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APRES LA MISE SOUS CONTROLE JUDICIAIRE DU JEUNE STAGIAIRE MARIE-GALANTAIS

par Elie DOMOTA

Publie le lundi 12 décembre 2011 par Elie DOMOTA - Open-Publishing
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« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ».

Encore une fois, cette phrase tirée d’une fable de la Fontaine prend tout son sens en Guadeloupe.

Le jeune stagiaire Marie-Galantais arrêté vendredi soir, aura été extradé vers la Guadeloupe ce dimanche 11
décembre vers 9 heures par hélicoptère, après 36 heures de garde à vue.

Durant la garde à vue, il n’aura jamais été vu par un avocat. Les gendarmes lui diront ainsi qu’à son père qu’il
sera transféré en Guadeloupe le dimanche matin avec interdiction de revenir à Marie-Galante et qu’il devait
trouver un logement en Guadeloupe avant même sa présentation devant le juge.

Il est accusé de violences sur un gendarme sans incapacité de travail et de détention de substances
dangereuses alors que rien n’a été trouvé en sa possession. Aussi bien en garde à vue que devant le juge, le
jeune stagiaire a rejeté toutes ces accusations. En définitive, Il a été placé sous contrôle judiciaire avec
obligation de se présenter chaque semaine à la gendarmerie de Baie-Mahault et surtout INTERDICTION DE
SE RENDRE A MARIE-GALANTE comme l’avaient indiqué les gendarmes la veille. Et pourtant, ce jeune est
stagiaire à l’école de la deuxième chance de Marie-Galante et il réside chez ses parents à Ducos à Marie-
Galante.

Là encore, lors de sa comparution devant le juge des libertés ce dimanche matin, Il n’a pas non plus été
assisté d’un avocat. Vers midi, il a été abandonné sans argent, sans domicile devant le tribunal de Pointe-à-
Pitre. Alerté la veille, un parent de la famille le prenait en charge.
SA KI VE KONPRANN, KONPRANN – SA KI VE PA KONPRANN, PA KONPRANN !
Ce traitement très particulier réservé à ce jeune Marie-Galantais n’est pas sans nous rappeler la fameuse
affaire de cette jeune femme bien « chargée » issue d’une grande famille ayant ses entrées à l’Elysée.

Visiblement, ce n’est pas le cas de ce jeune. Il n’est que le fils d’un couple de travailleurs Marie-Galantais
comme beaucoup d’autres qui luttent contre la pwofitasyon, le mépris et l’injustice.
L’UGTG réaffirme que face à la détermination des Travailleurs et du Peuple de Marie Galante, l’Etat colonial
Français joue la carte du pourrissement et de la provocation. L’objectif recherché est de légitimer la
répression et l’évacuation de la « place du 01 Décembre » et de la salle de la communauté des communes.
Bien entendu, une telle manoeuvre n’est possible qu’avec le soutien des élus et parlementaires
Guadeloupéens particulièrement ceux de Marie-Galante qui ont fait le choix de traiter ceux qui luttent pour
la vie avec le plus grand mépris.

L’UGTG :

 Exige l’arrêt de la répression et l’ouverture des négociations sur les revendications des
Travailleurs et du Peuple de Marie-Galante ;
 Exhorte les travailleurs et le Peuple de Marie-Galante singulièrement les jeunes, à ne pas céder à
la provocation et à poursuivre le combat dans l’unité et la solidarité jusqu’à la victoire ;
 Apporte son soutien sans faille aux Travailleurs et au Peuple de Marie-Galante en lutte kont tout
pwofitasyon ;
 Condamne le mépris affiché par le Préfet, les présidents des collectivités, la ministre des
colonies et les élus de Marie-Galante ;
 Invite les Travailleurs et le Peuple de Guadeloupe à soutenir la lutte des Marie–Galantais pour le
droit à la vie.

GWADLOUP – MARIGALANT MENM KONBA - NON A LA REPRESSION

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