Accueil > La banalisation du mal dans l’aire de la Shoah

La banalisation du mal dans l’aire de la Shoah

par MARTINE LOZANO

Publie le jeudi 7 juin 2012 par MARTINE LOZANO - Open-Publishing
7 commentaires

Au moment où des jeunes juifs portant la kippa furent agressés à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, par trois ou quatre autres jeunes gens qui les ont frappés à coups de marteau et de barre de fer, des actes « d’une extrême gravité »

Les faits se sont déroulés samedi vers 18h30 à proximité de l’école juive Beth Menahem de Villeurbanne.

Ayons UNE réflexion sur l ‘antisemitisme ,
Et ayant une réflexion sur la façon de l’enrayer,
Sa lutte va s appuyer essentiellement sur le prévention et l’éducation des jeunes.

CAR S’il existe un racisme en général, l’antisémitisme, plus ancien, demande des formes particulières de lutte : c’est en Europe et au nom de l’Europe qu’a eu lieu le génocide nazi on peut comprendre de ce fait qu’une parole antisémite a une signification particulière lorsqu’elle est exprimée dans l’aire de la Shoah ;

ce vieux démon va toujours ressortir en période de crise et le juif, ce n’est pas l’étranger, l’antisémitisme ne ressort pas d’un problème d’intégration, des relations Nord-Sud ou des relations avec les anciennes colonies. Il reste ancré dans la culture européenne et dans la construction d’un bouc émissaire.Le cadre politique est issu de l’extrême droite ; « les chambres à gaz sont un détail de l’histoire » proclame Le Pen. . Internet est un outil pour cette propagande ;
il y aussi les profanations de cimetières juifs, les graffitis néo-nazis,
Selon le journal le monde du 1- 2- 2012 on est passé de la banalité du mal à la banalisation de l’antisémitisme car il est possible aujourd’hui de célébrer l’hitlérisme,
De minimiser holocauste ,de faire des remarques sur les juifs.

L antisémitisme peut se nourrir aussi du conflitl entre Israël et la Palestine :
Il faut faire un travail pédagogique envers les jeunes, car l’antisémitisme en période de crise politique et sociale évite de penser, de réfléchir. Les antisémites ne disent jamais « je n’aime pas les juifs », ils prennent des prétextes, comme les guerres et les conflits, par exemple.
La lutte contre antisemitisme passe par la prévention et l’éducation essentiellement.

LA relation directe entre le discours antisémite et le passage à l’acte est donc clairement mis en exergue ; on commence par les paroles pour passer ensuite à l’acte,

La banalisation de l’antisémitisme entraînera la banalisation de tous les racismes.
Si la rancœur persiste c’est qu’elle est cultivée.

Si on laisse triompher l’antisemitisme et se banalisation on connaitra une situation similaire à celle de 1930 ;

Contre LA BANALSIAITON DE l’antisémitisme et tous les racismes mobilisons snous

Martine Lozano militante associative, Paris

Messages

  • chère Martine,

    Nous pourrions tous , bien entendu signer ce texte.

    L’ennui c’est qu’il occulte un franc débat à mener.. parmi"nous"

    J’ai eu , durant le procès Papon notamment , en raison de mes liens avec des parties civiles, à relater ce qui m’a marqué voici deux décennies
    Je m’étais rendu à la synagogue de bordeaux, pour représenter le PC, à un moment de soutien à la communauté israélite, après les attentats odieux rue des rosiers.

    Et , sans l’intervention du rabbin qui me connaissait et d’un élu PS ..j’allais passer un sale quart d’heure : entrainé violemment contre les grilles, à l’écart ,par deux gros bras n’ayant rien à envier à certains"skins" fachos... parce que...je portais un pin’s de soutien au peuple palestinien sur mon sweat !

    J’ai d’ailleurs mis un point d’honneur à ne pas le retirer malgré la kippa qu’on m’avait mis sur latête pour entrer dans la synagogue(m’en fous, je suis athée pratiquant !)

