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BOLIVIE : Un nouveau coup d’Etat orchestré de la guerre économique des multinationales !

par J0

Publie le mercredi 20 novembre 2019 par J0 - Open-Publishing

Bolivie : Derrière le coup d’Etat l’industrialisation du lithium

20 Novembre 2019, 18:48pm | NDLR.:A lire absolument ! C’est pas nouveau lorsque l’on sait les Etats-Unis, chapeau des multinationales qui surveillent toujours de très près à ne pas trop lâcher du pillage des ressources naturelles de la planète ! Dans ce monde multipolaire une concurrence sévère à laquelle les milliardaires doivent faire face !

Source : Publié par Bolivar Infos

Agustina Sánchez

Relations Internationales (UNLa) et membre du CENACK

Environ 85% des réserves de lithium dans le monde se trouve dans ce qu’on appelle le « Triangle du lithium » composé par l’Argentine, la Bolivie et le Chili. Ces réserves sont dans des conditions d’exploitation uniques et à cause de cela, ont des coûts de production bien moindres que les combustibles fossiles.

Actuellement, le lithium est une ressource naturelle stratégique car il se renforce en tant que :

1)Facteur clef du changement de modèle énergétique : on a besoin du lithium pour confectionner des accumulateurs électriques qui permettent de contenir l’énergie produite par les ressources renouvelables puisque celle-ci est intermittente et fluctuante et donc doit être accumulée.

2)Déterminant dans la modification du modèle technologique puisque les batteries qu’on appelle ion-lithium seront le moteur qui fera marcher dans les prochaines années les voitures électriques. De plus, ces batteries sont utilisées dans presque tous les dispositifs électroniques portables comme les téléphones portables et les ordinateurs.

Dans le cas du lithium, la dynamique des ressources naturelles en général n’est pas rompue : le lithium est consommé dans les pays du « centre » mais est exploité dans les pays de la « périphérie » par de grandes multinationales. C’est le schéma classique de dépendance de la production des manufactures et des produits industriels en tant ajout de valeur pour les premiers et de l’exportation des matières premières pour les seconds, une dynamique qui a attaché nos pays au « sous-développement. »

Alors, si le lithium émerge en tant que facteur clef pour garantir la transformation du schéma énergétique et du modèle technologique et que les plus importantes réserves du monde se trouvent dans les pays de ce qu’on appelle le « Triangle du lithium, » on comprend facilement que la géopolitique mondiale sera traversée par la dispute pour les ressources naturelles stratégiques en faisant de celles-ci un élément de pouvoir essentiel parce qu’elle permettent de modifier ou de soutenir le statu quo en vigueur.

Il faut préciser que la dynamique du système international actuel est marqué par une transition hégémonique complexe qui se caractérise par la perte relative de pouvoir des Etats-Unis face à la croissance de la République Populaire de Chine.

L’avancée chinoise grâce au projet « une bande-une route » suppose de grandes menaces pour les Etats-Unis dans son rôle de puissance, c’est pourquoi ils doivent garantir leur hégémonie au moins sur le plan régional pour contester son pouvoir sur la scène internationale.

C’est pourquoi, depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, la puissance du nord a recommencé à utiliser la Doctrine Monroe comme instrument de politique étrangère pour les pays d’Amérique Latine et des Caraïbes en cherchent à revitaliser l’hégémonie sur ce qu’ils considèrent comme leur zone géopolitique d’influence immédiate, c’est à dire leur « arrière-cour. » L’Amérique Latine et les Caraïbes constituent, pour le pays du nord, la région clef en termes géostratégiques, géo-économiques et géopolitiques pour soutenir son pouvoir en occident.

De ces affirmations on déduit rapidement que toutes les actions réalisées dans nos pays qui tendent à remettre en question l’hégémonie que les Etats-Unis ont besoin de renforcer dans la région seront dans la ligne de mire de la politique étrangère du pays du Nord.

Grâce à l’utilisation de toutes sortes d’instruments politiques, qu’il soient judiciaires, financiers, économiques, diplomatiques, militaires, communicationnels, culturels, de renseignement ou grâce à des institutions de crédit comme le FMI ou des organismes multilatéraux comme l’OEA, il cherchera à soumettre la volonté des pays d’Amérique Latine et des Caraïbes à ses désirs. Il a besoin de la région contrôlée et agissant en faveur de ses intérêts.

