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Pour qui connait et aime Antonio Bellavita et/ou MariCo’ Valente

Publie le lundi 4 décembre 2006 par Open-Publishing

C’est vraiment le cas de dire, nous n’avons pas de mots..., non ho, non abbiamo parole... au moins pour l’instant. Depuis hier nous nous sentons un peu plus seuls (seuls...seules...). Un autre adieu, et un autre encore.

Antonio Bellavita avait été - dans sa ‘deuxième vie’ - le precurseur, l’antesignan depuis 74 de celle qui deviendra, au fil des années 80 et depuis, la vague, la ‘fiumana’ [DICT. : flot, multitude ] della “compagnerìa « en provenance du théâtre de la longue onde de choc de la ‘latence insurrectionnelle sub -aigüe et chronique’, s’étant produite au cœur et au marge du ”Mai rampant ”en Italie.

Quand nous continuames [continuavamo] à arriver ici de partout, des plus variées et diverses fuites sans fin car sans ça on aurait été destinés à cent ans de solitude (est ce que nous avons trouvé , ou inventé, ‘une deuxième chance dans l’histoire ?’), Antonio a été pendant un bon bout de chemin un des principaux artisans de cette possibilité d’ubi consistam, de se poser..., tirer nos souffles..., qu’a été - même dans une fragilité et précarité jamais cessée et revenant d’une façon recourante, comme une ombre qui nous suit impitoyable - qu’a été le refuge de fait pour des centaines de femmes, d’hommes, et leurs proches.

MariCo’ s’y était jointe par choix, par empathie, par passion ; par une authenticité affective étonnante, désarmante, attendrissante et parfois même irritante, qu’aujourd’hui nous ne pouvons pas que ressentir et redéfinir - sans aucune grandiloquence due au précepte « de mortuis nisi bene » - poignante, bouleversante.

C’est pour nous mêmes, pour entamer - avec la façon parfois quelque peu maladroite et étourdie du cas -, pour commencer par une petite cérémonie des adieux un travail de deuil qui ne sera pas facile..., pour essayer de réagir au manque..., que nous nous voyons aujourd’hui à 15 h. chez Janie et Roberto rue de la Marre ; puis mercredi soir chez Francesca, rue Tiquetonne.

Ceux et celles qui voudraient envoyer un souvenir ou une pensée, pourront le faire par retour de mail : même si, certes, toute l’informatique du monde pourra difficilement égaler et remplacer “Radio-video- photo MariCo’”..., avec ses collages, ses « vidéo cut-up, ses visites - débarquements et ”acqua & chiacchiere”, ses coup de fil ‘tenant la jambe’ pour nous racconter les uns les autres, à commencer par les derniers/ères né[e]s... ; son incessant baladinage de cantastorie, sécretant un roman familial - romance, romanza - ouvert et évolutif...

Paolo, dans sa cellule, devra attendre quelque jour de plus le fotoromanzo que MariCo’ avait préparé pour lui.

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