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Soirées sur le néocolonialisme en Afrique à Nanterre le 15 et 16 décembre 2010 à 17h30

Publie le lundi 6 décembre 2010 par Open-Publishing

Projections débats sur le néocolonialisme en Afrique

Afrique, 50 ans après la colonisation... Indépendance ou néocolonialisme ?


Le 15 et 16 décembre à l’Université de Nanterre Paris X

A l’occasion du cinquantenaire de l’"indépendance" des 14 ex-colonies françaises africaines, L’Union des Etudiants Communistes (UEC) de l’Université Paris X organise deux projections débats sur le néocolonialisme en Afrique.
Ces deux soirées visent à réfléchir sur la véritable situation des pays africains. Décrétés « indépendants » au cours du 20e Siècle, parler de pays néocolonisés semble plus pertinent au regard de la situation.
Face à la désinformation, ces deux soirées sont l’occasion de donner une autre image de l’Afrique, celle d’un continent qui se bat contre l’impérialisme capitaliste !

Mercredi 15 décembre 2010, 17h30 - Projection débat "la Françafrique"

ELF, Une Afrique sous influence de Jean Michel MEURICE et Fabrizio CALVI.

En présence de :
Mathilde Fermend, membre de l’UEC,
Mathieu Lopès de Survie Paris Ile-de-France
Modibou Traoré de la CGT sans papiers.

Elf, une Afrique sous influence, démontre de manière édifiante le rôle d’Elf dans la politique néocoloniale française en Afrique. Avec les témoignages des acteurs directs, dont certains s’expriment pour la première fois... "Elf : une Afrique sous influence" décortique le rôle historique d’Elf dans le néocolonialisme "à la française", notamment au Gabon, au Congo et en Angola. Le film montre comment s’est mis en place, au lendemain de la décolonisation, une grande machine occulte de domination, conçue, développée et protégée par l’État. Structurée autour des témoignages des principaux acteurs, décideurs politiques, ambassadeurs, conseillers "spéciaux", responsables des services de renseignements et "honorables correspondants", l’enquête décrit le développement et le fonctionnement du système de De Gaulle à François Mitterrand et Jacques Chirac : réseaux de renseignements et d’influence, protection des régimes en place, politique du secret, contrôles économiques, luttes avec les compagnies étrangères, circuits financiers occultes... Le documentaire de Jean-Michel Meurice, Fabrizio Calvi et Laurence Dequay montre comment le groupe public a confondu les intérêts de l’entreprise avec ceux de l’Etat. Plusieurs entretiens inédits sonnent comme des révélations : Maurice Robert, ancien officier des services secrets, raconte son recrutement par Elf, dans les années 70, comme chargé de mission puis sa nomination d’ambassadeur de France au Gabon et son rôle de conseiller du président Gabonais. Suivent les entretiens de Pierre Marion, patron des services secrets sous Mitterrand, qui raconte sa découverte et ses heurts avec les réseaux d’influences parallèles en Afrique, de Claude Cheysson, ministre Français des relations extérieures entre 1981 et 1984, qui confirme l’attitude, toute personnelle, de François Mitterrand à l’égard de ses homologues Africains. Le documentaire ne fait pas l’impasse sur les bouleversements politiques et les guerres découlant de ces activités occultes : les contacts pris par le groupe Elf avec la rébellion angolaise sont narrés dans le détail, son rôle dans la guerre civile au Congo est expliqué... La contradiction devient plus qu’évidente, si le pétrole cause la richesse des uns, il est "une richesse calamiteuse " pour les peuples africains ».

Université de Nanterre, bâtiment C, Amphi C1, RER A : Nanterre-Université

Jeudi 16 décembre 2010, 17h30 – Projection débat « Luttes et résistances en Afrique »

l’Afrique qui gagne de Beworldconnection.

En présence de :
Rémy Castay membre de l’UEC
D’un membre du Reseau Education Sans Frontière (RESF)
Albert Moutoudou, membre de l’Union des Populations du Cameroun

L’afrique qui gagne, tourné à Bamako au Mali, traite par le biais d’entretiens avec Aminata Traoré (philosophe et anciennement ministre de la culture du Mali) des conséquences du système capitaliste sur les sociétés africaines et des diverses formes de résistance mises en place localement. Il dénonce ainsi le rôle des institutions internationales (FMI, OMC, Banque Mondiale) dans la situation en Afrique ainsi que la corruption généralisée au sein des états africains. Aminata Traoré pointe, notamment, comme conséquence du développement de la misère en Afrique, l’intensification des flux migratoires vers l’Europe. Mais elle montre également les résistances, le développement d’économie solidaire parallèle dont le but est pour elle de fixer ces flux migratoires en Afrique pour permettre la reconstruction économique d’une Afrique autonome et la construction politique d’une Afrique indépendante.

Université de Nanterre, bâtiment C, Amphi C1, RER A : Nanterre-Université

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