avec le "Aimer son prochain comme soi-même" que le fondateur du christianisme a émis comme commandement ?

Ne faut-il pas comprendre ce commandement comme vouloir pour l’autre les mêmes avantages dans la vie que l’on désire pour soi-même ?

Les vies brisées par le manque de justice, et il y en a beaucoup en ce 21e siècle. devraient tout autant interpeller l’Église catholique que le problème de l’avortement.

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