Face à cela, ce qui a été dit au début de cet article prend de l’importance : le lithium devient un facteur clef du changement du schéma énergétique et du modèle technologique, c’est à dire qu’il devient un facteur de pouvoir pour diriger la lutte géopolitique pour les ressources naturelles et garantir le renforcement de l’actuelle transition hégémonique.

La Bolivie possède les réserves de lithium les plus importantes en eaux salées du monde, dans la Saline Uyuni et, à la différence de ce qui se passe en Argentine et au Chili où cette ressource est aux mains de multinationales qui répondent à des intérêts étrangers, en Bolivie, c’est l’Etat Plurinational qui contrôle en toute souveraineté cette ressource et l’exploite dans l’intérêt du pays. Cela suppose, sans aucun doute, des tensions avec les Etats-Unis puisqu’il est évident que les politiques mises en œuvre par Evo Morales sont très différentes de celles que le pays du Nord souhaite pour la Bolivie.

Et la victoire d’vo Morales Ayma, en 2006, a été le début du processus destiné à mettre fin à l’oppression et à la soumission du peuple bolivien aux intérêts des grandes corporations et des grandes puissances.

En ce qui concerne les ressources en lithium, le processus de nationalisation et d’industrialisation a débuté en 2008, quand Evo a décidé de les accorder aux communautés minières boliviennes qui demandaient traditionnellement que les ressources évaporitiques1 de la saline Uyuni soient exploitées par l’Etat. Depuis l’époque de la colonie jusqu’à sa constitution en Etat-Nation, les ressources de la Bolivie étaient exploitées par les grandes puissances grâce à leurs divers instruments extractivistes. Cette exploitation tenait évidemment peu compte des intérêts des communautés locales et c’est pourquoi il y avait continuellement en Bolivie de grandes marches et des protestations sociales qui exigeaient de meilleurs niveaux de contrôle des ressources en lithium de la part de l’Etat. Ainsi, le projet d’industrialisation de la saline Uyuni a été présenté par les mouvements syndicaux paysans qui ont décidé d’en faire la demande au nouveau Président. Ce projet prévoyait la production de carbonate de lithium et de chlorure de potassium grâce à la création d’une entreprise publique d’Etat.

Une demande du peuple s’est ainsi transformée en politique d’Etat. Officiellement,le processus a débuté en 2008 avec l’approbation du Décret 29 496 qui donne des statuts nationaux à l’exploitation des Ressources Évaporitiques de la saline Uyuni. A cela s’est ajoutée la loi Nº 3720 qui donnait à la Corporation Minière de Bolivia (COMIBOL) la possibilité de participer directement à toute la chaîne de production pour la prospection et l’exploitation, la concentration, la fusion, et le raffinage, la commercialisation des minerais et des métaux et l’administration des zones fiscales. En 2008 grâce à la résolution Nº 3801, le Projet de Développement Intégral des Eaux Salées de la Saline Uyuni est approuvé et une Usine Pilote pour le traitement du lithium est installée et mise en marche. Cette même année, à l’intérieur de la structure de la COMIBOL, est créée la Gestion Nationale des Ressources Évaporitiques (GNRE), antichambre de la création, en 2017, de l’entreprise publique, d’Etat et nationale Gisements de Lithium Boliviens.

Le processus de nationalisation et de renforcement des ressources naturelles comme propres au pays est très important pour l’élaboration et l’exécution d’une politique étrangère souveraine et se poursuit avec l’approbation, en 2009 de la Nouvelle Constitution Politique de l’Etat dans laquelle les ressources naturelles sont déclarées stratégiques et d’intérêt public.

Pour faire avancer le processus d’industrialisation, on a conçu la Stratégie Nationale d’Industrialisation des Ressources Évaporitiques qui comprend 3 phases grâce auxquelles l’Etat bolivien allait commencer à contrôler toute la chaîne de valeur de la production de lithium.

Phase 1 : Production de produits à base de lithium et de potassium à l’échelle expérimentale. Elle a été mise en oeuvre avec succès quand a été inaugurée, en janvier 2013 l’Usine Pilote de carbonate de Lithium à LIppi LIppi.

Phase 2 : Production industrielle de carbonate de lithium, de chlorure de potassium et de sulfate de potassium. Cette phase impliquait la construction de l’infrastructure et la mise en place des conditions nécessaires pour que l’Etat Bolivien produise des produits à base de lithium et de potassium à l’échelle industrielle.

