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Fête du Citron à Menton

Publie le mercredi 2 mars 2005 par Open-Publishing

Et bien entendu, l’incontournable char "corrida" tout en citrons, oranges et autres mandarines !

Lettre FLAC envoyé à :

Office de Tourisme de Menton, Mairie de Menton, Organisateur de la Fête du Citron, Télé Monté Carlo, Radio Nostalgie, Nice Matin, Conseil Régional PACA, Conseil Général des Alpes Maritimes

et en copie à Madame Marland-Militello, députée des Alpes-Maritimes

La corrida est l’acte le plus vil qui se puisse commettre par des êtres humains apparemment civilisés.

Nous ne pouvons imaginer que des personnes sensées en fassent aujourd’hui encore l’apologie.

Elle consiste à soustraire un être vivant sensible (le taureau) à son milieu naturel favorable pour le placer dans des conditions telles qu’il ne puisse rien faire d’autre que de subir le bon vouloir de ses tortionnaires.

Sous les falbalas et les paillettes on fait couler le sang pour le lucre et pour le divertissement qui plus est.

Certes, un char reste une représentation pourra-t-on objecter.

Mais n’oublions pas que cet aspect ludique contribue à renforcer l’idée reçue que la tauromachie à la mode ibérique est un produit artistique !

Nous affirmons avec force qu’il n’en est rien !

Elle n’est rien d’autre qu’un archaïsme sanglant qu’il convient d’abolir sans tarder.

Et la ville de Mouans-Sartoux (dans les Alpes-Maritimes) l’a bien compris qui a pris la décision de se déclarer ville antitaurine le 10 décembre 2004

Nous ne saurions trop vous inviter à suivre cet exemple et à revisiter le corso de cette 72ème Fête du Citron de la ville de Menton dans les Alpes-Maritimes afin de ranger au placard le char qui exalte des passions coupables.

Vous remerciant par avance de l’attention que vous voudrez bien porter à notre requête veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos sentiments attristées.

Pour la F.L.A.C

La Présidente

Josyane Querelle-Riquier

Lettre de Bruno Quivy,

Directeur de la Communication de la ville de Menton

Madame,

Votre mail de ce jour a retenu toute notre attention.

Le thème de la 72ème Fête du Citron étant l’Espagne cette année, le choix des motifs pour la décoration des jardins et des chars devait s’inspirer de l’histoire et des traditions de ce pays. Pour un Français, à quoi pense-t-on quand on évoque l’Espagne : à Don Quichotte, à l’Alhambra, aux grandes villes de ce pays, et... à la corrida.

Approuver ou réprouver la corrida n’est donc pas l’objet du problème. Il s’agit simplement de donner au visiteur un panel complet de l’Espagne.
Par ailleurs, le Député-Maire de Menton, M. Jean-Claude Guibal, a rappelé lors de l’inauguration l’aspect historique de la tauromachie dans la civilisation espagnole et plus largement romaine. Il a souligné qu’il avait refusé de signer l’amendement proposé par Mme Marland-Militello et s’en était expliqué auprès d’elle.

Enfin, il est important de préciser qu’en l’état présent, la corrida n’est pas abolie et donc, qu’en aucun cas, la ville de Menton "n’exalte des passions coupables".

Je vous prie de recevoir, Madame, l’expression de mes respectueuses salutations.

Bruno QUIVY

Directeur de la Communication de la Ville de Menton

Bruno.Quivy@ville-menton.fr

Agde le 21 février 2005

Monsieur le Directeur,

Permettez-moi tout d’abord de vous remercier bien vivement d’avoir fait réponse à notre mail du 18 courant et permettez-moi ensuite de vous apporter un complément de réponse.

S’agissant de l’évocation de l’Espagne, vous nous faites très justement observer que l’on pense à Don Quichotte, à l’Alhambra, aux grandes villes et... à la corrida ajoutez-vous.

Certes, l’on peut en effet y penser.

Mais entre penser à la corrida et en faire l’apologie il y a un pas que nous serions heureux de ne pas voir franchir par des élus-es qui ont en charge une mairie, une région, un pays.

Nous savons pertinemment que la corrida fait hélas encore très (trop) largement partie de la culture espagnole. Mais nous savons également que les Espagnols s’en éloignent et mènent campagne pour en obtenir l’abolition.
Et ce n’est pas leur faire honneur que de mettre l’accent sur l’aspect sanguinaire de leurs pratiques en matière de divertissement.

Nous ne pouvons pas par ailleurs estimer recevable l’argument qui repose sur la longévité d’une pratique abjecte pour la légitimer et qui plus est l’ancrer dans des espaces qui n’ont strictement rien à voir avec elle.
Nous n’ignorons pas non plus toutes les démarches du lobby tauromachique pour inscrire plus largement la corrida dans le sud de la France.

Mais vous ne devez pas oublier que les Françaises et les Français, dans leur immense majorité, fort heureusement rejettent cette expression de la bassesse humaine.

Forts de cette réconfortante réalité, nous osons croire que le bon sens l’emportera et que les mœurs évolueront encore dans le sens de leur nécessaire pacification.

Vous réitérant tous nos remerciements pour l’attention que vous avez bien voulu nous accorder, veuillez agréer, Monsieur le Directeur de la Communication de la ville de Menton, l’expression de mes salutations respectueuses bien qu’attristées.

Pour la F.L.A.C

La Présidente Josyane Querelle-Riquier

http://www.flac-anticorrida.org/

federation@flac-anticorrida.org