    SI je donne cette anecdote c’est qu’elle est un exemple de la "spécificité" française dans les relations"communauté juive" , courant révolutionnaire" et approche de l’antisémitisme
    Je mets dans le même sac le terrorisme intellectuel deBHL qui veut m’interdire mon soutien inconditionnel au peuple palestinien sous occupation sioniste.. et le"Mort au Juif" de quatre connards à crane vide et rasé.
    Je constate avec regret que certaines saloperies( agressions récentes de jeunes juifs) font plus le"buzz" médiatique que la chasse au faciès, le racisme "ordinaire" , l’islamophobie rampante qui, depuis quelques décennies, pollue le"vivre ensemble".

    Je considère le CRIF comme un relais de soutien à la politique criminelle des dirigeants d’Israel.

    Lorsque cette "organisation" trie ses invités pour son repas annuel en rayant de ses listes les représentats de partis qui refusent que la SHOAH..soit une circonstance atténuante pour les Oradours dans la bande de Gaza, je prétends que tout ANTIRACISTE, au nom justement de la lutte contre l’ANTISEMITISME..devrait signifier au CRIF son mépris.

    C’est parce que j’éprouve amitié pour les peuples, sans EXCLUSIVE, que toute instrumentalisation d’une SALOPERIE pour en "justifier" une autre me gonfle !

    C’est ma façon particulière de respecter les victimes de l’holocauste perpétré par les Nazis.

    C’est aussi ma façon de ne jamais oublier que j’ai porté un uniforme qui rappelle encore en Kabylie..que "nous" avons , alors que la France sortait de l’enfer du Nazisme et des camps..., "concentré" nous, des Arabes.. parce qu’ils étaenit Arabes ! , que l’on a ratissé dans le Constantinois..avec la ^me haine flicarde que celle qui a animé la rafle du Vel d’HIV..

    Cetes, on m’opposera les conséquences en nombre deMORTS de telles actions

    Mais je refuse la"comptabilité" en termes de victimes pour définir l’ODIEUX, le CRIME contre l’Humain !

    Je ne fais aucune différence entre ces crimes du colonialisme, les tortures delaVillasusini, l’horreur des agissements d’un AUSSARESSES......et le fait que mon compatriote bordelais Papon ..envoyait via le camp dePichey à Merignac des girondins vers les Camps ..parce qu’ils étaient JUIFS..ou communistes.

    La question est de se battre partout contrela "banalisation du mal" chère amie, dans TOUTES ses Expressions, sans hiérarchiser nos émotions, et sans jamais laisser faire ceux qui voudraient qu’au noms des millions de "Lévy" morts à Birkenau ou Treblinka, nous interdire de hurler notre solidarité aux centaines et centaines de milliers de Ahmed qu’on tire comme des lapins en Palestine sous le joug ou qu’on torture à Guantanamo...

    Quand , dans nos villes, on ne les regarde pas avec dans "nos" yeux, des lueurs aussi inquiétantes que la passivité de certains devant les étoiles jaunes durant l’occupation.

    Cordialement

    A.C

  • 4 fois la même photo publiée avant d’arriver à finaliser la publication... toujours des problèmes Martine ?

  • La photo de cet article est une véritable provocation. Contrairement à l’époque nazie, les persécutés actuels ne sont pas les juifs, mais les non-blancs, et le racisme d’Etat s’appelle aujourd’hui islamophobie et arabophobie. Si on veut se permettre des comparaisons douteuses, il faudrait en tenir compte.

    Ceux qui font de l’antisémitisme le racisme principal de notre société font le jeu des politiciens et des médias du pouvoir et sont la caution gauchiste des BHL, Finkielkraut, Fourest et autres Guéant ou Valls.

    On nous avait sorti la même rengaine au moment de l’affaire Merah. Pour rappel :

    « Les tueries de Montauban et Toulouse et les maladies de la société française.
    D’autres mieux que nous ont analysé ce que la vie de l’auteur des tragédies de Toulouse et de Montauban révèle sur la situation des banlieues et leur délaissement par les pouvoirs publics.

    Nous partageons la colère et l ‘amertume de certains de nos concitoyens vis à vis de ces formes d’action individuelles, criminelles et suicidaires.

