Accueil > L’EUROPE VEUT DETRUIRE LA GRECE

L’EUROPE VEUT DETRUIRE LA GRECE

par provola

Publie le vendredi 10 février 2012 par provola - Open-Publishing
1 commentaire

L’Europe est en guérilla urbaine en attendant l’explosion sociale et la guerre civile. L’Europe est désormais aux mains des banquiers, des spéculateurs, des traiders.

L’Europe du nord s’est enrichie en vendant des BMW, des missiles, des montres de luxe, des Jeux Olympiques, des téléphones, des trains, des autoroutes à la Grèce, qui s’est endettée pour faire plaisir aux commerçants du nord. Maintenant l’Europe appartient aux prêteurs du nord qui ont racheté de la dette grecque et qui veulent être sûr de récupérer un jour leurs billes en or.

D’où les plans sociaux qui succèdent aux plans de rigueur, aux plans de désendettement, aux plans sur la comète et aux coups tordus. Licenciements massifs dans la fonction publique, baisse drastique des minimas sociaux, l’objectif est de créer de la déflation compétitive, de contraindre les Grecs à la misère. On espère que de ce fatras surgira la croissance, ce graal hypothétique, on espère que la Grèce réussira à terme à vendre son huile d’olive au prix d’une Audi A4. Satanée illusion.

Bien sur que ce mécanisme n’ a aucune chance de survenir, d’ailleurs les mesures adoptées depuis deux ans déjà ont plutôt aggravé la situation ; mais le FMI et la BCE aveuglément continuent leur triste besogne, insensibles aux protestations.

Les taux d’intérêts ont étouffé le petit pays, comme ils étouffent l’Espagne, le Portugal, l’Italie et bientôt la France. En Europe, la main invisible des marchés a fini de renverser les gouvernements pour mettre à la place des gouvernements techniques, terme édulcoré qui veut dire des plombiers dont l’objectif est de colmater les fuites.

Comme la monnaie unique est la chasse gardée du berger allemand, une dévaluation qui nuirait aux bas de laine teutons est impossible, la seule voie d’issue pour le sud est donc de tirer la protection sociale vers le bas, de balayer un siècle de luttes syndicales et politiques, de tordre la gauche, de flexibiliser le travail, de précariser la vie quotidienne, de rendre la condition humaine compatible avec à la globalisation de l’économie.

L’Europe qu’on nous avait vendu, l’Europe protection, l’Europe cocon qui devait nous mettre à l’abri des mastodontes mondiaux est un leurre, car cette terre n’est plus qu’une jungle mercantiliste dominée par une bande de commissaires aux comptes et entourée par une horde de paradis fiscaux.

Panagiotis Grigoriou, Marianne : « Nous sentant déjà ancrés à la solution finale bancocrate, nous tenterons sans aucun doute autre chose. Mais quoi ? Tout est dans l’air. C’est la raison pour laquelle, selon certaines informations de la presse grecque (mercredi 8/2/2012), la chaîne CNN serait en train de louer l’ensemble du 6eme étage au prestigieux hôtel « Grande Bretagne », place de la Constitution (Syntagma), en face du Parlement et ceci parait-il pour plusieurs semaines, « s’attendant à la bataille d’Athènes ». Alors, 6e étage comme 6e avenue à New York (Bank of America Tower et Rockefeller Center) ? Il semblerait aussi que les ambassades ici à Athènes, préviennent leurs ressortissants d’un manque à craindre de produits alimentaires et de carburant. Nous, nous avons déjà constitué des réserves dans les caves et dans les placards. Avez vous évoqué la possibilité d’une guerre ? »

Les marchés financiers attaqueront la France le 7 mai, le lendemain de la victoire de François Hollande.

Messages

  • Une chose qui n’apparaît nulle part dans la presse et cela m’étonne, c’est que Bruxelles a décidé que les impôts de la Grèce serait gérés par les banquiers. C’est retirer le levier démocratique essentiel à un pays. S’il ne peut lever lui-même les impôts, il n’est plus libre. C’est tout de même une prise de pouvoir, un coup d’état des banquiers sur la démocratie. Déjà que le premier ministre actuel est un banquier non élu.... C’est la fascisme financier qui se met en place en Grèce pour l’instant, qui est le laboratoire de ce qui va se passer dans les autres pays d’Europe par la suite.