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Caricatures… vous avez dit caricature ?

par sergio

Publie le jeudi 20 septembre 2012 par sergio - Open-Publishing
2 commentaires

Caricatures… vous avez dit caricature ?

Les pleureuses hexagonales se la pètent !… Après avoir salement bavé sur le "printemps arabes" et sur le résultat des élections qui s’ensuivirent (y compris dans des pays en guerre, comme en Irak ou en Afghanistan), les "pays arabes" (?) seraient, selon ces donneurs de leçons de liberté démocratique (encore une incongruité sémantique !), à la croisée des chemins.

Il faut aider nos « pauvres amis arabes » à se défaire de leur immaturité et de cette constance à faire toujours le mauvais choix (avouant au passage que c’est à cause de la colonisation et de l’imposition de dictateurs à la tête des états concernés, qui en serait la cause principale ?!, Allez comprendre !… (impéritie et hypocrisie sont les deux mamelles de nos sociétés occidentales), mais ce n’est pas tout !… c’est aussi ce qui justifia les guerres néo-coloniales récentes (pile tu perds, face je gagne !) !…

Vous comprenez, « la rue arabe » est immature !… (un peu dans le style des déclarations caricaturales que sarkozy proféra à propos de : « l’homme africain pas encore entré dans l’histoire » !), elle n’a pas l’éducation et la pratique de nos belles démocraties, n’est-ce pas…

Il serait intéressant à l’aune d’un pavé écrit par un intellectuel étasunien (je reprend l’une de ces tirades : « ce n’est ni un gauchiste, ni un anarchiste ! ») (Joseph E. Stiglitz), intitulé : « Le prix de l’inégalité », de comparer toutes ces idées poubelles (que nous régurgitent les chiens de garde), toutes ces grossièretés historiques (où l’idéologie et son pendant le matraquage propagandiste occidentale l’emporte sur la vérité et la réalité)

La réalité, – la vraie vie, hors matraquage propagandiste –, est tout autre…, et ce monsieur restitue la vérité en écrivant que le * système (néolibéral) est profondément injuste, que ce système économique et politique a faillit, et qu’ils (les élites) commettent des injustices flagrantes, qu’ils essayent de justifier en évoquant le réalisme économique et la realpolitik, qui soit dit en passant, n’enrichissent évidemment pas tout le monde mais qu’un très petit nombre de privilégiés, et même en appauvri la grande majorité, fabriquant dans ses rangs, pauvreté et chômage !
* il n’est que de se rappeler le traitement réservé aux banquiers, – les primes et bonus que se sont (re)distribués ces messieurs-dames de la finance, et qui n’ont jamais été aussi élevé (avant, pendant et après la crise) – alors que des millions de familles se retrouvaient sur le trottoir, complètement ruinées et démunies (aucune indemnité ne leur fut versée, alors qu’ils n’étaient coupable de rien !), pire encore…, aucun de ces messieurs-dames n’a été condamné pour leurs crimes !

D’un côté une démocratie privatisée au profit de quelques-uns, de l’autre une conception confessionnelle du monde, quand ce n’est pas les deux à la fois.

Qui est le plus à blâmer ?

Est-ce le peuple subissant le courroux d’une coalition (Otan) guerrière, (qui pille et met à sac le reste de la terre), mourrant sous une pluie de bombes et de missiles s’abattant sur lui (faisant des centaines de milliers de victimes innocentes), pour une soi-disant conception de la liberté et de la démocratie (alors que bien souvent il s’agit d’intérêts mercantiles et géostratégiques, enrubannés dans la doctrine dominante), ou les milliers de victimes d’attentats aveugles, au nom d’une confession religieuse et par vengeance suite aux crimes commis par la coalition (Otan) guerrière ?
Que des imbéciles (ils se reconnaîtront j’en suis sûr !…) utilisent les calculs stratégiques des dominants ou la colère de certains extrémistes religieux pour étaler leur incompétence en matière de liberté d’expression (même symbolique) n’est pas nouveau, ce qu’il l’est par contre, c’est l’utilisation qui en est faite.
On utilise les peurs (et en particulier la pseudo peur de « ceux qui ne seraient pas comme nous ») pour justifier l’injustifiable, tout en faignant la pondération et la retenue pour les uns, et la vengeance pour les autres.
* Ou bien la violence est injustifiable partout, quel qu’en soit la cause, ou les uns et les autres ont raisons de s’étriper et le monde saignera jusqu’à la dernière goutte de sang…, nous avec !
* c’est pour toutes ces bonnes raisons qu’il faut créer un tribunal international réellement indépendant (fait par et pour le peuple), pour condamner touts recours à la violence (sauf en cas de nécessité absolue, comme en cas de légitime défense par exemple…)

