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Camille Barré soutient Bellaciao.org

Publie le samedi 10 février 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

Camille Barré milite à la LGBT

Discrimination "Je suis né garçon mais je suis fille"

de Cyrille Poy

Il y a cinq ans, Camille Barré a changé de sexe. Une opération qui lui a permis de mettre son corps en harmonie avec son âme.

Un jour de septembre 1998, Camille est née une seconde fois. Elle aura mis près de quarante ans pour se réconcilier avec son corps. Quarante ans pendant lesquels la vie lui a assigné une condition, un genre, qu’elle ne ressentait pas comme sien. Enfant, elle avait le sentiment de ne pas être à sa place : " Je suis née garçon mais je me vivais en tant que fille, et, monstruosité suprême, j’étais et reste attirée par les femmes. "

Issue d’un milieu ouvrier, elle grandit à Paris, puis dans une cité de Boissy-Saint-Léger, en banlieue parisienne. Jusqu’à l’adolescence, la question de l’apparence physique n’est pas vraiment un problème. " Avant la puberté, les corps sont dans une espèce de no man’s land, d’indétermination.

Ce n’est que lorsque les poils poussent, que les premières érections viennent, que j’ai commencé à me poser des questions sur ma représentation physique. " L’androgynie est son refuge. Iggy Pop et David Bowie, icônes asexuées du moment, lui facilitent la tâche. Le look andro lui permet de se distinguer à peu de frais, sans trop dénoter. " Mon entourage, très hétéro et très loubard, vivait ça comme une excentricité ", précise-t-elle. Pour autant, les insultes ne lui sont pas épargnées, mais elle donne le change : " Je n’ai jamais considéré que le fait d’être une femme devait m’assigner un rôle de victime. "

Peu d’informations circulent sur la réassignation sexuelle (terme désignant l’opération chirurgicale permettant de changer de sexe - NDLR). Et c’est en regardant les Dossiers de l’écran que Camille entrevoit pour la première fois une solution à son drame existentiel. L’idée mettra pourtant longtemps à se concrétiser.

En attendant, Camille, encore embourbée dans un corps masculin, a vingt ans et tombe amoureuse d’Anne. C’est le grand amour. Tellement grand qu’après l’opération, notre héroïne choisira de porter le deuxième prénom de sa chérie : " Camille ". Son prénom originel, elle ne veut pas le donner. " Ce n’était pas moi ", lâche-t-elle. Le couple restera uni pendant une dizaine d’années. Pas toujours facile. Car sexuellement, même si Camille " chérissait le corps d’Anne ", le sien la " dégoûtait ". " J’ai peu honoré ma femme. Je n’y arrivais pas. Plus vite nous faisions l’amour, mieux c’était. " Anne sait, au fond d’elle-même, que Camille est différente. Son comportement, ses tenues... Mais, issue d’une famille catholique pratiquante rigoureuse, Anne ne fait pas du sexe une partie de leur amour. " Au fond, je crois qu’elle n’a pas cherché à comprendre ", estime Camille. Aussi, lorsque n’y pouvant plus, elle lui annonce son désir de changer de sexe, c’est la rupture, violente. Très violente. " Pour moi, c’était une question de vie ou de mort. Je n’aurais pas pu continuer comme cela, ne rien dire, ou alors c’était le suicide assuré. Or je voulais vivre. " La séparation est terrible. Elle ne s’en remet toujours pas et reste malheureuse " de l’avoir entraînée dans cette histoire ".

Camille commence son parcours, qui la mènera jusqu’à sa nouvelle identité. Elle ne souhaite pas s’appesantir sur le côté clinique. Elle concède que la France, qui rembourse ce type d’interventions, n’est pas médicalement très au point en la matière, comparée à la Belgique ou à l’Angleterre. Elle évoque le manque de formation du monde médical et son manque de tact, parfois. L’attitude vexante du monde judiciaire, lorsque, l’opération effectuée, certains tribunaux demandent encore de subir des examens pour pouvoir inscrire " Madame " ou " Monsieur " sur les papiers d’identité. " Mais des cons, il y en a partout ", affirme cette femme décidée, forte et déterminée, insérée professionnellement, depuis dix-sept ans dans la même entreprise.

