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(photos) Le Collectif BELLACIAO apporte son soutien aux travailleurs en grève à la TIRU

Publie le dimanche 31 octobre 2010 par Open-Publishing
6 commentaires

de bellaciao

Vendredi soir dernier, des membres du Collectif BELLACIAO qui était alors réuni pour un petit débat politique, ont reçu par SMS un message les informant que les camarades en grève de la TIRU (usine de valorisation des déchets pour chauffage urbain) à Ivry (94) manquaient de bois pour se chauffer sur le piquet.

Ni une ni deux, nous avons sauté dans nos véhicules pour aller apporter de quoi se chauffer aux camarades, et leur témoigner notre soutien.

L’accueil fut très sympathique, et quelques discussions se sont rapidement engagées sur l’état des luttes, leur grève, les difficultés (soulignées par Régis - sec. CGT nettoiement - à maintes occasion lors de ses interviews) rencontrées avec la délégation, par la Mairie PS, du service public du nettoiement à des sociétés privées comme Véolia ou Derichebourg...

Nous avons partagé un coup à boire et quelques cigarettes sur le piquet, au bord de la route ; de nombreux automobilistes qui passaient manifestaient leur soutien en klaxonnant ou en levant le poing par la fenêtre.

Cela suscita parmi nous tous quelques réflexions, bien sûr, on est contents de ce soutien moral, mais certaines sur un ton un peu désabusé, que nous avions tous en tête : "Oui, c’est sympa ce soutien, c’est bien, les consciences ont progressé, mais ils ne s’arrêtent pas, par exemple, et la plupart d’entre eux ne sont pas en grève...y’en a marre des grèves par délégation, ça peut pas marcher si on n’est pas nombreux." Un camarade concluait par "Nous, on tiendra jusqu’au bout, jusqu’où on pourra, on est déterminés, mais si on est tout seuls..."

La question posée pour la semaine à venir est donc cruciale et nous sommes très nombreux à nous la poser : où va aller le mouvement encore en cours (contrairement à ce que disent les médias, non ce n’est pas "fini" partout) ? Comment va-t-il se poursuivre ? Beaucoup s’interrogent sur cette formule elliptique "poursuivre la lutte sous d’autres formes" : que signifie-t-elle ?

Nul doute que nous le saurons bientôt...

Un grand bonjour, et à nouveau, tout notre soutien aux camarades de la TIRU et plus généralement, à toutes celles et tous ceux qui sont encore en train de se battre et qui n’ont pas baissé les bras.

On se retrouve dans la rue le 6 novembre prochain, espérons le, encore très nombreux ! CE N’EST PAS FINI !

Le site des camarades CGT du Nettoiement de la Ville de Paris


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Messages

  • peut être faudrait-il faire une grosse banderole sur les sites bloqués pour appeler au soutien des gens de passage ?

  • Ni une ni deux, nous avons sauté dans nos véhicules pour aller apporter de quoi se chauffer aux camarades...

    Oui c’est ca... mes belles buches de cerisier... ;-(

    Non je blague ;-))) pas des problèmes, super fin de soirée militant, (de la théorie a la pratique...) un conseil ne passé pas seulement pour klaxonner en soutien, mais arrêté vous quelques minutes pour boire une verre et dialogue avec les camarades, c’est bien mieux... et c’est la même chose pour touts les autres piquet de grève...

    Ciao compagni la lotta continua...

    RF

  • Les éboueurs du centre bloqué d’Ivry-sur-Seine prêts à tenir "jusqu’à Noël"

    IVRY-SUR-SEINE (Val-de-Marne) - "Nous pouvons tenir jusqu’à Noël" : une vingtaine d’éboueurs de la ville de Paris opposés à la réforme des retraites bloquaient toujours samedi le centre de traitement de déchets d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), le plus important de France.

    A l’entrée du site, en bordure du périphérique parisien, un panneau indique "12e jour d’occupation". Trois grévistes de la CGT-Nettoiement tiennent le piquet de grève, assis au coin d’un feu sur des chaises colorées et sous un parasol, avec pour compagnie un mannequin déguisé en éboueur.

    "Le maire de Paris doit prendre ses responsabilités", explique Régis Vieceli, secrétaire général CGT-Nettoiement : "il ne peut pas à la fois nous soutenir pendant les manifestations et ne pas faire un geste".

    Le syndicaliste dénonce les "mesures anti-grève" prises par Bertrand Delanoë, notamment l’appel à des camions-bennes privés pour la collecte des déchets, rendant les effets du blocage presque insensibles aux Parisiens.

    Depuis le début du mouvement, 11.700 tonnes de déchets ménagers ont été détournés du centre d’Ivry, selon une porte-parole du Syctom, syndicat intercommunal de traitement des déchets qui regroupe 84 communes d’Ile-de-France.

    Marc Stal, délégué au comité exécutif du syndicat CGT-Nettoiement enchaîne : "on nous laisse pourrir ici. La seule chose qui les inquiète, ce sont leurs bennes", ajoute.

    A l’intérieur du site, une vingtaine d’éboueurs se réchauffent au coin d’un second feu et préparent le déjeuner, sortant d’une petite tente quelques provisions apportées par les grévistes ou données par les riverains.

    "Nous sommes hyper motivés et bien préparés. Nous pouvons tenir jusqu’à Noël", annonce Grégory Bruneau, autre gréviste, montrant en souriant un sapin scotché au portail à l’entrée du site, à côté de balais verts.

    Les grévistes ont reconduit jusqu’à mardi matin à 9h le mouvement, après avoir rencontré vendredi après-midi la directrice des ressources humaines de la ville de Paris.

    "Nous avons obtenu trois points de plus, soit une augmentation de 15 euros pour environ 350 agents sur 5.000, a déclaré Régis Vieceli, secrétaire général CGT-Nettoiement.

    "C’est maigre, trop maigre pour qu’on lâche l’affaire", a-t-il ajouté, évoquant un "changement de mode d’action" si la mairie de Paris n’accédait pas aux revendications des grévistes qui portent également su les salaires.

    Vendredi matin, une quinzaine d’éboueurs ont effectué une visite surprise au siège du Parti socialiste, rue de Solferino à Paris, où ils ont été reçus par David Lebon, le directeur de cabinet adjoint de Martine Aubry.

    Une délégation d’éboueurs avait également été reçue par Bertrand Delanoë lundi. "Nous n’avons plus eu de contacts avec lui", a indiqué le secrétaire général CGT-Nettoiement.

    Le centre d’Ivry-sur-Seine a incinéré 662.000 tonnes d’ordures ménagères en 2009 et en a recyclé 38.000 autres.

    Treize communes franciliennes et douze arrondissements de Paris acheminent chaque année sur le site les déchets de près de 1,2 million de personnes.

    "C’est le premier centre de France", indique-t-on au Syctom.

    http://www.lexpress.fr/actualites/1/les-eboueurs-du-centre-bloque-d-ivry-sur-seine-prets-a-tenir-jusqu-a-noel_932632.html