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Licenciements aux 3 Suisses ‘‘Se battre, oui, mais comment  ?’’

par CAUSETTE/ LICENCI’ELLES

Publie le mercredi 6 juin 2012 par CAUSETTE/ LICENCI’ELLES - Open-Publishing
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Plan social aux 3 Suisses

‘‘Se battre, oui, mais comment  ?’’

Comment naît une conscience syndicale quand on est une poignée de salariées éparpillées dans la France entière, non encartées et pas particulièrement intéressées par la politique ? Il suffit parfois d’un électrochoc. Comme le licenciement injuste qui a frappé Typhaine, Marie et les autres. Elles travaillaient pour les 3 Suisses - certaines depuis trente ans - et puis, un jour, le plan social a tout bousculé.

En janvier 2012, le géant du Nord a fermé son réseau de 35 boutiques, mettant à la porte 149 personnes dont 145 femmes. Parmi elles, 69 ont refusé les conditions du licenciement économique et une grosse poignée s’est regroupée au sein de l’association Licenci’elles. Au programme : apprendre le b.a.-ba de la lutte syndicale et, surtout, se battre ! Récit d’une mobilisation naissante, de Caen à Paris, en passant par Amiens...

PROLOGUE

26 janvier 2012. Réunies dans leur espace de vente 3 Suisses de Caen, les cinq hôtesses commerciales et Marie, leur manageuse, s’affairent. Tout doit être prêt pour pouvoir descendre, le soir-même, le rideau de fer. C’est leur dernier jour, un vigile viendra récupérer les clés. Le lendemain, elles resteront chez elles. Virées.

Aux 3 Suisses, c’est le quatrième plan social en dix ans. 230 personnes sont visées, dont 149 - des femmes en majorité - opérant dans les magasins implantés dans 35 villes. En dix ans, l’effectif total des salariés est passé de 4 000 à 450. Officiellement, ce plan de licenciement est justifié par les faibles résultats. Un argument contesté par 69 anciennes salariées du réseau commercial qui ont décidé de poursuivre leur ancien employeur devant les prud’hommes.

De l’argent, il y en a, selon elles. Les principaux actionnaires du groupe, la famille Mulliez (première fortune industrielle de France) et l’allemand Otto (troisième groupe mondial de vente par correspondance) ne perçoivent-ils pas de confortables dividendes ? 325 millions d’euros leur ont été versés entre 2008 et 2010. Tout le monde ne connaît pas la crise.

(... la suite - A LIRE ABSOLUMENT - dans Causette #25...)

Publié le 31 Mai 2012
Auteur : Adélaïde ROBAULT | Photo : Christophe Meireis

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Le 7 juin (demain) elles seront au Conseil de Prud’hommes de Roubaix pour le bureau de conciliation, soutenues notamment par Mickael Wamen candidat communiste aux législatives en Picardie et de nombreux syndicalistes du coin.

Messages

  • Juste une chose : je ne pense pas qu’il soit opportun de continuer à employer le vocabulaire des maîtres, ceux qui nous exploitent et qui nous jettent. Je ne vois pas du tout ce qu’il y a de "social" dans un tel plan !!!! Je propose qu’on n’emploie plus le vocabulaire imposé par ceux qui nous gouvernent et nous asservissent (exit "plan social" "dialogue social" etc etc). On ne va pas en plus leur faire l’aumône de leur propagande idéologique ! STOP, résistons PARTOUT et PAR TOUS MOYENS. AVEC VOUS !