Camille milite aujourd’hui à la LGBT. Sa mère n’a toujours pas compris son choix. Tant pis, elle ne la voit plus. Mais elle a renoué avec son père, qui avait déserté le foyer familial quand elle était enfant. Il est très fier d’elle, et l’appelle " sa petite poule ".

http://aroundandunder.online.fr/camille/

Messages

  • nous avons entendu Camille en direct au Zénith et les 6000 l’ont applaudi.

    Je suis militant communiste depuis 1973 et je peux affirmer que le PCF a rompu avec une certaine homophobie qui pouvait trainer dans bien des coins du parti et cela démontre bien l’évolution de la pensée communiste dans ce domaine.

    J’ai connu des militantes communistes qui se battaient contre le droit à la contraception je dis bien à la contraception je ne vous parle pas de droit à l’IVG, j’ai connu des réunions où pédé devait accompagner le nom de Giscard car pour certains cela donnait plus de "virilité" à notre combat et j’ai croisé des militants homos qui en bavaient un max dans leur solitude politique.

    Le PCF est à l’écoute désormais et je crois que des camarades( j’aime ce mot pour ce qu’il porte d’affectueux et de fraternel et d’appel au combat) comme Camille et comme Marie-George font tout pour cela.

    Encore bravo aux 6000 du Zénith et à ces 2 là qui étaient dans le tas.

    • C´est pour cela que le combat , je combat pour mes idees et meme si on est au pcf , on peut contredire les camarades et le parti, je suis independant et si je suis d´accord avec le parti c´est bien et si je suis contre les idees de certains ca m´est egal. Je suis adherent et pas marié avec le pc, moi je suis contre la peche et chasse , le parti est pour , egal je defends mes idees : paix , vie sexuelle de chacun c´est son probleme , je defends les homosexuels meme si je suis hetero (et meme egal ce que je suis c´est ma vie), je defends les animaux la nature, contre le nucleaire une ecologie pour tous , des voitures-pour qui polluent le moins (le velo pour aller au travail), oui certains n´etaient pas pres a la contraception (ils fallaient la famille !) la femme son corps lui appartient, je suis contre la peine de mort (stalin hitler hussein etc..au depute ump je reponds je suis contre la peine de mort que ce soit hitler que ce soit ceux qui ont verse ou envoye les soldats avec la bombe atomique) sans AUCUNE exception (meme pour ceux qui violent les enfants) un etre humain et meme une cour de justice ne peut decider de tuer un autre etre (meme si je ne suis pas croyant),une economie au service de l´homme, le plus de democratie de la base et aussi dans le parti , on pourrait aussi dans chaque ville laisser les gens voter ( un professeur dit si on ne peut avoir un socialisme democratique, en attendant on pourrai avoir une democratie participative-avec internet) au lieu d´avoir des conseilleurs municipaux, meme si je vote a l´election presidentielle (a-t-on besoin d´un president et de maires ?) une participation dans les entreprises, et je suis politiquement un communiste avec une direction anarchiste-chaque individu decide pour lui. Je suis contre les idees des cocos et ceux de gauche qui cherchent du travail, on doit partager travail argent et temps, notre but est d´eviter la consommation le travail ne doit pas etre obligatoire mais une volonte (moi j´aimerai travailler a mi temps , mais cela de moi meme, une societe sans argent, ou alors on touche chaque personne 800 euro sans rien faire pour vivre, il y a des intellectuels de attac qui ont fait des livres et il y a une reflection avec toute la production des dernieres annees et tout ce qu´on produit pour rien au lieu de famille sport loisirs etc..enfin ca devient trop long.
      Bien a Vous J-F