Nouveaux scandales chez Info’Com CGT ?
![]() ![]() Pendant que la direction de Info’Com-CGT diffuse un communique intitulé « Sans salaire, sans chômage, les fauchés de la crise se multiplient » des militants de la Fédération du Livre font filtrer des infos « internes » au syndicat Info’Com-CGT
Nous rappelons que trois militants, adhérents à Info’Com CGT on été mis au chômage, sous pression de la direction de leur syndicat, et se retrouvent privés de leur poste de travail (Sacijo, societe sous-traitante du Journal (...)
![]() ![]() ![]() Répondant dans ces colonnes à ceux qui dénonçaient le "recentrage" opéré depuis 1978, l’ancien secrétaire général de la CFDT Edmond Maire ironisait sur les "nostalgies" de ceux qui "prétendent regretter la CFDT de leur jeunesse" (Le Monde du 18 juin). Il soulignait dans le "recentrage [sur les missions fondamentales du syndicalisme] de l’autonomie et de la négociation"la continuité avec les origines de la centrale et faisait l’éloge du "réalisme" nécessaire pour "prendre la mesure du possible" dans le partage des richesses. Nous ne discuterons pas ici des divers degrés de "continuité" et de "rupture" qui jalonnent le parcours de la CFDT et de la "minorité" au sein de la CFTC. Nous aborderons simplement deux thèmes revendiqués par la direction confédérale : "le réalisme du possible", qui éclaire la nature de son "réformisme moderne", et son rapport au mouvement social, qui éclaire sa conception de "l’autonomie du social". La réforme des retraites illustre bien l’appréciation confédérale de "la mesure du possible". L’équilibre financier y est principalement recherché par l’allongement de la durée de cotisation et la confirmation des critères de calcul des retraites issus de la réforme Balladur, conduisant à une baisse des pensions de l’ordre de 20 % à 30 %. Les quelques mesures en faveur des plus défavorisés (smicards et carrières longues) sont financées par des régressions sensibles pour le plus grand nombre. Comment pourrait-il en être autrement en l’absence de financements supplémentaires ? Ce renoncement à exiger que soit affectée à un nombre croissant de retraités une part croissante du revenu national est la marque du "réformisme moderne" revendiqué par François Chérèque. Depuis vingt ans, la répartition des richesses dans notre pays a vu la part des salaires reculer de 10 points au bénéfice des profits. La "fracture sociale" et ses conséquences politiques ont été le prix à payer de cette "victoire" des actionnaires et des rentiers face à des salariés placés sur la défensive. La direction de la CFDT considère pourtant que l’on ne peut pas modifier sensiblement cette répartition des revenus. Dans la logique de ce "réformisme moderne", il n’y a plus de marge pour faire progresser graduellement les droits sociaux du plus grand nombre par une plus juste répartition des richesses produites. Les seules possibilités se résument désormais à redistribuer suivant ce "nouvel impératif" entre salariés du public et du privé, entre actifs et retraités ; et non plus entre revenus du capital et revenus du travail. L’essentiel est désormais, au nom de la lutte contre l’exclusion, la mise en place de minces et fragiles filets de sécurité. Les droits sociaux se voient ainsi remplacés par des mesures d’inspiration caritative. Considérer comme intangible, dans le cadre du capitalisme globalisé, l’actuel partage des richesses, c’est se condamner à ne mener, au mieux, qu’une politique syndicale d’atténuation des politiques libérales, au pis, à inscrire l’action syndicale dans l’acceptation des reculs sociaux que - selon le patronat et les idéologues libéraux - les salariés doivent consentir pour se couler dans le nouvel ordre mondial. D’où des positions confédérales qui accompagnent la régression des droits des salariés et des chômeurs, la libéralisation des services publics, le désengagement de l’Etat, etc. D’où, aussi, cette horreur des mouvements qui prétendent résister à cette entreprise de démantèlement social. Le dernier magazine confédéral adressé aux adhérents contient une violente attaque contre le mouvement altermondialiste, et la CFDT se tient à l’écart de la préparation du Forum social européen. On se souvient des prises de position de Nicole Notat à l’égard du mouvement des chômeurs en 1997, et de celles exprimées sur la marche des chômeurs organisée par AC ! en 1994, les occupations de logements vacants par le DAL en 1995 ou les manifestations de sans-papiers. De telles réactions n’eurent pas toujours cours. En 1984, Edmond Maire écrivait dans La CFDT en question : "Les nouveaux mouvements sociaux ont eu pour nous l’immense intérêt de nous obliger à ouvrir les yeux sur des aspirations qui, si fortes soient-elles, ne sont pas spontanément reprises par une collectivité syndicale.[Ils] ont montré la possibilité de types de regroupements, de mobilisation sociale sur des thèmes que nous prenons encore mal en compte. Ainsi stimulés, nous avons l’ambition de participer à ces combats sans prétendre nous substituer à de tels mouvements, qui doivent poursuivre leur action propre."Le recentrage allait pourtant bon train. Mais qu’ont de commun la référence au rôle du mouvement social et l’articulation avec l’action syndicale qu’il décrivait alors et la vision d’aujourd’hui de la direction de la CFDT, qui ne voit que manipulation et complot dans les mouvements qui agitent la société depuis une douzaine d’années ? Si la coupure à l’égard des mouvements sociaux semble désormais profonde et systématique, le même chemin est emprunté à l’égard des conflits du monde du travail. Les seuls qui trouvent grâce aux yeux de la direction confédérale sont ceux qui voient s’opposer des salariés à une catégorie du patronat jugée particulièrement rétrograde (routiers, Maryflo). La grève redevient ce qu’elle fut du temps de la CFTC d’avant-guerre, l’ultima ratio, face