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30 ans et deux siècles... C’est l’heure de l’mettre !

par Hdm

Publie le jeudi 13 février 2020 par Hdm - Open-Publishing
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Trente ans. Cela fait trente ans que le Capital a les mains complètement libres. Le contrepoids qui le bridait a disparu. Il n’existe plus que sous la forme du Grand Méchant Loup, dans les manuels scolaires...

Pour écouter/télécharger l’émission en MP3, le lien => https://www.campuslille.com/index.php/entry/30-ans-et-deux-siecles-c-est-l-heure-de-l-mettre

30 ans et deux siècles...

Les effets sur la classe dominante sont frappants. Très frappants. C’est la grande braderie, c’est la curée, c’est une débauche permanente. Rien ne les arrêtant plus, ils ne s’arrêtent plus. Ils en ont oublié le rapport de force, aveuglés par l’orgueil et l’illusion du profit éternel. Les bourgeois gentilshommes font de la lutte de classe sans le savoir. Naturellement. Parce qu’il y a des gens ailleurs, quelque part, dans des gares, sur des trottoirs, qui ne sont rien...

Les effets sur la classe dominée sont variés car ainsi soustraits nous trouvons matière à nous diviser davantage. Ceux qui organisaient jadis notre classe ont fini de solder leurs petites lâchetés et leurs petits calculs dans le lit de la social-démocratie. L’opportunisme est devenu un parti, un habitus, une option neutre parmi d’autres sur le marché.

Dans les masses précarisées, dans les masses déshabillées au propre et au figuré, le fatalisme, la résignation, et pire : l’aliénation totale aux désirs des maîtres. Des colères détournées, ou des colères sans relais, et toujours la défaite programmée.

Mais non. Les contradictions du capitalisme aiguisent toujours davantage la lutte des classes et le soulèvement a lieu. Mais là aussi, les effets de 30 années de perdition idéologique se font sentir : multiplicité des chemins, réinventions de l’eau tiède, millénarismes d’occasion, conférences gesticulées, individualisations des luttes, tout un fatras hors-classe déboule dans le vide laissé par l’Histoire...

Il semble que nous ayons perdu non pas trente ans mais deux siècles, en ces temps éculés d’avant Marx où, à tâtons, dans l’obscurité, écrasés par leur propre travail, nos ancêtres cherchaient le salut dans les impasses – souvent brillantes, après coup ridicules, du Socialisme utopique.

A l’instar de notre invité de ce mercredi, c’est avec les outils tranchants et contondants trouvés sur notre route – l’Histoire, la nôtre, que nous disséquerons le moment présent.

C’est l’heure de l’mettre ! Avec notre camarade Saïd Bouamama :

https://bouamamas.wordpress.com/2020/01/03/mondialisation-capitaliste-eurocentrisme-et-immigration-une-proletarisation-du-monde-qui-demasque-le-pseudo-postmodernisme-premiere-partie/

https://bouamamas.wordpress.com/2020/01/23/mondialisation-capitaliste-eurocentrisme-et-immigration-une-proletarisation-du-monde-qui-demasque-le-pseudo-postmodernisme-deuxieme-partie/


L’heure de l’mettre

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