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Saint Valentin : morts pour l’amour ?

Publie le lundi 14 février 2005 par Open-Publishing

de Séverine Capeille

C’est la Saint Valentin. Les badauds se pressent dans les magasins. On piétine sec pour avoir le must des produits cosmétiques, le top des parfums...

Il s’agit de prouver à tous prix ses sentiments pour sa moitié, d’anticiper la scène qu’un oubli intempestif ne pourrait éviter. On s’agite, on s’affole, on attrape des flacons sur les gondoles... Pschitt Pschitt, font les essais sur le dos de la main. Snif snif, le nez collé en se demandant si elle/il va aimer... On hésite, on s’inquiète. On se tourne, et puis on se dirige vers les crèmes et les soins... Il fait de plus en plus chaud dans le magasin.

Comment imaginer la froideur des tables de dissection ?

On enlève son blouson. On étale les produits, on pousse le voisin... On agrippe la conseillère qu’on assaille de questions. Les flagrances aspergées montent au nez. On a un peu la nausée. Peu importe, il faut trouver. C’est devenu une obsession. On ne repartira pas sans ce fameux cadeau dont le « rapport qualité-prix » sera soigneusement recouvert d’un papier argenté. Elle/il va bien voir ce que c’est que d’aimer !

Des chats, des singes, des souris, des vaches, des pigeons, des hamsters, des lapins, des chiens... irradiés, empoisonnés, brûlés, cisaillés...

On a bien sûr entendu parler de vivisection. Oui, une ou deux fois à la télé. Des images atroces. On avait préféré zapper parce qu’on était en train de manger. En passant à la caisse, on se dit qu’on manque peut être un peu d’information, qu’il doit y avoir des labos qui arrivent à élaborer des produits sans avoir recours à l’expérimentation sur les animaux... On ne sait pas les noms. On paye et on remet le blouson.

Comment entendre l’animal : ils ont coupé ses cordes vocales ?

On part rejoindre sa moitié. On n’a même pas conscience de cautionner, de contribuer au calvaire d’animaux torturés pendant des jours, des mois, des années... On s’en va bien tranquillement. On ignore les souffrances que masquent des noms reluisants : Loréal, Gemey, Yves Rocher, Chanel, Nivéa... On donnera le cadeau. On sera content.

Douze secondes. C’est le temps qui sépare la fin des agonies. Toutes les douze secondes un animal meurt en France dans les laboratoires, victimes des pires barbaries.

Pour protester contre ces pratiques, il suffit de faire les bons choix. Body Shop, Urban Decay, Nuxe, Weleda, l’Occitane, Logona... sont quelques uns des noms qui refusent l’expérimentation animale. Pour retrouver la liste complète, visitez le site One voice. http://www.onevoice-ear.org/