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A QUI PROFITE L’IMMIGRATION ?

Publie le lundi 15 novembre 2010 par Open-Publishing

Le monde ouvrier est le premier à être confronté à l’immigration et le système capitaliste, accentué par la crise, le force à chercher un bouc émissaire. Ne voyant pas d’issue à leur sort et ayant l’impression d’avoir été abandonnés par la gauche, les électeurs populaires en sont venus à soutenir la droite capitaliste parce que celle-ci prétend arrêter ou limiter l’immigration.

Ainsi l’ouvrier qui vote pour la droite se retrouve à soutenir des politiques libérales qui détruisent l’emploi, la fonction publique et baissent l’impôt des plus riches. Politiques qui ont déjà été mises en place dans les pays du sud, et qui sont responsables en bonne partie de l’immigration des populations, qui fuient la misère engendrée par ce système. La majorité des gens ne partent pas de chez eux par plaisir, mais pour trouver ailleurs de quoi vivre.

L’effet boomerang est que les plus pauvres, en soutenant le régime capitaliste de droite, sont confrontés à davantage de misère et de pauvreté. Ils sont en concurrence avec les migrants qui font face aux mêmes difficultés. La misère entrainant la délinquance et le racisme, la droite joue sur une autre corde : la sécurité ! Les causes de l’insécurité dont les premières victimes sont les pauvres vivants dans ces quartiers sont d’abord l’insécurité sociale et le manque de travail. Mais pour des raisons électorales il est facile de stigmatiser une partie de la population. Diviser pour régner, la droite l’a compris depuis longtemps !

Le FN avec des déclarations pseudo-sociales en faveur « des petits et des sans grades » défend un programme ultra libéral et répressif. « Faire vibrer la fibre patriotique, la préférence nationale », sous couvert de bonnes paroles, le FN se sert de la division des plus pauvres. En clair quel que soit son vote le travailleur est perdant ! La droite et l’extrême droite ont toujours été du coté du patronat.

Les immigrés sans papiers, acceptent souvent de travailler en dessous de leurs qualifications et dans des conditions peu enviables. Ce qui arrange bien les affaires d’employeurs peu scrupuleux qui y voient une main-d’œuvre peu revendicative, tout en étant moins bien rémunérée

Les français d’origine étrangère sont doublement perdants, car ils subissent comme tous le système capitaliste, mais en plus servent de bouc émissaire aux problèmes rencontrés par le reste de la population. On les considère comme migrants, alors qu’ils sont français depuis souvent plus d’une génération.

Il faut parler d’immigration sans faire d’angélisme. L’angélisme ne protège pas les immigrés, seulement le système qui les oppresse, qui nous oppresse. Ce système : le capitalisme est néfaste, il faut le combattre. Soyons lucide, la lutte ne doit pas être entre immigrés et nationaux, mais une vraie lutte de classe entre exploités et exploiteurs. Malheureusement, chacun essai de jouer sa partition, souvent l’un contre l’autre pour le plus grand bonheur de la classe dirigeante. Il faut que les classes populaires quelles que soient ses origines, comprennent que la solution ne peut être qu’une prise de conscience collective contre un système qui divise, qui isole, qui exploite les individus quelle que soit leurs origines ou leurs couleurs de peau.

Conscience Citoyenne Responsable

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