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UFAL : Les « hussards noirs de la République » sont désormais les cibles de l’islamisme radical

par Christian Delarue

Publie le samedi 17 octobre 2020 par Christian Delarue - Open-Publishing
2 commentaires

Les « hussards noirs de la République » sont désormais les cibles de l’islamisme radical

Par L’UFAL - UNION DES FAMILLES LAÏQUES 17 octobre 2020

L’UFAL exprime son horreur et sa sidération face à l’assassinat ignoble de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie qui exerçait au collège Le Bois d’Aulne de Conflans-Saint-Honorine. La République a été atteinte dans son cœur même : l’école publique. Un professeur a été assassiné pour avoir exercé sa mission : instruire ses élèves d’un principe fondamental, celui de la liberté d’expression.

En charge de l’Enseignement Moral et Civique, Samuel Paty était sur la ligne de front. Il a eu le courage d’expliquer à ses élèves que la liberté d’expression comprend le droit de caricaturer un prophète. Il a eu le courage d’illustrer son propos en montrant deux exemples de ces caricatures. Parce qu’il a eu ce courage, il est devenu une cible.

Ce courage est d’autant plus héroïque que l’institution elle-même ne l’a pas toujours eu. Pendant des années, elle a fermé les yeux ; même après les attentats de 2015, elle a continué à entretenir la culture du « pas de vagues ». Dans son rapport de 2004 sur Les signes et manifestations d’appartenance religieuse dans les établissements scolaires, Jean-Pierre Obin alertait déjà le ministère sur la prégnance de l’idéologie islamiste dans certains établissements. Ce rapport a été mis sous le boisseau par le ministre. Le « livret Laïcité » ministériel lancé sous Mme Valaud-Belkacem en 2016 refusait d’établir une hiérarchie entre savoir scientifique et croyances religieuses ; il n’a été corrigé qu’après protestations des laïques. Le ministère ne trouve rien à redire quand les activités scolaires menées à l’extérieur sont accompagnées par des bénévoles portant des signes religieux ostensibles.

Ces atermoiements ont largement contribué à l’autocensure des professeurs. Craignant de ne pas être soutenus par l’institution face aux contestations des élèves et des parents d’élèves, ils finissent par ne plus parler de ce qui fâche. Et l’obscurantisme a gagné.

Samuel Paty n’a pas cédé à l’autocensure. Il en a payé le prix fort. Son assassinat est une mise en demeure, pour l’institution, de clarifier une fois pour toutes son discours : de rappeler, avec fermeté et sans ambiguïté, qu’un professeur est en droit de montrer des caricatures de Mahomet en cours. En refusant de publier les caricatures danoises de Mahomet, les rédactions avaient fait de Charlie une cible ; en décourageant les professeurs de montrer ces caricatures à leurs élèves, le ministère transformerait en cibles ceux qui, comme Samuel Paty, oseront encore le faire.

Aujourd’hui, les professeurs ne risquent plus seulement de se voir empêcher d’instruire pour peu que les savoirs qu’ils enseignent heurtent la sensibilité religieuse de leurs élèves : ils risquent désormais d’être décapités dans la rue, pour peu que leur nom soit jeté en pâture sur les réseaux sociaux.

Cet assassinat montre en outrela porosité entre le communautarisme du quotidien (les parents d’élèves « choqués ») et le l’islamisme radical sous sa forme la plus violente. C’est un militant d’une organisation « humanitaire » islamique, qui a lancé la cabale menée contre Samuel Paty, provoquant le sinistre passage à l’acte d’un terroriste. L’islam politique est un tout et la Républiqueson ennemie.

Le Président de la République doit s’en souvenir : on ne peut en même temps dénoncer le séparatisme de l’islamisme radical, et construire un « islam de France » avec certains de ses inspirateurs idéologiques, fréristes ou salafistes : c’est de leurs discours radicaux que se nourrit le terrorisme.

https://www.ufal.org/ecole/ecole-communiques-de-presse/les-hussards-noirs-de-la-republique-sont-desormais-les-cibles-de-lislamisme-radical/?utm

Messages

  • "Ces atermoiements ont largement contribué à l’autocensure des professeurs. Craignant de ne pas être soutenus par l’institution face aux contestations des élèves et des parents d’élèves".
    C’est d’autant plus cynique que - semble-t-il - ce professeur, après enquête de son inspection académique, a dû s’excuser devant les parents d’élèves concernés.
    Cet enseignant est mort deux fois :
     une première fois par le lâchage de sa hiérarchie, discréditant ainsi son cours et donc donnant raison au plaignant intégriste (quel courage !) ;
     une seconde fois, pour de bon, par les mains d’une jeune embrigadé par des idéologues fascistes qui, juridiquement, n’ont commis aucun faute et s’en tireront sans doute alors même que ce sont eux les vrais responsables en ce qu’ils arment idéologiquement ceux et celles qui passent à l’acte.
    Sans compter cette gauche angélique toujours prompte à crier au "padamalgame" mais déni toute réalité de l’emprise de l’islamisme et de ses desseins théocratico-fascites réels.
    Je serais la famille de Samuel Paty, je refuserais la présence des représentants de l’académie qui l’a lâché et des traitres en général.

  • Avec les menées islamo-fascistes de toutes formes, nous sommes revenus à la veille de l’école publique obligatoire et de 1905, quand il fallait affronter la religion dominante d’alors, la religion catholique, pour sortir le peuple de sa misère idéologique et culturelle, emprisonné par cette religion.
    A cause de certaines reculades, de certains accommodements, de certaines complicités de bienpensants (surtout de gauche), nous devons repartir à l’offensive. Regagner le terrain perdu et pousser l’offensive jusqu’à réduire l’islamisme mortifère, terroriste ou non.
    Il va falloir que les hussards noirs repartent à la bataille, mieux armés et surtout, totalement soutenus par le peuple, quelque soit les choix de consciences de chacun/une.