Portez vous bien et à bientôt sans doute ?

sergio

Messages

  • Oui, comme vous le dites, on utilise les peurs. Voici mon point de vue sur cette affaire de caricatures, si Bellaciao ou quiconque veut le publier, qu’il le fasse... Salut à tous !
    Alina Reyes
    http://journal.alinareyes.net/2012/09/20/derriere-les-caricatures-les-fantomes/

  • Alina Ryes écrit : Walter Benjamin notait que « l’expérience a subi une chute de valeur. Et il semble que sa chute se poursuive vers une profondeur sans fond. (…) jamais démenti plus radical n’a été infligé aux expériences que celui de l’expérience stratégique par la guerre de positions, de l’expérience économique par l’inflation, de l’expérience corporelle par le combat mécanique, de l’expérience morale par les détenteurs du pouvoir. » Voyant pour finir « au beau milieu de tout cela, dans un champ de forces traversé de flux destructeurs et d’explosions, l’infime et frêle corps humain. »
    Depuis, comme nous le savons, la déréalisation du monde et de l’homme n’a fait que s’aggraver, considérablement, en même temps que leur marchandisation. Ne nous y trompons pas, il est bien question de marchandisation de l’être dans cette affaire de caricatures, et de manipulation de la pensée par une communication coupée de la vérité du réel, et de « l’infime et frêle corps humain ». L’écart entre ce qui est dit et ce qui est réellement devient gouffre, « fosse de Babel » comme disait Kafka. Il est urgent de sortir tout à la fois Dieu, la Pensée, les Civilisations, l’Homme, des langues de bois qui les figent de plus en plus dangereusement, mortellement. Il est urgent d’ouvrir les yeux afin de ne pas retomber dans des bouches d’égout semblables à celles qui marquèrent si indélébilement le siècle passé. Il est urgent d’ouvrir l’esprit, le cœur, la raison. Et de ne pas laisser dire et faire n’importe quoi. Non pas au nom de quelque principe aveugle, mais dans la conscience et le désir éclairés de ce que nous sommes et sommes appelés à être : des êtres pour la vie.

    sergio : « …rien ne peut m’arriver…, j’aime la vie, je veux vivre !… » , c’est un refrain tiré d’une chanson populaire, sauf qu’un bourreau ou un salaud peuvent aussi chanter cela.
    La vie c’est quoi au juste ?
    Pouvons-nous l’inventer ?…, pouvons-nous l’aimer ? (sans oublier celles et ceux qui se prenne pour Dieu et l’ôte ou la détruise sans vergogne)
    OUI, oui, mille fois oui…, nous pouvons l’inventer, nous pouvons l’aimer et nous aimer…, élargissons l’horizon, ouvrons nos cœurs (de l’air !), rions, pleurons, mangeons, buvons ensemble…, « tous ensemble, tous ensemble, ouais, ouais ! » Faisons la fête, jouissons sans entrave … vive la vie, vive la liberté !
    PS : vous citez Kafka, écrivain fou de vérité et de liberté… qu’aurait-il écrit de cette cacophonie ? Le titre que vous avez choisi n’est pas banal non plus : « Derrière les caricatures, les fantômes »