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Deal électoral entre Partis bourgeois traditionnels et l’Alternative für Deutschland/AfD fascisant : La crise politique à

par Ollaf

Publie le vendredi 14 février 2020 par Ollaf - Open-Publishing

Deal électoral entre Partis bourgeois traditionnels et l’Alternative für Deutschland/AfD fascisant : La crise politique à Berlin et à Erfurt s’aggrave
Le 06/02 en Thuringe, a été élu le nouveau Premier ministre du Parlement du Lande nouvellement composé après les élections. Ce qui s’est passé ce jour-là a déclenché une crise politique au niveau fédéral en Allemagne.
Bodo Ramelow, du Parti de Gauche, n’ayant pas obtenu la majorité absolue lors des deux premiers tours de scrutin, le FDP (Parti des démocrates libre) a présenté Thomas Kemmerich comme candidat. Au troisième tour de scrutin, pour lequel une majorité simple était suffisante, il a obtenu exactement une voix de plus que Ramelow avec 45 voix.
Son élection commune avec les voix de la CDU, du FDP et de l’AfD ultra-réactionnaire et fasciste était tout sauf "spontané". Même la candidature de Kemmerich n’a de sens que sur la base d’un accord correspondant - ouvert ou secret. Cela est également démontré par le fait que le candidat du AfD, le politicien "indépendant" et maire Christoph Kindervater, n’a reçu aucun vote lors du troisième tour de scrutin.
Le scandale amène à une crise ouvere à Berlin Lundi 10 février, la présidente du parti CDU (Union chrétienne-démocrate ; au gouvernement avec les social-démocrates du SPD) Kramp-Karrenbauer a annoncé sa démission. La crise des partis de la CDU a éclaté ouvertement cinq jours après le déclenchement de la crise politique en Thuringe.
 Alors que la CDU s’est effondrée d’environ la moitié en Thuringe, les contradictions au sein du parti explosent. Kramp-Karrenbauer n’a pas pu maîtriser ce développement.
Contrairement à la recommandation de Kramp-Karrenbauer, les membres du parlement de Thuringe de la CDU ont voté avec l’AfD ultra-réactionnaire et fasciste pour le candidat du FDP Thomas Kemmerich. Ils n’ont pas non plus suivi leur proposition de nouvelles élections. La crainte d’un nouvel effondrement du vote est trop grande.
Merkel essaie de sauver ce qui peut être sauvé
Selon la propagande anticommuniste « droite égale gauche », Kramp-Karrenbauer s’est distancié de toute coopération avec l’AfD et avec le Parti de Gauche. "La tolérance zéro contre l’AfD", d’autre part, est exigé dans les manifestations un peu partout en Allemagne avec le MLPD au milieu.
La chancelière Angela Merkel a tenté de sauver ce qui peut être sauvé et a forcé la démission du commissaire du gouvernement fédéral pour l’Est, Christian Hirte, et sa révocation en tant que secrétaire d’État aux Affaires économiques. Il avait envoyé à Kemmerich un tweet de félicitations à son choix.
Dans la CDU, le différend de direction s’intensifie entre la méthode gouvernementale de Merkel du et la transition vers un cours encore plus réactionnaire.
L’offensive contre l’anticommunisme fait son effet
De plus en plus de politiciens bourgeois jusqu’au CDU, qualifie l’AfD expressément de « fascistoïde » et son président du Land de Thuringe Björn Höcke de « fasciste ». Ce sont le MLPD et l’Alliance Internationaliste, candidats aux dernières élections, qui se sont battus en pleine campagne électorale dans le land devant le tribunal administratif pour que Höcke puisse être qualifié de "fasciste" – avec du succès ! Que la thèse ineffable "gauche égale droite" perde son efficacité en même temps qu’il est certainement aussi le résultat de l’offensive du MLPD contre l’anticommunisme ainsi que des divers débats et progrès de la connaissance dans le changement progressif de l’opinion.
Pas étonnant que la satisfaction initiale de l’AfD pour son résultat électoral se soit évaporée après son accord électoral en Thuringe. Alice Weidel / AfD était furieuse à la télévision au sujet de "ineffable" dire la vérité sur Höcke. L’indignation et les protestations de dizaines de milliers de personnes après la dernière débâcle électorale au parlement du Land de Thuringe ne l’arrangent non plus.
La confusion dans la CDU est parfaite : il sera intéressant de voir comment elle tente de maîtriser à nouveau la crise ouverte du parti.
Dans la grande coalition au pouvoir, les contradictions entre la CDU et le SPD s’approfondissent, dont le coprésident Norbert Walter Borjans décrit la situation de la CDU comme "inquiétante" afin de louer le SPD comme un "garant" de la stabilité gouvernementale. Si quelque chose est garantie, tôt ou tard la prochaine crise ouverte éclatera au SPD.
Du temps pour de nouvelles élections !
L’ancien leader du SPD, Sigmar Gabriel, soupçonne déjà : "Il ne faudra pas longtemps avant de nouvelles élections." Le MLPD et l’Alliance internationaliste réclament depuis longtemps de nouvelles élections. Non pas, bien sûr, pour sortir les partis bourgeois de leur crise, mais pour ancrer davantage l’alternative révolutionnaire et socialiste et pour gagner de nombreuses forces.
*article paru sur rote fahne-news, quotidien internet du MLPD