Accueil > Savoir... pour quoi faire ?

Savoir... pour quoi faire ?

par Jean-Louis

Publie le jeudi 19 janvier 2012 par Jean-Louis - Open-Publishing

Petite tribune "libre" bébête parue dans une Lettre d’info NPA de province.

Savoir… pour quoi faire ?

Le capitalisme est en crise, une fois de plus, et il y a foule à son chevet, à droite et à gauche. Chacun y va de son diagnostic : rémission, phase terminale ? On observe une grosse dette ouverte sur son visage. Il faudrait un « audit », des prélèvements ? Il est tout aussi intéressant de connaître les tenants et les aboutissants de cette dette que les mœurs de la libellule. À moins que « savoir » permette de « faire »…

On sait que cet État-là est une machine faite sur mesure pour défendre les intérêts des banques, des spéculateurs… des capitalistes. On sait qu’on ne peut pas se servir de cette machine pour donner à nos vies la priorité sur les profits d’une poignée de parasites, pas plus qu’on ne peut se servir d’une moissonneuse-batteuse comme d’une machine à café.

On ne peut pas compter sur les capitalistes pour nous nourrir correctement, pour nous soigner correctement, pour nous faire trouver « belle la vie ». À défaut de tout « savoir » sur la dette (qui, j’insiste, est fondamentalement « leur » problème), nous savons très bien ce dont nous avons besoin : gagner plus, travailler moins, avoir un minimum confiance dans l’avenir. Ce n’est quand même pas le bout du monde ! Et pour l’obtenir, il n’y a pas trente-six solutions. Envoyer une lettre polie à Sarkozy ? Organiser un barbecue géant place Cujas ? Glisser un bout papier dans une urne ? Répondre oui à ça, c’est se moquer du monde. Comme c’est notre travail qui les enrichit, croisons-nous les bras à la première occasion, frappons là où ça fait vraiment mal. La grève, ça n’a rien d’original, pas plus que 1+1=2, mais c’est terriblement efficace quand les travailleurs s’organisent eux-mêmes sans attendre des « consignes » venues d’ailleurs et se coordonnent dans tout un pays, sur tout un continent.

Pourquoi ne pas créer dès maintenant des collectifs pour vivre mieux, tout simplement ?