Grâce à cela, on espérait que l’Etat Bolivien aurait un contrôle total et une connaissance du processus de production des ressources de la saline Uyuni. Cela lui permettrait, une fois renforcé, de s’insérer dans le marché mondial du lithium sans dépendre ni des ressources ni des machines ni des investissements ni de al technique ni des conditions des grandes multinationales. Le lithium des salines boliviennes serait exploité à partir de ce pays et par ce pays.

Déjà en 2017, grâce à l’approbation de la Loi Nº 928, on avait créé l’Entreprise Publique Nationale Stratégique gisements de Lithium Bolivien (YLB) pour remplacer la Gestion Nationale des Ressources Évaporitiques (GNRE). La loi stipulait que « Gisements de Lithium Bolivien était responsable des activités de toute la chaîne de production : prospection, exploitation, traitement ou concentration, installation, mise en place, mise en arche, opération et administration des ressources évaporitiques, complexes de chimie non-organique, industrialisation et commercialisation. »

Le remplacement de la GNRE par la YLB avait impliqué le transfert de la tutelle de l’entité du Ministère des Mines et de la Métallurgie au Ministère des Energies de Bolivie. Cela explique ce que nous avons dit au début, que le lithium est devenu important dans la transformation du schéma énergétique en étant la ressource qui allait permettre la confection des batteries ion-lithium nécessaires aux voitures électriques et la fabrication d’accumulateurs d’énergie.

La création de la YLB permet, en outre, d’avancer dans la phase 3 du processus d’industrialisation initial : la fabrication industrielle de matériel cathodique et de batteries au lithium.

A propos de ces dernières, il faut préciser que les pays qui ont les ressources scientifiques, technologiques et techniques pour fabriquer des batteries et du matériel cathodique sont peu nombreux. C’est pourquoi il était prévu dans cette 3° phase que le processus de fabrication de ces matériels de haut niveau technologique et scientifique soit réalisé en alliance avec un partenaire stratégique.

En avril 2018, l’entreprise allemande ACY Systems a été sélectionnée parce qu’elle réunissait les meilleures opportunités économiques, technologiques et de marché après que l’État bolivien ait défini les conditions minimales que devait remplir l’entreprise ou le consortium pour être choisi pour la phase 3 en tant que partenaire stratégique de YLB. Il était précisé que l’Etat gardait une participation majoritaire de 51% et qu’un marché pour les produits élaborés en Bolivie devait être garanti, en particulier pour les batteries ion-lithium. L’accord entre l’entreprise bolivienne et l’entreprise allemande avait pour but l’installation d’une usine de production de matériels cathodiques et de batteries ion-lithium.

Cet accord entre la Bolivie et l’Allemagne a provoqué de nombreux débats et il faut préciser de celui-ci était loin d’impliquer une cession de souveraineté dans l’exploitation du lithium. Comme l’affirme Luis Alberto Echazú A., le gérant de Gisements de Lithium Bolivien, « que fera l’entreprise allemande ? Car elle apportera la technologie, le marché et le financement pour que l’entreprise mixte formée par YLB ( Gisements de Lithium Bolivien, avec une majorité de 51% et ACI Systema avec 49% produisent conjointement un résidu dénommé eaux salée résiduelle pour produire en premier lieu de l’hydroxyde de lithium, un produit industriel de haute valeur commerciale et à partir de celui-ci, un second complexe industriel de haute technologie composé d’une usine de matériels cathodiques ( nanotechnologie = Sulfates hydratés de Cobalt, Nickel et Manganèse et phosphate de fer très pur, pratiquement pur) et enfin les cellules et l’assemblage de batteries ion-lithium, tout cela en Bolivie. Toute cette chaîne industrielle est alors obtenue à partir d’un résidu, ce qu’on appelle les eaux salées résiduelles. Mais ces eaux salées résiduelles seront-elles remises à l’entreprise allemande ? Absolument pas. Ces eaux salées résiduelles seront vendues, non à l’entreprise allemande pour qu’elle les amène en Europe mais à l’association ou à l’entreprise mixte dans laquelle l’entreprise bolivienne YLB a la majorité des actions et par conséquent, recevra la majorité des bénéfices. De plus, cette vente produit des revenus pour YLB et à cause de cela, doit payer la redevance correspondante, pour Potosí.

