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LETTRE A ALBERT EINSTEIN.

par KURTZ

Publie le samedi 28 janvier 2012 par KURTZ - Open-Publishing
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Cher Albert,

Fait unique parmi les savants, on vous représente en personnage comique.

Par delà la révolution scientifique dont vous êtes l’auteur, c’est l’attitude de l’homme exemplaire que je retiens.

Enfant, rien ne vous distinguait des autres.

Adolescent, votre caractère trempé et réfractaire à l’autorité fit de vous un original.

Vous contestiez l’autorité des vieux professeurs bavards et un système scolaire trop contraignant pour la subtilité et l’originalité de votre intelligence.

Vous fûtes tout juste un élève moyen et un étudiant médiocre en un siècle conformiste où marcher au pas de l’ oie vous garantissait un poste universitaire prestigieux et une existence banale comme nombre de vos condisciples bien mieux classés que vous au sortir de polytechnique.

Votre anticonformisme, vous poussait à ne pas respirer l’ air du temps.

En pleine ère des nationalismes vous êtes pacifiste et choisissez la Suisse comme pays d’accueil.

Juif, vous épousez une chrétienne non allemande au grand dam de vos parents.

Vous sympathisez à l’idée d’un foyer national pour les juifs en Palestine sans vous faire d’illusion, une fois créé, des conflits, des malentendus et des tragédies qu’il suscitera.

Vous prenez conscience, après Hiroshima et Nagasaki, que "science sans conscience n’est que ruine de l’âme" et militez en faveur de l’interdiction des armes nucléaires.

Votre bonté, votre bonhomie, votre simplicité non feinte dont vous faisiez preuve témoignent de votre intelligence et rayonnent dans le coeur de tous les hommes de bonne volonté.

Au soir de votre vie, vous ne promeniez pas un regard optimiste sur l’avenir de l’humanité.

Il est vrai qu’en l’ espace d’une vie, vous avez connu la 1ère guerre mondiale, l’éclatement de l’Empire Austro Hongrois, la seconde guerre mondiale, le génocide perpétré contre les juifs, le bombardement atomique du Japon, le Mac Carthisme, la guerre froide et des tragédies plus personnelles comme la terrible maladie de votre fils et votre exil aux Etats Unis.

Une vie c’est toujours trop court mais quand sa trajectoire, du sol s’élève vers le ciel pour briller au firmament de la postérité, alors je vous le dis, cher Maître et ami, elle est pleinement justifiée.

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