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Libération : la haine du service public

Publie le mercredi 22 juin 2005 par Open-Publishing

Après le célèbre éditorial fiéleux de July le lendemain du référendum, l’équipe de la Rédaction de Rothschild continue de règler des comptes avec une catégorie socioprofessionnelle qui a porté la contestation à l’ordre libéral :
les enseignants (lundi 20 juin).

Un dossier sur les sanctions disciplinaires à l’école est ainsi présenté.
Le point de vue des enseignants ou des syndicats enseignants n’est pas évoqué, à l’exception notable du SGEN-CFDT, qui joue , vis-à-vis des enseignants le même rôle "ambigu" que la CFDT vis-à-vis des salariés.

Effet d’imposition : Un universitaire, se disant "sociologue" est convoqué.
Et les outrances se succèdent :

 L’école est une zone de non-droit.
 L’enseignant conçoit sa place comme un espace privé.
 L’humilation des élèves est très usitée".

Sur ce dernier point le "sociologue" reconnait toutefois que cette affirmation serait basée sur une enquête du "sentiment d’humiliation chez les élèves".
On est prié de féliciter du travail d’enquete, contrairement aux deux premières affirmations, totalement gratuites.

Le gentil journaliste Davidenkoff s’insurge :
une élève de 14 ans a été exclue, simplement parce qu’elle avait rédigée une lettre de menace de mort à son professeur de maths, qui ne lui mettait pas les notes attendues par la famille malgré les cours particuliers pris par l’élève.
On est en milieu bobo : l’avocat, la famille considèrent que le poblème est un banal problème de rapports difficiles entre professeur et élèves, comme il s’en poserait partout !
Bref, la décision d"exclusion doit, selon, le journaliste être annulée par le tribunal administratif. D’ailleurs, on sent bien, à lire le dossier, qu’il ne faudrait jamais prononcer d’exclusion et que les ensiegnants doivent apprendre à tolérer toutes les agressions verbales ...ou physiques.

La conception que défend la rédaction de Libération est celle d’un service public d’éducation où la tache principale des enseignants serait celle d’animateur, sur lemodèle du Royaume-Uni et du socle commun de la loi Fillon : Un sorte d’amortisseur social pour éviter aux flics d’avoir trop de travail sur la voie publique.

Etant déjà occupés à surveiller les salariés, surtout s’ils sont syndicalistes, les flics ne peuvent en effet s’occuper de leur enfants.

Pendant que les enfants de la bourgeoisie, comprenant eux parfaitement l’enjeu, seraient incités à respecter les professeurs et les enseignements....dans des établissements privés ?