Donc, YLB vend, en tant que propriétaire et entreprise mère les eaux salées résiduelles à sa filiale, l’entreprise mixte, qui achète le produit. Comme nous l’avons vu, coproduit ne sort pas de Bolivie, il est transformé en produits de haute valeur qui seront exportés vers l’Europe. Cela peut-il être considéré comme une remise de la saline ? Absolument pas. L’entreprise allemande n’a aucun droit sur aucune partie de la saline Uyuni et aucune autre entreprise bolivienne et encor moins étrangère ne pourra en avoir non plus. Il n’ya aucune remise mais une industrialisation des ressources évaporitiques de la saline Uyuni qui reste et restera propriété souveraine du peuple bolivien. »

Les batteries ion-lithium produites par YLB ont été appliquées expérimentalement à certains projets de l’Entreprise Nationale d’Electricité (ENDE). Parmi les multiples projets que réalise cette entité, se trouvent par exemple des systèmes électriques alternatifs qui utilisent l’énergie produite par des ressources renouvelables et dans lesquels les accumulateurs électriques fabriqués pour les batteries ion-lithium de YLB sont utilisés pour équilibrer des systèmes photovoltaïques dans certaines zones rurales de la Bolivie. C’est quelque chose d’unique dans la région et la Bolivie est l’un des rares pays au monde qui réalise la transformation de son schéma énergétique.

Cette usine traitera une sorte d’eaux salées qui produit du lithium métallique. C’est un produit de technologie de pointe de haute valeur que peu de pays fabriquent. Grâce à cet accord, la Bolivie devient aussi l’un des rares pays au monde qui le produisent. Il fauta lors dire combien cet accord est important puisque la Chine est actuellement la plus gros producteur de véhicules électriques grâce à son entreprise BYD qui a supplanté l’entreprise nord-américaine TESLA. C’est,e n outre, le plus gros consommateur de carbonate de lithium et de produits dérivés de cette ressource au monde. La dynamique industrielle et technologique se concentre sur ce pays, c’est le plus gros exportateur de voitures électriques et il contrôle le marché des batteries de lithium et des accumulateurs électriques.

En juin 2019, le président Xi Jinping et Evo Morales ont eu une réunion lors de laquelle, entre autres choses, les 2 pays ont décidé d’établir une association stratégique à 4 niveaux : renforcer la confiance politique mutuelle en soutenant les intérêts centraux de chacun et en échangeant des expériences sur la gouvernance.

Elargir la coopération dans le cadre de la Route de la Soie. Ceci implique d’établir ensemble un nouveau modèle de coopération avec l’intégration des secteurs de l’investissement, du commerce et des services et de rechercher un équilibre commercial avec le développement de plusieurs projets dans les secteurs de l’agriculture, de la manufacture, de l’énergie renouvelable et des infrastructures.

Améliorer la coopération dans des secteurs comme la culture, l’éducation, le sport, les médias, e tourisme et la préservation du patrimoine culturel pour renforcer les échanges entre les personnes. Promouvoir la coordination multilatérale dans le cadre desNations Unies sur le développement soutenable et le changement climatique pour sauvegarder es droits des pays en développement. Cela comprendrait la construction d’une nouvelle sorte de relations internationales et la construction pour l’humanité d’une communauté avec un avenir partagé.

Sans aucun doute, l’accord entre la Chine et la Bolivie est une alliance stratégique très importante et représente d’énormes potentialités mais c’est aussi, évidemment, un problème pour les Etats-Unis qui voient dans cette alliance une « avancée de la Chine » dans ce qu’ils considèrent comme leur zone d’influence directe. A tout ce processus s’ajoute le fait que, récemment, la première voiture électrique fabriquée 100% en Bolivie a été mise en vente. L’entreprise Quantum, située à Llajta, Cochabamba, est la compagnie qui a développé ce véhicule dont la batterie et l’assemblage ont été réalisés totalement dans le pays. Comme nous l’avons précisé dans le rapport Nº1, la fabrication des voitures électriques est au centre du conflit pour le contrôle du changement technologique. Peu d’Etats avancent dans ce processus qui, évidemment, apporte d’énormes avantages à ceux qui le contrôlent et c’est justement pour cela qu’il est au centre du conflit entre les Etats-Unis et la Chine. Arrêtons-nous une minute sur la dimension de ce fait : un pays latino-américains contrôle ses ressources naturelles et les exploite selon ses besoins. En plus de cela et sans aucune sorte « d’aide » des Etats-Unis, il s’intègre dans le marché du lithium en tant qu’acteur clef. Et il ne le fait pas en exportant des produits de base mineurs sans aucune valeur ajoutée comme l’Argentine et le Chili mais il fabrique des batteries, des accumulateurs et des voitures électriques, une technologie de pointe.