    Nous partageons leurs analyses sur l’état moral et politique de notre société, sur les maux qui la rongent.

    Nous partageons enfin la colère et l’inquiétude de nos concitoyens d’origine musulmane encore une fois stigmatisés, transformés en boucs émissaires à l’origine des maux qui frappent notre société.

    Nous sommes nombreux dans nos rangs dont les familles ont été victimes de cette politique criminelle aux temps du nazisme et de Vichy.

    Et nous sommes révoltés par une certaine lecture des évènements.

    Des médias ont affirmé que les corps des victimes juives seraient « rapatriés » en Israël, comme si la patrie de tout juif était forcément Israël.

    De nombreux autres ont délibérément tronqué les propos de Madame Catherine Ashton, Haut représentant de l’Union Européenne pour les affaires étrangère et la politique de sécurité pour n’en retenir qu’un parallèle entre les enfants juifs assassinés en France et les enfants de Gaza.

    De nombreux soutiens d’Israël dénoncent les défenseurs du peuple palestinien comme étant responsables d’un climat favorable aux assassins antisémites.
    Nous, nous affirmons au contraire : la politique criminelle pratiquée par Israël à l’encontre du peuple palestinien tout entier, au mépris du droit international, met en danger la paix et la cohésion de toutes les sociétés, de la nôtre en particulier.
    Le soutien inconditionnel de la « communauté internationale » dont jouit Israël est tout autant dangereux.

    Les murs - réels et virtuels – érigés par Israël et l’Europe entre « eux » et « nous » le sont également.

    Notre colère est grande à l’encontre de ces dirigeants politiques de droite comme de gauche responsables de la communautarisation de notre propre société.

    Notre colère est grande à l’encontre des gens du CRIF, représentants autoproclamés des juifs français qui se taisent à chaque tuerie d’enfants palestiniens perpétrée par l’armée « la plus démocratique du monde », qui se taisent quand ici même, des groupes entiers d’hommes, de femmes et leurs enfants sont stigmatisés, arrêtés, enfermés, expulsés. Qui se taisent enfin devant les discours racistes et xénophobes des plus hauts représentants de l’État. Eux qui se disent « les gardiens de la mémoire », la manipule pour soutenir une politique criminelle.

    Notre colère est grande à l’encontre des médias, des politiques français qui ont fait de nous, Juifs français, des gens à part, à la nationalité indistincte, multiple et variable, sur lesquels il est interdit de porter un regard objectif, interdit de s’interroger sur les dérives religieuses de certains, toutes aussi radicales et problématiques que celles qui frappent nos frères et sœurs musulmans.

    Notre colère est grande enfin à l’encontre de tous ceux qui affirment que toute critique de la politique israélienne est une manifestation d’antisémitisme.
    À tous ceux là , nous leurs disons aujourd’hui qu’ils portent eux aussi une lourde responsabilité morale et politique dans ces drames qui nous bouleversent tous.
    Qu’ils ne peuvent impunément stigmatiser l’Autre de façon aussi indécente.
    Ceux qui nient l’humanité de l’Autre se barbarisent eux-mêmes. »

    le Bureau National de l’UJFP, le 25 mars 2012

    • Si la recherche de la vérité ne fait aucun doute, comment expliquer l’absence d’expertise sur les armes et les munitions saisies dès le 20 mars, certaines rendues volontairement par Merah ou retrouvées sur ses indications et d’autres saisies après sa mort. Selon un expert en armes, requis régulièrement par la justice, le Colt 45 échangé par Mérah contre une radio lors des négociations avec le Raid était semi-automatique et avait été modifié, comme le font les forces d’élite, type GIGN, Raid ou encore GIPN. Selon lui, il est "difficile de croire que Merah ait pu apprendre cette technique dans un camp d’entraînement au Pakistan. Pour en avoir le coeur net, encore faut-il mener l’enquête. À ma connaissance, rien n’a été fait de ce côté-là."

      http://www.lepoint.fr/societe/merah-une-enquete-a-haut-risque-07-06-2012-1470689_23.php