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La classe !

Publie le jeudi 15 février 2007 par Open-Publishing
6 commentaires

lu dans libé 14/02/2007

“le peuple qui souffre, le creneau miserabiliste, laissons-le au PC. On doit faire réver sur une alternative “

Claire Villiers, élue vice présidente du conseil regional d’Ile de France grace aux communistes et a Marie George Buffet, aujourd’hui porte parole de José Bové.

Ca serait bien un démenti...

geron

Messages

  • Et oui ! C’est à lire dans l’Humanité d’aujourd’hui ! La phrase m’a choqué.
    Je l’ais mise sur mon blog
    http://pcfarras.over-blog.com
    En même temps c’est représentatif de ce courant de "rêveurs bohêmes". Enfin, ça n’engage que moi.
    Xav

  • Si partir de la réalité vécue par tant de personnes, si en parler avec tendresse et sincérité, si réclamer pour eux une vie digne, comme le fait sans cesse MG Buffet, c’est du misérabilisme, alors va pour cela.
    le malheur de toute cette couche parisienne semi-mondaine, c’est qu’elle n’envisage la misère que comme idée, dès qu’apparaissent les odeurs qui vont avec, on sent comme une incommodation. laissons tous ces gens là où ils sont. ils ont eu la bonne idée de se regrouper autour de Bové. Ca nous facilitera le travail de tri. On pourra discuter avec la LCR, les syndicats et tous ceux qui veulent un vrai changement dans la durée, mais de grâce arretons avec ceux là.
    Léon

    • Tout à fait, et comme le monde "ouvrier" représente la majorité des salariés qui touchent des bas salaires et qu’on veut mettre au pas pour les exploiter davantage, les mépriser, les écarter du partage du gateau, on aura bien assez à faire. Le syndicalisme devrait être une arme redoutable pour faire entendre raison et se faire respecter. Instrument incontournable.

  • Cette phrase prise pour ce qu’elle est, tacticienne, n’en renvoie pas moins à la grande immaturité politique des antilibéraux non-marxistes.
    Penser un seul instant qu’en période de paupérisation - Marx avait donc raison sur ce que le capitalisme pouvait engendrer - on doive se contenter de rêveurs "faut qu’on" "y’a qu’à" et ne pas parler, à ceux qui subissent, des raisons de leurs souffrances ET très logiquement de l’alternative que cela suppose pour que ça cesse, est une ineptie de pseudo-révolutionnaires confinés dans leur salon doré.

    C’était inéluctable.

    Bové & Co ne représentent en rien les intérêts de classe des millions d’exploités de notre pays.
    C’est d’ailleurs la principale raison pour laquelle avant qu’il ne se désiste du processus unitaire, je n’appuyais pas sa candidature dans le cadre de mon collectif antilibéral.

    Les choses se clarifient en s’accélérant, les "compagnons" de route d’un instant, les Bové, Villiers, Onfray, Autain, tout ça tombe le masque en ce moment.

    Il faudra en tirer les conséquences, toutes les conséquences, y compris internes, le moment venu.
    Mais en attendant un travail -positif - de galérien nous attend.

    Jean-Michel (PCF)

  • Cette femme n’est-elle pas responsable d’une association de chômeurs ?

    Marsacub

  • Mise au point de Claire Villiers

    Nombreux sont ceux et celles qui veulent en rajouter à la division que nous connaissons dans les forces de gauche antilibérales. Libération du 14 janvier puis l’Humanité du 15 février se font l’écho de déclarations que j’aurai soi-disant faites et que tous ceux et celles qui luttent pour éradiquer misère, souffrance, ont reçues comme blessantes. Des centaines de milliers de femmes, d’hommes, d’enfants survivent dans ce pays dans des conditions intolérables. Cette « souffrance » ne tombe pas du ciel, elle est sciemment organisée par les tenants de la rémunération des actionnaires avant toute autre considération. Elle me met en rage. Toute la culture du mouvement ouvrier, mon expérience syndicale, mes luttes dans le mouvement des faucheurs me font refuser le misérabilisme, me font rejeter avec l’énergie farouche toute attitude qui considérerait les plus démunis comme incapables de se révolter, d’être debout, d’être acteurs de la transformation sociale et politique. Je souhaite que dans leur « diversité » tous les candidats et candidates qui se veulent la voix des sans-voix portent haut et fort cette volonté d’émancipation.

    Claire Villiers 19/02/07