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Les scientifiques du monde entier signent un appel en soutien du oui en Italie

Publie le mardi 7 juin 2005 par Open-Publishing

Le 9 juin, à 19 heures, 120 rue Lafayette
le Collectif Bellaciao organise un débat sur : LE STATUT JURIDIQUE DE L’EMBRYON


Traduit de l’italien par Fedepasta

Voici un document signé par les prix Nobel Renato Dulbecco et Rita Levi Montalcini, ainsi que par le pionnier de la recherche sur les cellules staminales embryonnaires Austin Smith, de l’institut de recherche sur les cellules staminales de l’universitée d’Édimbourg et par des chercheurs engagés dans la recherche sur les cellules staminales des tissus adultes tels que le spécialiste de cellules de la moelle osseuse Catherine Verfaillie, de l’universitée Américaine du Minnesota, de l’expert de cellules staminales de la peau Yann Barrandon, de l’institut de Technologie de Lausanne et du spécialiste de cellules staminales des muscles Margaret Buckingham, de l’institut Pasteur de Paris.

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"En qualité de chercheurs européens nous voulons offrir notre soutien aux collègues italiens, confrontés à la perspective d’une interdiction juridique définitive, qui leur empêcherait de participer à plein titre à un progrès scientifique visant à découvrir de nouvelles stratégies pour réduire la souffrance humaine et soigner de graves maladies. Les cellules staminales embryonnaires humaines (dérivées de la blastocyste) ont des potentialités énormes dont pourraient bénéficier les personnes frappées par des maladies dégénératives.

Ces cellules sont dotées de propriétés uniques de prolifération et différentiation, qui les rendent particulièrement aptes à comprendre les mécanismes pathogéniques des maladies, pour expérimenter des médicaments et pour les stratégies de substitution cellulaire. La compréhension des mécanismes qui fournissent aux cellules staminales des capacités embryonnaires illimités de prolifération et différentiation est un objectif d’importance immédiate et aussi bien qu’un complément essentiel à la recherche sur les cellules staminales adultes, qui est menée depuis plusieurs années.

D’un point de vue scientifique il n’y a aucune justification à affirmer que la recherche sur les cellules staminales embryonnaires et celle sur les cellules staminales adultes s’excluent l’une avec l’autre. La tache des chercheurs est d’étudier les cellules staminales embryonnaires et adultes en parallèle, avec rigueur méthodologique et sans préjugés.

Nous refusons donc complètement l’affirmation laquelle la recherche sur les cellules staminales embryonnaires n’est pas indispensables. Il n’y a aucune preuve scientifique qui puisse suggérer que la recherche sur les cellules staminales embryonnaires humains ne contribuera pas à la découverte de nouvelles thérapies.

En même temps, il n’y a aucune évidence scientifique que les cellules staminales adultes puissent être actuellement utilisée pour traiter un grand nombre de maladies dégénératives, tels que la maladie de Parkinson ou le diabète juvénile.

Si comparées aux cellules staminales embryonnaires, les cellules staminales adultes montrent de claires limites quant à propriétés de croissance et expansion, potentialité d’engendrer des cellules et des tissus différenciés, capacité de corriger les anomalies génétiques. À la lumière de ces évidences, et étant donné le stade initial de la recherche sur les cellules staminales soit adultes, soit embryonnaires, il serait irresponsable d’abandonner prématurément l’une des perspectives plus pour le progrès du biomédical.

Les découvertes obtenues par le biais de l’étude des cellules staminales embryonnaires ont, en outre, contribué de manière essentielle à l’identification et propagation des cellules staminales adultes.

Nous faisons appel à l’obligation morale des médecins et des chercheurs à continuer à une recherche qui puisse bénéficier aux personnes frappées par des maladies invalidantes. En même temps nous reconnaissons, et nous respectons l’opinion de ceux qui soulèvent des doutes sur l’usage à but de recherche de cellules dérivé d’ embryons humains non implantés.

Nous croyons, cependant, que la solution de ce dilemme consiste à encourager les médecins et les chercheurs à prendre en considération les opportunités offertes par tous les types de cellules, en appliquant des règles morales sévères qui sauvegardent le sensibilité du public sur la condition de l’embryon pré-installation. Cette position est maintenant adoptée par un numéro croissant de Pays et est cohérente avec les principes de la démocratie libérale.

Pendant de longs siècles, les savants italiens ont fourni une contribution déterminante au progrès scientifique dans beaucoup de champs de recherche et, tout particulièrement, en médecine et en biologie.

La société scientifique internationale a besoin de leur participation active aux lignes de recherche dirigées à transformer les acquisitions fondamentales dérivées du décryptage du génome humain en de nouvelles conquêtes au service de la santé et du bien-être de l’espèce humaine. En même temps, l’Italie doit être en première ligne dans la recherche biomédicale de façon à recevoir complètement les bénéfices dérivés de la découverte de nouveaux médicaments et de nouveaux traitements.
Pour ces motifs, nous souhaitons vivement que le référendum du 12-13 juin porte un OUI au droit de nos collègues à mener la recherche sur les cellules staminales embryonnaires humaines. Nous soutenons donc leur action décisive en faveur d’un résultat qui intéresse la société scientifique dans son ensemble.

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