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Début d’expulsion, résistances et violences policières au parc paul mistral

Publie le mardi 3 février 2004 par Open-Publishing

Le parc paul mistral à grenoble est occupé depuis trois mois. Un village
aérien s’y est installé et cristallise un large mouvement de résistance
populaire contre la destruction du parc. Depuis quelques semaines, la mairie
PS, essaie de durcir le ton et d’obtenir l’expulsion des occupant-e-s du
parc et la reprise des travaux, bloqués par des journées successives
d’action directe. Une nouvelle procédure d’expulsion avait été lancée la
semaine dernière et laissait planer quelques jours de répit avant le
jugement du coté du parc.

Pourtant, dès ce matin, des policiers sont venus
encercler puis abattre une première cabane située à une vingtaine de mètres
de hauteur dans un platane dont le tronc était situé était situé à
l’intérieur du périmètre déjà conquis par la mairie pour le chantier. La
police a profité de l’absence des occupant-e-s de la cabane, estimant les
riques d’expulsion mineurs à ce moment là. Protégé par quelques dizaines de
CRS, les entreprises mercenaires de la mairie ont ensuite procédé à
l’abattage des divers arbres situés à l’intérieur du chantier. Du coté du
parc les un-e-s s’apprêtaient en hauteur à défendre leurs arbres, tandis que
l’alerte était donnée au sol.

Rapidement, une centaine de personnes vint
faire pression sur la police et les bûcherons, et tenter d’empêcher
l’abattage. Sur un deuxième front, une palissade fut abbatue et une
soixantaine de personnes réussirent à s’immiscer à l’intérier du chantier.
La police était là sur son terrain : pas de cabanes à 20 metre de haut, pas
d’ambiguité quand au fait que l’espace était encore public ou non. On lâche
donc les CRS jusqu’ici tenu en bride, (trois mois ; c’est déjà une victoire)
et c’est la curée... Gaz lacrymogène, matraques et menottes , la police
explose de sa rage contenue, militant-e-s octogénaires, occupants des
arbres, vieille grand mère qui hier encore apportait le café du matin, le
rouleau compresseur n’a pas d’yeux, les coups pleuvent sur la petite foule,
qui tranquillement, s’était dispersée en petit groupe de personne assises ou
couchées sur le terrain, entendant par là retarder les travaux. et
manifester leur mécontentement . Mais les gent-e-s sont gazé-e-s et
frappé-e-s sans avoir eu le temps de se relever. Le bilan est lourd ; trois
blessé-e-s sont conduit à l’hopital, l’une d’elleux attendait encore une
échographie ce soir, (on craint une hémorragie interne). Trois personnes
sont en garde à vue, dont l’une tabassée lors de son arrestation.

Hier
encore, un grand repas de quartier et de solidarité avaient réuni des
centaines d’adultes et enfants sur le parcs. L’ambiance des prochains jours
s’annonce plus tendue. Il est maintenant possible que l’expulsion des autres
maisons dans les arbres arrivent dès demain matin à 5 heures.Mais déloger
quelques dizaines de personnes située-e-s à 10 ou 20 mètres de hauteur et
préparé-e-s à résister risque d’être uneopération difficile et coûteuse.

Tout-e-s les personnes solidaires sont appelé-e-s à venir sur le terrain et
à y établir un campement au sol pour les prochains jours, ainsi qu’à trouver
divers moyens utiles pour empêcher les travaux et l’expulsion.

Il semblait
hier encore que des magouilles politicien-ne-s aient pu retarder l’expulsion
(l’UMP et donc le préfet ont semble-t-il pu s’accomoder un temps d’une lutte
minant la mairie PS de grenoble). Il est maintenant très clair que, lorsque
il s’agit de briser des mouvements de résistances qui échappent aux cadres
institutionnels vérouillés, Gouvernement et Mairie, PS et UMP, finissent
toujours par se réconcilier et se retrouver du même coté de la barrière.
Avec les diverses entreprises qui attendent des millions de la construction
d’un stade de foot géant à grenoble à la place du parc mistral.

Il est possible et encouragé, notamment si vous n’habitez pas sur grenoble,
de protester par des envois de faxs et coup de téléphone à la mairie de
grenoble et à la préfecture.

La prefecture : 04 76 60 34 00, 04 76 60 48 94
Fax (Mr le Préfet) 04-76-44-68-00
Adresse. Mr le Préfet, 12 place de Verdun, 38 000 Grenoble

Mairie de grenoble : tel : 04 76 76 36 36 - fax : 04 76 76 39 40
la Metro (communautée urbaine de grenoble) : tel : 04 76 59 59 59 ou 04 76 43 49 89 - fax : . 04
76 42 33 43