Traditionnellement, dans nos pays, tous les processus comme celui-ci qui ont cherché à mettre fin à la soumission exercée par les Etats-Unis à partir le la structure de l’Etat, ont été boycottés par ceux-ci grâce à l’utilisation de divers instruments de pouvoir.

Mettre en lumière ces processus nous permettra de comprendre aisément que le coup d’Etat contre Evo Morales est la conséquence de l’action de différents secteurs de la société civile, de l’Armée et des des forces de sécurité qui, dans leur état de soumission total à l’impérialisme culturel souvent imposé par des organismes de renseignement, agissent en faveur des intérêts qui ne sont pas les leurs et permettent la pérennisation d’un système d’oppression injuste et inégal.

Ces organismes de renseignement opèrent à l’étranger selon les intérêts des Etats-Unis grâce à des mécanismes de déstabilisation locale en construisant des scénarios de fragilité et de vulnérabilité qui permettent de mettre en place des politiques directes pour mettre fin à ces processus qui représentent une menace pour la sécurité des Etats-Unis. L’OEA agit comme l’instrument qui garantit les intérêts des Etats-Unis dans la région. Le rôle qu’elle a joué cette année dans les divers conflits politiques de l’Amérique Latine se détache particulièrement. Les cas les plus connus sont :

Non reconnaissance du président élu du Venezuela Nicolás Maduro et reconnaissance de Juan Guaidó

Soutien à Lenin Moreno face aux protestations massives du peuple équatorien contre les politiques néolibérales mises en place par ce dernier.

Soutien à Sebastián Piñera au Chili en gardant le silence face à la violence institutionnelle exercée directement par le Gouvernement chilien contre les manifestations du peuple contre les politiques néolibérales.

Ces faits, qui s’ajoutent au rôle honteux de l’OEA dans tout le processus électoral bolivien mettent en évidence la vocation d’ingérence de la puissance nord-américaine grâce à cette organisation qui, loin d’être un instrument destiné à garantir la paix dans la région est utilisée pour renforcer les désirs des Etats-Unis en Amérique Latine et dans les Caraïbes. Le salut de Trump à l’action des militaires boliviens montre bien que le coup d’État est une action programmée destinée à mettre fin au processus d’insubordination qui met en marche depuis 2006 la Bolivie d’Evo Morales.

Et même alors qu’il respectait l’audit de l’OEA dont le rapport n’apportait pas de certitudes et en appelant à nouveau à des élections pour garantir la paix en Bolivie, les secteurs du pays vendus à l’étranger, en alliance avec les Forces Armées, ont appelé instamment Evo Morales à démissionner et ont exécuté de multiples actions violentes contre tous les dirigeants politiques du MAS.

La Bolivie avait réussi à se placer sur le marché mondial du lithium comme un acteur essentiel et était prête pour le grand saut et pour devenir l’und es leaders du changement de schéma énergétique et de modèle technologique dans la région de l’Amérique Latine et des Caraïbes mais le coup d’Etat a arrêté le processus. Mardi, on nous informé que, dans un parlement sans quorum et seulement en présence de députés opposés à Evo Morales, Jeanine Añez s’est autoproclamée présidente de la Bolivie bien qu’elle n’ait pas rempli les conditions fixées par la Constitution. Le même jour, la 9 novembre, les actions de l’entreprise étasunienne TESLA qui fabrique des produits à base de lithium ont augmenté de façon exponentielle et cette tendance se confirme ces jours-ci.

Les Etats-Unis ont besoin des ressources naturelles stratégiques de la région pour renforce fleur hégémonie au niveau régional face au conflit hégémonique mondial actuel. Face à cela, le peuple bolivien doit protéger sa souveraineté et s’assurer que les politiques nationales, souveraines et stratégiques qu’il a réussi à mettre en œuvre ces dernières années ne soient pas soumises au contrôle d’intérêts étrangers.

Courage à Evo Morales et à tout le peuple bolivien !

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

NOTE de la traductrice :
1Évaporite : dépôts rocheux salins riches en chlorures et sulfates alcalins et alcalino-terreux, soient les cations sodium, potassium, magnésium, calcium, strontium (https://fr.wikipedia.org/wiki/Évaporite)