au patron qui exagère. Pour le reste, les conflits, et notamment ceux qui émanent du secteur public, sont vécus à regret quand ils ne sont pas purement et simplement condamnés. Le sommet de cette coupure avec les conflits du travail fut atteint en novembre-décembre 1995. Pour la première fois de son histoire, la direction confédérale n’a pas accompagné l’expression du profond malaise social qui se faisait jour dans le monde du travail. Elle a alors adopté une démarche de défense globale du plan Juppé contre le mouvement social. Tirant les leçons de cet épisode lors d’un Conseil national confédéral en janvier 1997, Nicole Notat faisait de l’attitude adoptée fin 1995 "le passage à l’acte d’une stratégie revendicative réfléchie de longue date". Que signifie dans ces conditions la revendication d’"autonomie du social" si elle ne s’appuie pas sur les dynamiques qui traversent la société ? L’ambition de faire des travailleurs les acteurs de leur propre émancipation, réaffirmée jusqu’au milieu des années 1980, n’a plus cours. Désormais les mobilisations viennent menacer la vocation de porte-parole global de la société que prétend incarner la direction de la confédération. Une telle attitude ne peut manquer de glisser vers une conception avant-gardiste de son rôle social. "Avec la CFDT, soyez révolutionnaires, lance Nicole Notat à Charléty en mai... 1998, fabriquez le possible, le possible qui change le présent et façonne l’avenir." Mais qui décide ce qui est possible et ce qui ne l’est pas ? Le bureau national disposant de la conscience des priorités et de la juste mesure du possible, connaissant seul les vrais enjeux et sachant seul où se trouve l’intérêt général ! Le sommet fut atteint avec l’annonce solitaire du 15 mai ! Le couple libéralisme économique-centralisme politique caractérise la stratégie et le fonctionnement confédéral d’aujourd’hui. Au bout de ce parcours, faute de s’appuyer sur les aspirations et dynamiques sociales, comment le "réformisme moderne" pourrait-il éviter d’apparaître comme le médiateur social de la "contre-réforme" libérale en cours ? Le "libéral-syndicalisme" ne peut pas être l’avenir du syndicalisme. Ce n’est pas là affaire de nostalgie, mais de conviction. Hervé Alexandre et Claude Debons sont repectivement secrétaire général adjoint et secrétaire général (démissionnaires) de la Fédération générale des transports et de l’équipement FGTE-CFDT. ![]()
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mercredi 21 - 22h54
de : BureBureinfo
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mercredi 21 - 18h56
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mercredi 21 - 16h25
de : Hdm
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mercredi 21 - 15h33
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mercredi 21 - 12h11
de : de Pierre Le Ménahes
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mercredi 21 - 11h46
de : Par le FC Sankt Pauli
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mercredi 21 - 11h34
de : jean1
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lundi 19 - 21h51
de : jy.D
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lundi 19 - 08h16
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dimanche 18 - 17h52
de : joclaude
6 commentaires
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dimanche 18 - 17h01
de : jean1
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dimanche 18 - 16h35
de : jean1
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dimanche 18 - 16h34
de : joclaude
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samedi 17 - 11h55
de : nazairien
3 commentaires
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samedi 17 - 11h16
de : joclaude
1 commentaire
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vendredi 16 - 14h00
1 commentaire
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jeudi 15 - 17h38
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jeudi 15 - 14h23
de : joclaude
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jeudi 15 - 09h49
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mercredi 14 - 22h46
de : AMASSADA
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mercredi 14 - 21h13
de : jean1
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mercredi 14 - 20h42
de : jy.D
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mercredi 14 - 19h10
de : Asso Ménil Mon Temps
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mercredi 14 - 17h55
de : Hdm
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mercredi 14 - 16h42
de : Ménil Info
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mercredi 14 - 16h37
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mercredi 14 - 11h51
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mercredi 14 - 11h37
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mardi 13 - 16h39
de : jean1
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lundi 12 - 07h45
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dimanche 11 - 15h56
de : joclaude
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dimanche 11 - 15h34
de : joclaude
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samedi 10 - 20h39
de : joclaude
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vendredi 9 - 20h02
de : jy.D
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vendredi 9 - 17h42
de : jean1
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vendredi 9 - 13h52
de : gloriar
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vendredi 9 - 11h51
de : Communistes insoumis.e.s
7 commentaires
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mercredi 7 - 16h10
de : joclaude
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mercredi 7 - 14h56
de : joclaude
3 commentaires
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mercredi 7 - 14h29
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